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GISELE GUILLO |
Le Diable Noir De Saint-cadoAux éditions ALAIN BARGAINVisitez leur site |
1488Lectures depuisLe lundi 7 Septembre 2009
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Une lecture de |
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Vincent et Margot ont loué, avec leurs amis Jean-Luc et Anne-Marie, une maison au bord de la Ria d’Étel, dans le Morbihan. Ces vacances à Saint-Cado débutent mal. Jean-Luc est victime d’une entorse, à cause des trous invisibles creusés dans le jardin. Les jeunes enfants de Vincent et Margot sont effrayés par l’épouvantail pendu au cerisier de la voisine. En outre, la maison est beaucoup plus sinistre qu’ils ne s’y attendaient. Dans le secteur, on prétend même qu’elle est hantée. Ils apprennent qu’une forte rivalité oppose Basile Martin, le propriétaire, à sa cousine et voisine Pénélope Martin. Se disant spoliée de son héritage, elle se montre hostile envers tous les occupants de la maison. Les deux couples parviennent à amadouer Pénélope en l’invitant à dîner. Une sympathie mutuelle naît entre eux tous, même si la célibataire garde quelques secrets. Un autre cas épineux se présente pour les vacanciers. Gabriel Martin, grand-oncle de Pénélope et Basile, a provisoirement quitté sa maison de retraite pour s’installer en caravane dans le jardin. Ce non-respect du contrat de location irrite Vincent et ses amis. Hélas, Basile Martin et son épouse sont injoignables, car ils effectuent un voyage en Chine. Sans être désagréable, il a l’amitié envahissante, ce Gabriel. Plus inquiétant, la fille de Jean-Luc et Margot croit voir un fantôme, puis sa mère entend des bruits nocturnes dans la maison. Dans un placard, les vacanciers remarquent une poupée ancienne. Contrairement aux affirmations de Pénélope et Gabriel, cette demeure n’a pas toujours appartenu aux Martin. Avant la 2e Guerre, une famille de Juifs allemands y a vécu. Tués ou disparus dans la tourmente nazie, ces diamantaires auraient caché ici un véritable magot. Les trous dans le jardin s’expliquent : on cherche encore ce légendaire trésor. Si le cyclothymique oncle Gabriel joue au somnambule par une nuit d’orage, la suite est plus dramatique. On le trouve pendu au cerisier de Pénélope, à la place de l’épouvantail. La gendarmerie enquête sur ce douteux suicide, empêchant les vacanciers de quitter la région. Basile Martin et son épouse restent bien difficile à joindre en Chine. Quant à Pénélope, qui n’a pas d’alibi, elle est une des héritières de Gabriel. L’ambiance reste tendue dans la maison, d’autant que la poupée ancienne a disparu. L’accident dont est bientôt victime Pénélope apparaît vite suspect. La voiture de la voisine a été sabotée. Les gendarmes soupçonnent Vincent de ce méfait. Ses amis et lui sont plusieurs fois interrogés. Menant leurs propres investigations, Jean-Luc et Vincent trouvent une piste… Dans ce huitième suspense de Gisèle Guillo, on retrouve Vincent et ses proches. Toutefois, il n’est absolument pas indispensable d’avoir lu les précédents titres pour apprécier celui-ci. Car seule importe la situation mystérieuse à laquelle ils sont confrontés. L’auteur cultive une tension légère, bien présente, sans oublier quelques touches d’humour, notamment à travers le personnage de Gabriel. On nous offre çà et là quelques petits indices, sans dévoiler trop vite le nœud de l’intrigue. En outre, il est vrai que les remarquables décors de la Ria d’Étel se prêtent à l’ambiance particulière. C’est évidemment la fluidité du récit qui constitue l’atout principal de ce roman. Cette souplesse narrative est réellement entraînante. Un très bon petit polar comme on les aime, dans la belle tradition. |
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