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BRIGITTE GUILHOT |
22/10 22 :10Aux éditions JACQUES FLAMENTVisitez leur site |
1141Lectures depuisLe jeudi 18 Decembre 2020
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Une lecture de |
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Jacques Flament Alternative éditoriale. Parution novembre 2020. 70 pages. 5,90€. ISBN : 9782363364623 Le poids des maux et le choc des mots, ou leur contraire. Ange ou démon ? Le démon, c’est Marcus, qui mâche ses mots mais ne les digère pas toujours. Il sort de prison, on ne sait pas pourquoi, d’ailleurs cela ne nous intéresse pas. Sachons toutefois que c’est une boule de nerfs qui ressemblerait à un soufflet. Il monte rapidement mais redescend aussi vite, sans parachute. L’ange se prénomme Lucie, fleur blanche fragile, filiforme presque, si menue qu’il pourrait la tenir dans sa pogne. Mais comme les balourds, il fond devant Lucie. Un peu comme le Capitaine Crochet qui voudrait tenir dans sa main manquante la Fée Clochette. Ils se sont connus dans un cinéma. Marcus l’avait remarquée à cause de sa bretelle en dentelle qui pendouillait sur son épaule dénudée. Et ils se sont revus et il en garde toujours le souvenir ému. Puis il est parti comme colocataire terre-à-terre dans une espèce de résidence monastique où vivent des végétaliens. Ils aiment tellement la nature qu’ils la mangent crue. C’est Richard, que Marcus a baptisé l’Enorme (chut, il ne faut pas le répéter), qui l’a convoyé jusqu’à destination. Les débuts n’ont pas été faciles. Forcément, lorsque l’on est un sanguin, un ours qui n’arrive pas à trouver son miel. Mais il trouve Loba, ou plutôt c’est elle qui l’aborde, comme si inconsciente elle s’approcherait d’un plantigrade avec pour seule arme de défense son sourire.
Si la cohabitation avec les autres est difficile, Marcus est en proie au même sentiment avec lui-même. La cohabitation avec moi-même est impossible, voilà la vérité. Car le narrateur est bien Marcus lui-même, et il n’est pas tendre envers son double. Pourtant il essaie de narrer cette histoire car il aime les mots. Il les choisit comme un gourmand fasciné devant un étalage. Toutefois il est lucide. Lucie de… ? Peut-on raconter une histoire en n’en disant rien comme on peut raconter le vide d’un instant ? Un texte minimaliste et intimiste comme sait si bien les écrire Brigitte Guilhot, maniant les mots et les sentiments avec aisance, leur insufflant vigueur et vivacité. Et derrière le personnage de Marcus, l’on devine la silhouette d’Hafed Benotman.
http://leslecturesdelonclepaul.over-blog.com/2015/03/brigitte-guilhot-j-ailleurs.html
http://leslecturesdelonclepaul.over-blog.com/2019/02/brigitte-guilhot-la-prophetie-des-mouches.html
http://leslecturesdelonclepaul.over-blog.com/2020/10/brigitte-guilhot-les-portes-suivi-de-le-voyage-astral-dialogue-avec-mon-anesthesiste.html
Vous pouvez commander cet ouvrage directement chez l’éditeur, cela lui fera plaisir : https://www.jacquesflamenteditions.com/nouveautes/
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