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ROBERT HEINLEIN |
Le Chat Passe-murailleAux éditions J'AI LUVisitez leur site |
735Lectures depuisLe mercredi 24 Mai 2017
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Une lecture de |
The Cat who walks through Walls - 1985. Traduction de Jean-Paul Martin. Inédit. N°2248. Parution 1987. 508 pages. Réimpression mars 1993. Hommage à Robert Heinlein décédé le 8 mai 1988. Question : A quel moment un Zygote, c'est à dire l'œuf fécondé produit de l'union des gamètes, peut-il penser, sachant qu'un spermatozoïde et un ovocyte ne pas sont conscients de leur existence ? Partant de ce principe, n'est-il pas envisageable d'imaginer qu'à force de connexions et d'interconnexions, un ordinateur puisse un jour se mettre à penser ? Ces deux questions pourraient donner le ton et l'ambiance qui se dégagent de la troisième partie du livre de Robert Heinlein, ce Chat passe-muraille, un chaton plutôt du nom de Pixel qui passe au travers des murs parce qu'il est trop jeune pour savoir que c'est impossible. Après deux parties farfelues et complètement délirantes débutant comme un roman policier, cette histoire diverge vers les multi-dimensions, les mondes parallèles (l'on retrouve la théorie du chat de Schrödinger) comme si l'auteur avait voulu changer de sujet en cours de route. Pour rappel : Un individu qui lui est inconnu demande au colonel Campbell d'assassiner quelqu'un. Mais lui-même meurt assassiné. Du coup Campbell s'enfuit avec sa nouvelle épouse afin d'échapper à un complot. Un trajet qui les oblige à quitter la station spatiale Règle d'or à bord d'une navette trop vétuste et ils s'écrasent sur la Lune. Un incident qui les emmène à fréquenter des personnages de tous bords dans différentes villes lunaires jusque dans un hôtel miteux. La femme de Campbell, avec laquelle il n'est marié que depuis trois jours, tente de le persuader qu'elle est un agent spatio-temporel dans un univers totalement déjanté, où il est difficile de savoir, par exemple, si les gens sont âgés de trente ou trois cents ans, où les navettes ne comportent que quatre places munies de toilettes victoriennes, ce qui est évidemment plus agréable et confortable que la cabane au fond du jardin, et autres élucubrations jouissives. La troisième partie, qui est légèrement soporifique en comparaison des deux précédentes, ne doit pas justement faire oublier les deux premières. Un roman jubilatoire dû à une imagination débordante et débridée d'un auteur de science-fiction engagé. Cette citation extraite d'un dialogue souligne la différence pouvant exister entre écrivain et romancier. - Vous êtes écrivain, vous faites de la littérature peut-être ? Sans intrigue ? - Moi ? Je ne sais pas écrire de littérature, j'écris des histoires. |