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SEBASTIEN GENDRON |
Mort à DeniseAux éditions BALEINEVisitez leur site |
904Lectures depuisLe samedi 24 Avril 2010
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Une lecture de |
Son ami Vlad met Gabriel Lecouvreur en contact avec un riche Roumain, Nicolae Colinde. Ce dernier a placé cinq millions dans un paradis fiscal des Caraïbes. Le fric étant aujourd’hui bloqué, il charge Le Poulpe de le récupérer, moyennant un gros pourcentage. Laura, journaliste BCBG veut absolument consacrer un article élogieux à Gabriel. Voilà sans doute l’occasion pour lui de montrer ce dont est capable Le Poulpe, un peu mou ces temps-ci. Sans lui confier les détails de sa mission, il embarque la jeune femme avec lui dans l’avion, direction Markinson. Qu’en est-il de la situation politique sur Markinson Island ? La présidente Denise Goval, qui ressemble plus à Oprah Winfrey qu’à Halle Berry, règne sur l’île. Son pouvoir tranquille est incontesté. Mais son conseiller Eliot MacDada estime qu’il est temps d’inventer une opposition. Il a choisi une bande de fumeurs de joints corsés, l’association Second Way. Les frères Jackson et leur demi-douzaine de copains amateurs de pétards puissants n’ont rien d’opposants. C’est pourtant à eux qu’on attribue les faux attentat visant la présidente Denise Goval. Le sniper a volontairement blessé légèrement le premier ministre. Bob Jackson, de Second Way, a été arrêté par son shérif de beau-frère. Si on lui a extorqué des aveux, Bob Jackson ne tarde pas à s’évader avec l’aide de son frère Jackson Jackson. Alors que Gabriel et Laura viennent d’arriver sur l’île, une explosion vise le palais de la Présidence. Encore une initiative de MacDada, faux attentat médiatisé prétexte à couper Markinson du reste du monde. Gabriel entre bientôt en relation avec les Second Way, ce qui lui vaut d’être emprisonné comme complice de l’opposition. C’est ainsi qu’il apprend que l’île risque d’être prochainement vendue aux sociétés internationales du tourisme. Le Poulpe s’évade, rejoignant Laura et les Second Way. Il leur explique : “Goval va virer tous les habitants de cette île et transformer Markinson en parc d’attraction pour multimillionnaires. Dans deux ans, au plus tard, c’est fait.” Les incitant à calmer leurs joints anesthésiants, il entreprend de les éduquer à la Révolution. Pas de problème pour financer son projet révolutionnaire : il suffit d’utiliser le pactole du Roumain. Tandis que Gabriel vire à la couleur orange et que Bob Jackson se fait raser les dreadlocks, Gladys Jackson (l’épouse du shérif) leur aidera peut-être pour les tracts. Mais ils doivent avant tout se procurer des “jonquilles”. Pedro, le vieux copain du Poulpe, a quelques contacts. Le QG des opposants est désormais un yacht navigant entre l’île et le Venezuela. Ils vont y recevoir la marchandise, et de précieux conseils pour réussir leur révolution… C’est un épisode cinématographique que nous présente Sébastien Gendron dans cette nouvelle aventure poulpesque. En effet, le titre de chaque chapitre est un jeu de mot se référant à un classique du cinéma (“Nos sphères à tous”, “Amarres, cordes”, “Les détaxés”). Le scénario est également celui d’un film d’action, agité et même explosif. L’histoire s’éloigne un peu du cadre habituel de la série des Poulpe. Sans doute est-ce bien délirant, notamment grâce à cette bande de rastas entraînés au-delà de leur volonté. Toutefois, on trouve ici peu de militantisme actuel. Certes, “ça lui fait plaisir à Gabriel d’assister à ce grand moment d’anarchie exutoire”. Éternel thème de l’idéal révolutionnaire qui, admet finalement Pedro, ne résout pas grand-chose. L’essentiel est que les nombreuses et sympathiques péripéties nous font passer un très bon moment. |
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