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JORN LIER HORST |
Les Chiens De ChasseAux éditions SERIE NOIREVisitez leur site |
203Lectures depuisLe lundi 2 Juillet 2018
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Une lecture de |
En Norvège, William Wisting est policier depuis trente-et-un ans. Il a une compagne, Suzanne, qui tient un bistrot. Line, la fille de William, est journaliste. Dix-sept ans plus tôt, William Wisting dirigea l’enquête sur l’enlèvement et le meurtre d’une jeune fille, Cecilia Linde. Le coupable fut arrêté, un nommé Rudolf Haglund. Les preuves contre lui étaient faibles, mais il fut condamné. Aujourd’hui, le nouvel avocat d’Haglund obtient sa liberté et demande la révision de l’affaire, arguant que des preuves furent falsifiées. William étant suspendu de ses fonctions le temps d’éclaircir les choses, l’info est rapidement à la une des médias, le journal employant Line Wisting en parlant abondamment. La jeune reporter s’intéresse à une toute autre affaire. À Fredrikstad, un homme de quarante-huit ans qui promenait son chien a été assassiné. Sur place, la police ne distille guère de détails. Grâce au numéro de puçage du chien de la victime, Line ne tarde pas à découvrir son nom : Jonas Ravneberg. Il ne lui est pas difficile de trouver l’adresse de cet homme. C’est à cet endroit que Line est violemment agressée, peut-être par l’assassin de Ravneberg. À Fredrikstad, peu de gens semblaient connaître cet homme. Néanmoins, Line contacte un certain Roxrud, qui fréquenta quelque peu Ravneberg. Comme Roxrud, celui était collectionneur de voitures miniatures anciennes. De son côté, William Wisting réexamine l’affaire Ceciia Linde. Il utilise les archives de a police, les confronte avec ses propres souvenirs du dossier. Ses principales hypothèses sont : une demande de rançon n’ayant pas abouti, un conflit dans la vie professionnelle du père de Cecilia, établir le rôle du petit ami de la jeune fille – le photographe Danny Flom, un kidnapping dû à un parfait inconnu. Quant à la question des preuves relatives, quel policier aurait pris l’initiative de les truquer ? William n’oublie pas que Rudolf Haglund fut formellement identifié par un témoin fiable, Karsten Brekke. Certes, le collègue de William ne respecta pas exactement la procédure, mais il s’agissait d’un flic honnête. Tandis que Line continue à enquêter sur le meurtre de Fredrikstad, Rudolf Haglund a recouvré la liberté et son avocat se montre offensif. Parmi les éléments, William Wisting réécoute une cassette-audio que la pauvre Cecilia enregistra au temps de sa captivité. On ne sut jamais où elle fut séquestrée avant d’être assassinée. Probablement était-ce une ferme, dont le propriétaire ignorait quel drame se jouait à en son absence. En quelques jours, supportant mal son éviction provisoire, William ne ménage pas ses efforts pour se disculper. Dix-sept ans après les faits, ça paraît quasiment impossible… Le policier William Wisting est, depuis 2004, le héros d’une série de romans de Jørn Lier Horst. C’est le septième titre, “Fermé pour l’hiver” (Série Noire, 2017) qui a inauguré les traductions françaises de la série. Un roman qui valut à l’auteur d’être lauréat du Norwegian Booksellers Prize en 2011. Avec le huitième, “Les Chiens de chasse”, Jørn Lier Horst a remporté le Prix Riverton 2012, le Prix Clé de Verre 2013 et le Martin Beck Award 2014. Des récompenses que l’on ne saurait contester, à la lecture de ce polar supérieur. Double intrigue au programme, Wisting reprenant minutieusement un vieux dossier – ayant pu comporter erreurs ou trucages, sa fille Line s’occupant d’un meurtre tout frais. Une histoire d’autant plus séduisante qu’elle ne sombre jamais dans la noirceur absolue., privilégiant l’aspect humain. Un suspense construit et raconté avec une belle maestria. |