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FREDERICK HOUADER |
Je Viendrai Comme Un VoleurAux éditions VAUVENARGUES FAIT DIVERS |
1295Lectures depuisjour de sa mise en ligne
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Une lecture de |
Dès les premières pages, Sébastien Poligozzi est confronté à une situation difficile d’où il ne ressortira pas indemne. A sa décharge, il convient de reconnaître que la femme d’avec laquelle il divorce, se révèle particulièrement retors et qu’elle n’hésite pas à laisser couler de fausses larmes devant une cour acquise par avance à sa cause. La société se doit d’expier son machisme, ce sont les juges aux affaires matrimoniales qui ont la charge de cette glorieuse tâche. Quant à la « justice » elle se doit de nourrir ses serviteurs : les avocats en seront les bénéficiaires financiers. Mais qui subviendra aux besoins de Sébastien, maintenant divorcé, patron en faillite, dont un prochain procès doit fixer le sort ? La Providence ? La Divine Providence ? Probablement, à condition de ne plus la contrarier ! Sébastien aurait mieux fait de rester au séminaire au lien de suivre cette femme, celle qui deviendra la sienne et lui « donnera » des enfants, avant de le laisser choir en ayant pris soin de lui sucer le sang. En visite chez un ancien condisciple du séminaire, encore marié, Sébastien en profite pour dérober une soutane que son ami conserve précieusement, peut-être en prévision de temps difficiles. Alors Sébastien Poligozzi se remémorera les us et coutumes de l’église catholique et apostolique et deviendra père Cocciante. Avec pour tout bagage sa soutane et sa physionomie miséricordieuse, il débarquera à Lourdes, paradis des escrocs en tout genres qu’attire l’odeur du naïf « pélec ». Un roman drolatique qui nous change des perpétuels mystères en chambre close… De la réalité à la fiction: Dans la Nouvelle République Lourdes Il abusait de la générosité des pèlerins Les gendarmes de la Brigade de Recherches de Tarbes, et ceux de la brigade de Lourdes, ont interpellé, en début de semaine à Lourdes, un homme d'une cinquantaine d'années qui se faisait passer pour un évêque et portait l'habit sacerdotal. Profitant de la générosité des pèlerins, l'homme qui agissait depuis 1997, s'est fait remettre plusieurs milliers de francs pour de soi-disantes missions d'entraides. Avec sa petite taille, son physique un peu rond, sa barbichette et son air sympathique, M. correspondait à merveille à l'idée que l'on se fait d'un homme d'église. Vêtu d'un pantalon et d'une chemise noire, il portait la chaîne, la chevalière et la croix des évêques. Sur sa veste, était même épinglé le ruban de... la Légion d'honneur. C'est il y a deux mois environ qu'il était arrivé à Lourdes. Chaque matin, il quittait son hôtel du bas de la ville pour se rendre aux Sanctuaires où il abordait des pèlerins. Beau parleur Beau parleur et plutôt agréable, il expliquait aux fidèles qu'il avait mis sur pied avec ses services tout un programme d'aide aux lépreux. Il ne tardait pas ensuite à solliciter leur générosité. Les gendarmes, informés de sa venue dans la cité mariale, l'ont alors pris en filature. Ils l'ont pris en photo et se sont attachés à l'interpeller en flagrant délit. Lorsqu'ils l'ont arrêté, il avait sur lui 5000 F en liquide et plusieurs chèques. Des fonds recueillis auprès de pèlerins dont il avait gagné la confiance. L'homme, qui avait fait le petit séminaire dans les Côtes d'Armor sans pour autant entrer en prêtrise, n'en était pas à son coup d'essai. Les enquêteurs ont établi, en effet, qu'il se livrait au même stratagème depuis au moins 1997, et ce, dans plusieurs centres de pèlerinage du pays. De même, il a également fait plusieurs messes chez des particuliers. Divorcé... L'homme qui a été marié, est actuellement divorcé et sans domicile fixe. Avec l'argent ainsi obtenu, il se promenait à travers la France où il résidait dans des hôtels. Au magistrat qui l'a entendu sur ces faits, il a dit regretter et souffrir d'un dédoublement de personnalité. Deux informations, l'une pour «escroquerie, fausse qualité et faux nom» et une seconde pour «port illégal de décoration» ont été ouvertes à son encontre. Les gendarmes, qui ont déjà retrouvés plusieurs de ses victimes, s'attèlent à présent à en identifier d'autres. Le faux archevêque et vrai escroc encourt une peine de prison maximale de 5 ans. Guillaume ATCHOUEL Article paru le 25/02/2000 |
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