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ALAIN GANDY |
Un Week-end MeurtrierAux éditions PRESSES DE LA CITEVisitez leur site |
3330Lectures depuisLe mardi 26 Mai 2009
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Une lecture de |
Week-end de Pâques 1980, dans l’Aveyron. Un car de touristes parisiens, originaires de la région, est tombé dans les gorges après avoir quitté Belcastel. Un premier bilan fait état de 35 victimes, tous les passagers. La météo pluvieuse expliquerait le dérapage. Le juge d’instruction Massac demande à Joseph Combes, ancien gendarme devenu détective privé, de l’assister sur cette affaire. On sait déjà qu’il y a eu plusieurs désistements de clients avant et pendant le voyage. Sur les lieux, on recense en réalité vingt-quatre cadavres, un survivant dans le coma. Selon des témoins, le chauffeur a été visé par un coup de feu. C’était le fils Maggiari. Son père, le second chauffeur, a disparu. Régis Pierreloup, le voyagiste parisien organisateur, ne tarde pas à se présenter au Procureur de la République, en présence de Combes. L’ex-gendarme n’aime guère les airs de bellâtre du jeune homme, mais il obtient les renseignements souhaités. Combes s’interroge sur le cas du couple Vial, des jeunes mariés ayant soudainement interrompu leur voyage. Les témoins, deux frères campagnards, confirment qu’une scène violente s’est produite au départ du car. Un déplacement à Paris est indispensable pour que Combes vérifie les causes des désistements. Il est logé chez Pierreloup-père, vieux propriétaire de l’agence de voyage. Certains touristes avaient de bonnes raisons de renoncer au voyage, mais c’est plus curieux pour le couple Raynal. Quant à Justin Vial, rentré à Paris sans son épouse Mariette, impossible de le rencontrer. À peine Combes est-il de retour dans l’Aveyron qu’on trouve le cadavre du second chauffeur, le père Maggiari. L’arme à feu ancienne, qui l’a mortellement blessé, a été jetée non loin de là. Claire Combes, l’épouse de l’enquêteur, a appris que le jeune couple Vial s’était durement disputé à Belcastel avant de se séparer. Il semble que Maggiari-père ait eu quelques maîtresses dans le secteur, dont la veuve Valentine. Quant à Régis Pierreloup, arrivé bien vite dans la région après l’accident, il donne une version laissant Combes dubitatif. Mariette Vial fut un temps employée de l’agence de voyage, avant d’être licenciée. Elle s’est repliée aujourd’hui dans sa famille. Vérac, le survivant du car, est décédé : il a avait été touché par des plombs de fusil de chasse. Avec l’aide de sa femme et de ses enfants, Combes tente de démêler la vérité… Héros d’une bonne douzaine de romans policiers, depuis “Un sombre été à Chaluzac” (Prix littéraire de la Gendarmerie), Joseph Combes est un de ces personnages qu’on a plaisir à retrouver périodiquement. Peut-être parce que, ses enquêtes ayant pour décor la France d’il y a une trentaine d’années, ses méthodes sont moins froides que celles des “experts” actuels. Les rapports humains sont plus simples et directs, sans tomber pour autant dans une nostalgie inutile. Face à de potentiels suspects et autres protagonistes concernés par l’affaire, Combes observe, réfléchit, et agit. Il met sa petite famille à contribution pour faire avancer les investigations. Ce “Week-end meurtrier” est un très agréable roman d’enquête, dans la bonne tradition.
Polar de France. Production J. Balland.
