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NIGEL GREYMAN |
Butterface PassionAux éditions SKAVisitez leur site |
665Lectures depuisLe lundi 10 Novembre 2020
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Une lecture de |
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Le mari irascible, et ceci d’autant plus qu’il trimbalait un fusil, avait fait irruption dans la chambre, alors qu’il astiquait de son moignon sa vorace légitime. L’avait juste eu le temps de sauter par la fenêtre, de s’engouffrer dans sa caisse et de décamper avant que l’enragé ne le plombe. Et c’est sur cette route désertique, venant de nulle part et allant Dieu sait où, qu’il la croisa pour la première fois, trimballant une lourde valise. Qui est-il ? Karl Gut, chasseur de primes, queutard émérite qui a perdu une main au Vietnam. Qui est-elle ? Butterface, femme fatale sans conteste. Et il va en faire l’amère expérience : au matin de la première nuit, elle se taille avec son fric et sa voiture, l’abandonna au milieu de ce no man land de bouseux, lui léguant en cadeau sa valise et le cadavre façon puzzle qu’elle contient. Un loustic normalement constitué aurait lâché l’affaire. Tout au plus aurait-il cavalé après la donzelle pour lui mettre une trempe, histoire de lui apprendre les bonnes manières. Mais il faut croire qu’il n’est pas de cette engeance, qu’en lui c’est Johnny qui commande. Ainsi quelques années plus tard la belle le précipitera de nouveau dans des ennuis, des ennuis mastoc. Paru sous forme de feuilleton, ce roman, signé Nigel Greyman, auteur né à Liverpool en 1967, et traduit par Max Obione, régalera tous les amoureux de l’Amérique profonde, du langage cash et des acrobaties charnelles. Ainsi cette mortelle randonnée prend à chaque étape la forme d’une sexuelle pérégrination qui ne manque ni de piquant ni de saveurs odorantes. Mais que les tenants de bonnes mœurs et autres pourfendeurs du stupre se rassurent, car « tous ceux qui prendront l'épée périront par l'épée ». Et c’est ainsi que Karl Gut est promis à trépas. |
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