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P.J. HERAULT |
Les Bâtisseurs Du MondeAux éditions FLEUVE NOIRVisitez leur site |
319Lectures depuisLe samedi 1 Novembre 2020
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Une lecture de |
(Cal de Ter 2). Collection Anticipation N°714. Editions Fleuve Noir. Parution février 1976. 224 pages. Réédition collection Anticipation N°1722. Editions Fleuve Noir. Parution novembre 1989. Réédition Milady Poche dans Cal de Ter 1. Parution avril 2013. Hommage à P.-J. Hérault, décédé le 26 octobre 2020. Lorsqu’il sort de sa nouvelle hibernation, qui a duré près de six cents ans, Cal est surpris d’apercevoir à ses côtés Louro. L’ordinateur H1 de la base des Loys dans laquelle il s’était enfermé, a construit une réplique de son ami vahussi, un robot recouvert d’une peau dont la ressemblance humaine est à s’y méprendre. Lou, c’est son nom, parle et agit comme un être humain. Il suffit de lui donner les bonnes instructions, qu’il suit fidèlement. Il est même capable d’anticiper, comme s’il possédait une intelligence non artificielle. Décidé à visiter à nouveau la planète Vaha et se rendre compte des améliorations apportées grâce à ses conseils, Cal demande à H1 de lui fabriquer trois autres robots, mais exige qu’ils soient différents afin de ne pas ressembler à des clones. Puis il part à la découverte, espérant que ses conseils prodigués quelques siècles auparavant ont été appliqués. Après avoir trouvé où son fils a été enterré et repris la bague dont il était muni, Cal se dirige vers le port de Semoul à bord d’un char à voiles rudimentaire. En chemin il rencontre un chasseur solitaire et agressif. Cal parvient à l’apaiser en discutant aimablement avec Sistaz, c’est ainsi que se nomme le chasseur. L’homme se méfie des prêtres, malgré tout il accepte de monter à bord du char. En cours de route, ils rencontrent une chaîne humaine, des prisonniers attachés par le cou les uns derrière les autres. Ils sont encadrés par des soldats en armes, arc et épée. Deux autres personnages les accompagnent, plus petits que les Vahussis. Ce sont des Hommes-de-Frahal. Cal refuse de se plier aux injonctions de l’un des prêtres et la bagarre est déclenchée, laissant sur le carreau les soldats et les Hommes-de-Frahal. Ensuite Cal s’enquiert de quel forfait ont été reconnus coupables les prisonniers. L’un d’eux, Divo, se fait le porte-parole de ce petit groupe d’hommes libérés et explique dans quelle situation se trouve le pays Vahussi. Le territoire des Vahussis est dirigé par un Seigneur et les prêtres. Les habitants doivent obéissance à Frahal, un dieu fabriqué de toutes pièces et la moindre incartade est violemment réprimée. Cal est révolté par cette nouvelle civilisation imposée alors que son but était de pousser les Vahussis sur la voie de la civilisation et de l’indépendance. Alors il va s’élever contre cette forme d’esclavage religieux et bâtir un port sur une langue de terre, et dans lequel les Vahussis désireux de s’affranchir de ce diktat pourront se réfugier. Pour cela, il demande à l’ordinateur de la base de lui fabriquer quelques centaines de robots qui devront bâtir cette nouvelle ville et construire des navires. Pour communiquer avec H1, il possède un micro émetteur-récepteur implanté dans une dent. Et il offre à ses amis de la première heure, Sistaz et Divo, des postes clés, des responsabilités dont ils s’acquittent avec reconnaissance.
Alors que dans Rescapé de la Terre, Cal prônait la tolérance et le pacifisme, deux vertus qu’il exhorte encore, nous assistons dans ce deuxième volet à de multiples combats entre Vahussis et Hommes-de-Frahal. Mais Cal est soutenu dans son entreprise par l’ordinateur qui lui fournit des hommes-robots, des technologies dont il se garde bien de révéler l’origine auprès de ceux qu’il veut aider à sortir des griffes de la religion et surtout de ceux qui s’en servent à des fins personnelles et politiques. Il fabrique une imprimerie rudimentaire, des armes plus perfectionnées que les arcs, des arbalètes, et il va même jusqu’à enseigner comment distiller de l’alcool. Ce qui va à l’encontre des préceptes qu’il défendait dans Rescapé de la Terre. Un roman sociologique entrecoupé de très nombreuses scènes de batailles. La science-fiction et l’aventure font bon ménage, et l’on se demande ce qui prime de l’un sur l’autre. C’est également un roman qui se veut un vibrant hommage à la liberté, refusant des contraintes imposées par des hommes se réclamant d’un Dieu inaccessible et invisible, ou d’une morale ressemblant à celle qui était en vigueur sur Terre, lorsque Cal l’a quittée. Par exemple, autrefois les femmes se mettaient en couple et pouvait quitter leur compagnon, à n’importe quel moment, sans que cela entraîne une quelconque forme de jalousie. Mais depuis la main mise des prêtres sur la vie des Vahussis, il n’en va plus de même. Un couple n’a plus le droit de se séparer, au nom de la morale. Sinon, la femme est condamnée à être brûlée par les prêtres, au Temple, quant à l’homme il est condamné aux bricks (voir image) pour dix ans. Et voilà, songe Cal, la bonne vieille morale terrienne se retrouve ici. Il est probable qu’elle y fait autant de ravages.
http://leslecturesdelonclepaul.over-blog.com/2014/09/p-j-herault-un-portrait.html
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