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PAUL HARDING |
Sacrilège à BlackfriarsAux éditions 10/18Visitez leur site |
948Lectures depuisLe vendredi 21 Aout 2015
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Une lecture de |
Murder Most Holy - 1992. Traduction de Anne Bruneau & Christiane Poussier. Collection Grands Détectives N°3226. Première parution 2 novembre 2000. 288 pages. 7,80€. Une enquête médiévale comme si vous y étiez, avec problème de chambre close à la clé ! Dans un registre, qui plaira aux amateurs de bons vieux romans policiers d’énigme dont le charme n’est pas si suranné comme d’aucuns voudraient nous en persuader, Sacrilège à Blackfriars de Paul Harding, sous-titré troisième des riches et navrantes aventures de frère Athelstan. L’action, ou plutôt les actions comme la suite le démontrera, se passe à Londres et ses environs en l’an de grâce 1379. L’été se met progressivement en place mais il n’est point besoin des ardents rayons du soleil pour que Sir John Cranston, le coroner de la cité, ait recours à sa gourde mystérieuse. Homme rubicond et gargantuesque avant l’heure, il aime sa femme, ses deux marmousets (des jumeaux qui lui ressemblent physiquement pour l’heure puisqu’ils ne sont âgées que de quelques mois), la dive bouteille et la bonne chère. Le tout dans le désordre afin de ne déplaire à personne. Invité à un grand banquet au palais de Savoie par le régent du royaume, Jean de Gand et le futur roi Richard II, il est mis au défi par un noble Italien, Gian Galeazzo, de résoudre en quinze jours une énigme de meurtres en chambre close. Des crimes ont été perpétrés autrefois dans la demeure ancestrale et aucun des interlocuteurs qu’il a sollicités a pu apporté de solution fiable. Une prime conséquente de 1000 livres est à la clé. Si Sir John ne peut résoudre ce petit problème, c’est lui qui devra débourser la somme en jeu. Et Sir John compte bien sur son clerc, frère Athelstan, afin de le sortir de ce mauvais pas. Frère Athelstan pendant ce temps est confronté à deux dilemmes d’origines macabres. La première affaire réside dans la disparition de frère Alcuin, un de ses anciens condisciples du couvent de Blackfriars, disparition accompagnée d’assassinats déguisés en accidents. Plus la mise à jour d’un cadavre de femme au cours de la rénovation du chœur de la petite église dont il est le prêtre, découverte qui perturbe profondément la vie quotidienne de la paroisse puisque cette exhumation s’accompagne de miracles. Voilà pour le décor et la mise en scène. Pour le reste, je vous conseille fortement la lecture de ce roman de Paul Harding, qui signe aussi des romans sous les pseudonymes ou patronymes de C.L. Grâce ou Paul C. Doherty, et est dans le civil professeur d’histoire médiévale. Des romans qui ne sacrifient pas à la démonstration pédagogique mais au contraire se veulent imprégnés d’une atmosphère bon enfant dont le but principal est de narrer de façon plaisante des histoires imbriquées les unes dans les autres sans forfanterie.
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