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BRUNO GENESTE |
Le Mystère De Pors CarnAux éditions LES CHEMINS BLEUSVisitez leur site |
2061Lectures depuisLe dimanche 22 Novembre 2009
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Une lecture de |
Le journaliste Jack Elemor rejoint son ami Loïc Le Bars, le détective du Pays Bigouden, qui enquête sur une vieille affaire. Après la guerre civile espagnole, Luiz Esperanza se réfugia en Bretagne. Cet émigré basque fut accueilli par la municipalité du Guilvinec en 1939. Puis il fut interné au camp d’Argelès, dans le sud, où il mourut en 1941. Élena, la fille de Luiz Esperanza, a engagé Le Bars pour avoir des précisions sur la dernière période de la vie de son père. On peut penser que Luiz cacha un trésor par ici, mais les indications sont vagues. Un homme a trouvé la mort dans l’église de Loctudy. On n’identifie pas tout de suite Tristan Le Bris, un vieux marginal, sans domicile fixe. Peut-être sa mort est-elle seulement dû à un choc émotionnel, comme l’indique l’autopsie. Un autre décès touche de plus près Jack Elemor et Loïc Le Bars. Albert Le Coz était un vieux marin de leurs amis. Il vient de périr noyé dans le naufrage de son canot. Difficile d’imaginer que cet homme, qui avait connu mille aventures maritimes, finisse sa vie par un banal accident côtier. Dans sa jeunesse, Albert Le Coz fit partie des Brigades Internationales soutenant les républicains durant la guerre civile en Espagne. Il s’avère que Tristan Le Bris combattit lui aussi dans ces mêmes Brigades, opposées au totalitarisme politico-religieux. Jack Elemor remarque des inconnus, qui auraient du mal à passer inaperçus dans le secteur. Il s’agit d’hommes vêtus de vêtements à capuches, rappelant les tenues des moines d’antan. Il est probable qu’ils aient un rapport avec ces messages de menaces reçus depuis quelques temps par Jack et le détective. À l’époque de la guerre civile espagnole, fut créé l’Ordre de la Sainte-Croix, dans la tradition du pape Pie IX. Ces fanatiques religieux pourchassaient les Rouges et les Noirs, communistes et anarchistes engagés avec les républicains. C’est sans doute une résurgence de cet Ordre de la Sainte-Croix qui se manifeste en Pays Bigouden. Un historien renseigne le duo sur l’époque en question. Le duo d’enquêteurs découvre un cadavre décapité dans les ruines de la chapelle de Laguidou. Selon des témoins, une douzaine de types à capuches vivent isolés dans une maison de Pors Carn. Si le détective Loïc Le Bars maîtrise mal son enquête (“Je suis dans le black, Jack !” avoue-t-il à son ami), c’est aussi parce qu’il est amoureux de l’énigmatique Estelle. Une autre autopsie des trois victimes relance l’affaire. Sans doute Jack et ses amis vont-il devoir affronter ces gens à capuches, aux méthodes violentes… Quatrième aventure pour ce duo de héros, traquant le mystère dans le Pays Bigouden. Quand les plaies du passé réapparaissent, quand les mouvements issus du fascisme redeviennent actifs, le danger est bien réel. C’est l’occasion pour l’auteur d’évoquer la guerre civile d’Espagne. Évitant le manichéisme, il admet que chaque camp commit des exactions, que la responsabilité de certains crimes reste incertaine. C’est sur des musiques de blues que ses enquêteurs avancent dans leurs investigations, sans précipitation, à leur propre rythme. Cependant, le récit ne manque pas de péripéties. La tonalité personnelle choisie par Bruno Geneste n’imite pas la forme ordinaire des romans noirs, mais garde le même esprit. |
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