le fantôme de la fiancée de Léo GESTELYS


Le Fantôme De La Fiancée GESTELYS424

LEO GESTELYS

Le Fantôme De La Fiancée


Aux éditions DES REMPARTS

287

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Le lundi 18 Aout 2020

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Léo GESTELYS




Une lecture de
PAUL MAUGENDRE

PAUL MAUGENDRE  

Collection Jasmine N°40. Editions des Remparts. Parution 2e semestre 1980. 192 pages.

C’est l’amour en héritage ?

Romancier multicartes ou multi-genres, Léo Gestelys a écrit de nombreux romans policiers et d’aventures, mais cela ne l’empêchait pas d’écrire également des romans d’amour, et inversement, comme bon nombre de ses confrères.

Le fantôme de la fiancée joue sur plusieurs genres, et il aurait pu être publié aussi bien dans des collections dites policières que réservées à celles de l’angoisse et le suspense. Mais penchons-nous sur cette intrigue charmante dénuée de violence qui frise presque le paranormal. Sans vouloir bien entendu en dévoiler tous les aspects, même si de nos jours cette publication serait mal vue comme on le verra par la suite.

Obscur employé d’une compagnie d’assurances, René Trévannes se dépêche car il a peur d’arriver en retard à son bureau. Seulement sa concierge l’intercepte lui remettant une enveloppe blanche. Pas le temps de l’ouvrir car l’heure tourne. C’est au bureau qu’il s’acquitte de cette tâche peu compliquée et quelle n’est pas sa surprise de constater que ce pli émane d’un notaire le convoquant le plus tôt possible. Cela ne fait pas un pli, il demande sa demi-journée et une nouvelle surprise l’attend à l’office notarial.

Non seulement il apprend qu’il n’est (n’était) pas seul dans la vie, qu’il possédait un oncle dont il n’avait jamais entendu parler, mais de plus qu’il en hérite. Toutefois, cet héritage se fera en deux temps. D’abord il doit déménager et s’installer dans la propriété du Comte de Novelles dont il découvre l’existence. Il va recevoir une importante somme d’argent qui va le mettre à l’abri des contingences matérielles pour un bon bout de temps, et devient comme le propriétaire par substitution de cette demeure sise près de La Rochelle. Il sera en quelque sorte le gardien du temple du château des Eaux-Vives.

Ce premier testament indique les conditions dans lesquelles René Trévannes devra s’acquitter de ses fonctions. Durant un délai de dix ans, rien ne devra être modifié ou vendu, le train de la maison ni augmenté ni diminué, les domestiques gardés jusqu’au jour où ceux-ci prendront d’eux-mêmes leur retraite afin de jouir des dons qui leur sont faits en prévision de leurs vieux jours. Il devra habiter en permanence le château au minimum huit mois par an et ne pas entreprendre de voyage qui le retienne plus de deux mois éloigné du château. Le second testament qui est glissé dans une autre enveloppe ne devra être découvert que si Trévannes contracte mariage au cours des dix ans impartis. Sinon, si au bout de cette épreuve il se trouve encore célibataire, ses droits à l’héritage seraient définitivement tranchés par la lecture du document pour l’heure scellé.

Malgré ces dispositions et ces injonctions, Trévannes accepte de se rendre immédiatement, c’est-à-dire le plus rapidement possible au château des Eaux-Vives. L’esprit quelque peu perturbé, il quitte l’étude notariale et comme il est l’heure, il déjeune dans un restaurant huppé du quartier de l’Opéra tout proche. Il donne sa démission d’employé d’assurance, et rentrant chez lui il recueille un chien affamé et frigorifié. Un geste qui semble anodin mais dont il se félicitera plus tard. Il nomme ce bâtard Capi, comme le caniche dans Sans Famille d’Hector Malot. Puis il rend visite à un de ses collègues, l’archiviste Gérard Dorfeuil, pour l’heure hospitalisé et qui pense mourir sous peu, atteint d’hémoptysie. Il propose à Dorfeuil de venir s’installer chez lui, tandis qu’il sera dans sa nouvelle demeure, puis de le rejoindre au château, le bon air maritime devant lui permettre de se refaire une santé.

Installé au château des Eaux-Vives, Trévannes est impressionné. Le chauffeur est allé le chercher à la gare en Cadillac, quant au majordome et sa femme, ils ne tarissent pas d’éloges envers leur ancien maître. Trévannes qui est resté simple est accueilli avec une déférence qui bientôt se transformera en estime réciproque. Trévannes visite les lieux et il est intrigué par trois peintures, trois portraits peints à des époques différentes, sur des supports différents mais qui semblent représenter la même femme. Puis il découvre dans le tiroir d’un meuble qui semble l’attirer, une photo assez récente d’une jeune femme qui est la réplique des trois portraits.

Son oncle Didier de Novelles a fait fortune au Brésil, découvrant dans une fazenda un filon d’émeraudes. Puis il est rentré en France, effectuant auparavant un long séjour en Angleterre à cause de la guerre. Il avait perdu la trace de sa sœur, la mère de Trévannes, et ce n’est que peu avant sa mort qu’il a appris l’existence de René.

L’arrivée d’un couple d’Anglais, Lord et Lady Weenendale, accompagnés de leur nièce Muriel, une jeune fille au visage ingrat mais médium est fêtée par le majordome qui les connait fort bien. Grâce à eux, Trévannes va découvrir une partie du mystère qui entoure cet oncle richissime et surtout des avatars qui ont jalonné une grande partie de son existence. Didier de Novelles était tombé amoureux de la belle Sylvia, qui croyait être veuve de Tullio di Mari, une sorte de mafioso, et ils s’étaient mariés. Une fillette du nom de Stella avait scellé leur union. Seulement, Tullio di Mari n’était pas mort dans une algarade et il s’était manifesté auprès du couple. Sylvia était donc bigame et avait dû rejoindre l’infâme Tullio, emmenant leur petite Stella.

Et c’est ainsi que Trévannes, accompagné des trois Anglais et de son ami Dorfeuil, qui tombe amoureux de Muriel, va se mettre à rechercher Stella, la découvrant, grâce à Capi, retenue prisonnière dans une île près de la Côte d’Azur.

Le fantôme de la fiancée est tout autant un roman d’aventures qu’un roman d’amour, avec suspense et énigme garantis. Le lecteur pourrait y voir une légère analogie avec le Comte de Monte-Cristo d’Alexandre Dumas, mais bien d’autres ouvrages de cette époque peuvent revendiquer cet héritage littéraire.

Ce n’est pas tant l’intrigue qui est à retenir que le contexte de cet amour qui va se développer entre René Trévannes et la jeune Stella. Aujourd’hui, ce qui semblait normal, naturel, dans les années 1950, serait considéré comme une atteinte aux bonnes mœurs, même si cet amour reste platonique. En effet la belle et jeune Stella n’a que seize ans, et encore, et de nos jours bien des lecteurs pourraient crier au scandale, oubliant quelques romans qui eurent en leur temps un énorme succès, témoin Le blé en herbe de Colette, mettant en scène les amours adolescentes. Mais je le répète, les amours entre René et Stella sont platoniques, et donc ne peuvent choquer que les hypocrites, de nos jours de plus en plus nombreux.

Ce roman est la réédition d’un ouvrage paru en 1958 chez le même éditeur dans la collection Mirabelle 2e série, numéro 66. Mais il est dommage que ceci ne soit pas signalé, le lecteur étant induit en erreur. Encore heureux que le titre reste identique. Mais d’autres romans de Gestelys ont connu le même sort, et j’aurais peut-être l’occasion d’y revenir.

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