Un car qui plonge dans les gorges de l’Aveyron, lors d’un violent orage en cette semaine de Pâques 1980, et c’est la fin du voyage pour une trentaine de touristes venus en pèlerinage dans leur région natale. Ils étaient partis heureux de Paris et les voilà coincés dans une carcasse de ferraille ou flottant dans l’eau. Le juge d’instruction Massac convoque son ami Combes, ex-gendarme reconverti en détective privé, afin d’enquêter sur ce drame. Théoriquement trente cinq victimes sont dénombrées, plus les deux chauffeurs, mais des désistements ont eu lieu, juste avant le voyage, pendant et même à l’arrêt de Bescatel, lieu où s’est produit l’accident. Combes n’est pas très chaud pour se substituer à la maréchaussée, mais sur les instances de la magistrature il se soumet. Il se rend donc sur place en compagnie de Massac et en apprend de bonnes. Quatre personnes ont faussé compagnie à Rodez, et un jeune couple à Bescatel même. Mais le plus surprenant, ce sont les déclarations des rares témoins. Certains auraient entendu des coups de feu, un autre aurait aperçu un homme en compagnie d’un chauffeur qui dirigeait la manœuvre du car. La plus grosse surprise qui attend Combes et le juge, c’est de retrouver le conducteur à son volant avec un trou au milieu des yeux. Une balle tirée délibérément. Un voyageur repose au fond du car, lui aussi atteint mais à l’arrière de la tête. Il vit encore, mais il est plongé dans le coma. Combes ne rechigne plus à la tâche qui lui a été confiée et se rend même à Paris afin d’interroger le patron de l’agence qui a organisé le voyage. Et il ira de surprises en surprises. Claire sa femme et ses deux enfants, Robert et Clairette seront mis à contribution afin de dénouer les fils de cette intrigue. Une fois de plus Alain Gandy nous propose une aventure palpitante, solide, pleine de rebondissements, dans une région française pourtant pas réputée pour ses délits et ses crimes de sang. Il ne se perd pas en descriptions oiseuses et l’épilogue tombe comme un couperet, sans traîner en longueur. Le personnage de Combes prend de plus en plus d’épaisseur, et ses confrontations avec le juge Massac, et le procureur Proutès le montrent en homme déterminé, mais également humain, sensible. Mais que serait Combes sans l’apport et le soutien efficace de sa femme et de ses enfants ?
Collection Polar de France. Production J. Balland. Presses de la Cité. Parution 20 mai 2009. 240 pages. 22,00€. ISBN : 978-2258076808 Mais en semaine aussi, cela se produit ! Un car qui plonge dans les gorges de l’Aveyron, lors d’un violent orage en cette semaine de Pâques 1980, et c’est la fin du voyage pour une trentaine de touristes venus en pèlerinage dans leur région natale. Ils étaient partis heureux de Paris et les voilà coincés dans une carcasse de ferraille ou flottant dans l’eau. Le juge d’instruction Massac convoque son ami Combes, ex-gendarme reconverti en détective privé, afin d’enquêter sur ce drame. Théoriquement trente cinq victimes sont dénombrées, plus les deux chauffeurs, mais des désistements ont eu lieu, juste avant le voyage, pendant et même à l’arrêt de Bescatel, lieu où s’est produit l’accident. Combes n’est pas très chaud pour se substituer à la maréchaussée, mais sur les instances de la magistrature il se soumet. Il se rend donc sur place en compagnie de Massac et en apprend de bonnes. Quatre personnes ont faussé compagnie à Rodez, et un jeune couple à Bescatel même. Mais le plus surprenant, ce sont les déclarations des rares témoins. Certains auraient entendu des coups de feu, un autre aurait aperçu un homme en compagnie d’un chauffeur qui dirigeait la manœuvre du car. La plus grosse surprise qui attend Combes et le juge, c’est de retrouver le conducteur à son volant avec un trou au milieu des yeux. Une balle tirée délibérément. Un voyageur repose au fond du car, lui aussi atteint mais à l’arrière de la tête. Il vit encore, mais il est plongé dans le coma. Combes ne rechigne plus à la tâche qui lui a été confiée et se rend même à Paris afin d’interroger le patron de l’agence qui a organisé le voyage. Et il ira de surprises en surprises. Claire sa femme et ses deux enfants, Robert et Clairette seront mis à contribution afin de dénouer les fils de cette intrigue.
Une fois de plus Alain Gandy nous propose une aventure palpitante, solide, pleine de rebondissements, dans une région française pourtant pas réputée pour ses délits et ses crimes de sang. Il ne se perd pas en descriptions oiseuses et l’épilogue tombe comme un couperet, sans traîner en longueur. Le personnage de Combes prend de plus en plus d’épaisseur, et ses confrontations avec le juge Massac, et le procureur Proutès le montrent en homme déterminé, mais également humain, sensible. Mais que serait Combes sans l’apport et le soutien efficace de sa femme et de ses enfants ? |
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