MAURICE GOUIRAN

Le nouveau Gouiran est arrivé !

Pilier des éditions Jigal dont les locaux se nichent cours d’Etienne d’Orves, à un jet de pierre du vieux port, l’auteur entraine le lecteur, usant du talent que d’aucuns lui connaissent, à Prague où ont été retrouvé les treize mille livres consacrées à l’ésotérisme qu’Himmler avait rassemblé (1), à Londres pour un dénouement inattendu, à Marseille où deux cadavres d’anciens membres de la milice chrétienne Qaraqosh (2), milice qui a combattu en Irak contre Daesh, occupent Emma, flic et amante de Clovis, et bien sûr à la Varune où débarque Mikki, un type louche qui se dit menacé par quelques barbus lui reprochant son engagement dans les rangs de Qaraqosh.

A l’obscurantisme du régime nazi qui, parallèlement aux autodafés spectaculaire, pillait et amassait les œuvres d’art et les livres rares, répond comme un écho lointain dans le temps, celui de l’État islamique qui pillait les musées, mettait en scène des destructions de statue millénaire et, en sous-main, inondait le marché parallèle de l’art des œuvres originales. Et c’est ce parallèle qui nourrit le nouvel opus de Maurice Gouiran, il le nourrit de la véracité des faits, que divers intérêts aimeraient occulter, mais il le nourrit aussi dans la bonne humeur et la fausse légèreté sans jamais déroger aux lois du polar.