|
![]() |
BRUNO GENESTE |
Lisière D'ombreAux éditions LES CHEMINS BLEUSVisitez leur site |
2084Lectures depuisLe mardi 14 Janvier 2009
|
![]() |
Une lecture de |
![]() |
C’est dans les paysages de cette partie du sud-Finistère que l’écrivain Sean Mac Gregor trouve son inspiration. Mais son ami journaliste Jack Elemor s’inquiète. Voilà plusieurs jours qu’il est sans nouvelles de Sean. Il ne croit pas que l’écrivain soit retourné dans son Écosse natale, laissant derrière lui un manuscrit en cours, “Lettres de la côte”. Peu d’indices pour renseigner le journaliste. Il s’adresse au libraire-éditeur qui publie les œuvres de Sean, mais n’est pas très bien reçu. Chez l’écrivain, quelques mots indiquent qu’il a pu être témoin de faits qu’il n’avait pas à connaître. L’ex-compagne de Sean affirme que son éditeur a joué un rôle néfaste pour l’écrivain. Jack Elemor sent une menace diffuse planer autour de leur groupe d’amis. Élie Gold, par exemple, est-il en danger ou atteint de paranoïa délirante ? Voilà plusieurs fois que Jack entend parler d’une société secrète, “L’Ombre du Cercle”, présente dans les environs. Le détective bigouden Loïc Le Bars s’y est intéressé, car le décès de leur ancien druide lui a paru suspect. Au port du Belon, Jack assiste en cachette à de curieux mouvements autour d’un chalutier, qui finissent par des coups de feu. Bientôt traqué par deux hommes, le journaliste trouve une planque en forêt de Carnoët grâce au détective Le Bars. À Quimper, une galerie expose les œuvres de l’artiste Eliot Blake. Jack apprend que l’endroit appartient au nommé Chabert. C’est lui, le nouveau druide de “L’Ombre du Cercle”. Il a aussi racheté la librairie de l’éditeur de Sean. Il semble que Chabert soit proche des milieux néo-nazis. Alors que l’état mental d’Élie Gold parait de plus en plus confus, Le Bars et Jack voient le danger se rapprocher. Une cérémonie de “L’Ombre du cercle” serait programmée dans un sémaphore, vieux fortin à l’embouchure de la Laïta. Mais il est fort risqué de s’en approcher, et le policier Gonnet ne les aide guère. Toutefois, le détective estime qu’il est encore possible de retrouver Sean vivant… Dans des décors côtiers sauvages et d’autres empreints de mythologie celtique, l’enquête progresse malgré le froid neigeux de décembre. Le probable adversaire est assez vite identifié. Mais l’éclat fantomatique de lampes dans la nuit contribue à installer une inquiétante ambiance cotonneuse. L’intrigue criminelle laisse une large place à la poésie des descriptions, le disparu étant lui-même un contemplatif amateur d’ornithologie. Toutefois, le suspense reste présent et quelques péripéties animent les investigations des héros. Ils finiront par mettre au jour la vérité, grâce à l’intervention inattendue d’un tiers. Ce polar poétique se lit fort agréablement. |