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THOMAS GEHA |
La Grande Guerre Contre Les OsAux éditions DU CARNOPLASTE |
663Lectures depuisLe mardi 16 Janvier 2018
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Une lecture de |
Collection Aventures N°12. Parution septembre 2017. 32 pages. 3,00€. Os long ? Os court ? Au secours… C’est bien joli d’extrapoler et d’imaginer ce que pourrait être l’avenir lointain, mais si de temps en temps on retournait en arrière et regardait comment nos ancêtres se débrouillaient face à l’adversité. En l’an 11966 avant J.C., c’est précis, quelque part en Europe de l’Ouest, cela l’est déjà un peu moins, trois cycles après le crash, une déflagration violente déchirant le ciel et qui est décrite dans le prologue, le décor est installé. En compagnie de deux femmes, une jeune et une vieille, mais l’âge importe peu, Ock revient de la pêche avec dans ses filets de quoi nourrir le clan pendant quelques jours. Car pour ce qui est de la viande et des plantes, il ne faut plus trop y compter. La famine guette les divers clans qui évoluent dans la contrée. Flore et faune dépérissent à cause d’une maladie mystérieuse, et la météorologie, un réchauffement climatique, aggrave les problèmes. Ock est le chef incontesté du clan de la Falaise de l’Ours, de par son charisme et sa musculature qui en impose. Lors du retour au campement, Ock et ses compagnes sont attaqués par des chevaux, plutôt des carcasses de chevaux. Il n’y a même plus la peau sur les os. Juste les os qui tiennent ensembles par on ne sait quel prodige. Mais leurs mâchoires sont encore actives, et Ock a beau se battre comme un forcené, il ne peut empêcher les équidés de mordre les deux femmes. Les dégâts sont immédiatement visibles car bientôt celles-ci sont réduites à l’état de squelettes, et malgré les coups portés par Ock, les chevaux se reconstituent immédiatement après leur démantibulation, leur dislocation. Ock fuit à travers buissons et fourrés, et lorsqu’il parvient à son campement, il ne retrouve que des restes. Alors il lui faut fuir à nouveau, encore et encore, rencontrer d’autres clans, celui d’Orick, qu’il déteste, notamment, trouver des alliances pour combattre ces manifestations mortifères.
Dans une ambiance un peu vaudou, les êtres humains étant transformés en des sortes de zombis agressifs, ce roman de Thomas Geha est un hommage non déguisé à Rosny aîné et à sa production romanesque composée de récits préhistoriques. En effet outre un personnage nommé R’ossni, un lieu se nomme Xi’p’uz, ce qui est référence au roman intitulé Les Xipéhuz, roman de 1887, ce qui ne nous rajeunit pas. Le lecteur ne sera donc pas étonné si les dialogues sont pratiquement absents, les divers protagonistes n’ayant pas de conversation, ne s’exprimant qu’en phrases courtes, hachées. Mais cela n’est en aucun cas gênant, il s’agit même d’une forme de style quasi imposé, les paroles étant superflues. Les descriptions des décors, des actions (et réactions), des sentiments aussi, suffisent et sont assez explicites pour ne pas encombrer le texte de dialogues verbeux et souvent inutiles, sauf à augmenter une pagination superfétatoire artificiellement. Douzième et dernier volet, pour l’instant, de la collection Aventures des éditions du Carnoplaste, l’éditeur de fascicules, ce roman nous invite à un nouveau voyage mi-fantastique, mi-aventures merveilleuses, chaque histoire étant différente aussi bien dans le contexte que dans le déroulement des intrigues imaginées. |