comment va la douleur de Pascal GARNIER


Comment Va La Douleur GARNIER299

PASCAL GARNIER

Comment Va La Douleur


Aux éditions ZULMA


Visitez leur site

1875

Lectures depuis
Le mardi 13 Octobre 2015

fleche Soutenez RayonPolar en achetant
comment va la douleur
sur
Amazone


fleche
fleche

Pascal GARNIER




Une lecture de
PAUL MAUGENDRE

PAUL MAUGENDRE  

Collection Zulma Poche N°24. Réédition 1er octobre 2015. 192 pages. 8,95€.

C'est pas pire que si c'était moins bien...

Ils étaient faits pour se rencontrer. L'un se nomme Simon Marechall, sexagénaire sur la pente descente, portant beau physiquement mais malade, songeant à prendre sa retraite de dératisateur en tout genre. L'autre est Bernard Ferrand, vingt-deux ans, un peu benêt, qui vient de se couper deux bouts de doigts de la main gauche. Heureusement il est droitier, ce qui ne l'handicape pas trop. Il travaille et vit à Bron mais il est revenu chez sa mère à cause de son accident du travail.

Donc Marechall et Ferrand se rencontrent lors d'un mariage, auquel ils ne participent pas, juste en spectateurs, à Vals-les-bains.

Marechall s'est arrêté dans la station thermale un peu par hasard, parce qu'à la radio une valse de Strauss sortait des écouteurs alors qu'il arrivait aux abords de la ville. Une coïncidence. Et comme il n'avait rien de spécial à faire entre deux missions, il a trouvé à loger dans un hôtel.

Ferrand habite chez sa mère Anaïs. Des vacances inopinées qu'il entend bien passer le plus souvent en dehors de chez lui. Anaïs n'a pas eu de chance dans sa vie, et toutes ses entreprises pour tenir un petit commerce ont toutes débouché sur un ratage. Alors elle se console avec sa bouteille de rhum et son lampadaire figurant une Noire grandeur nature.

Marechall et Ferrand étaient donc nés, à quelques décennies de différence, pour se rencontrer et Marechall, qui vraiment ne se sent pas très bien et dont l'estomac joue au yoyo, embauche Ferrand comme chauffeur. Un dérivatif à ne pas négliger pense le jeune homme qui accepte immédiatement. Même si sa mère va penser qu'il la néglige. De toute façon ce ne sera pas pire que lorsqu'il travaille loin de chez elle.

En voiture vers l'aventure qui les attend sur la berme d'une route qui les mène vers le Sud. Une femme, qui porte une gamine, se fait tabasser par son compagnon, et Marechall va les départager. L'homme bascule dans le fossé et la jeune femme est recueillie avec sa petiote. Seulement il faut du lait et des couches et dans l'habitacle ça commence à sentir mauvais. Fiona n'a pas d'argent alors Marechall bougon la dépanne. Mais il aimerait bien déposer ses deux passagères encombrantes quelque part mais il n'y parvient pas. Ferrand s'est attaché à Fiona la mère et à sa gamine Violette.

Alors ils s'installent dans un camping, louant deux mobil-home afin de ne pas être dérangés par les cris du bébé lorsqu'il a faim ou pousse des cris uniquement pour le plaisir. Seulement le travail n'attend pas et Marechall sacrifie à quelques petits contrats de dératisation. Or l'un des commanditaires pense pouvoir le gruger et ça, Marechall n'aime pas, mais alors pas du tout.

Si le roman débute par la fin, livrant l'épilogue d'une histoire, c'est bien ce qu'il s'est passé avant qui importe et la description des protagonistes.

La rencontre de Marechall et Ferrand, cette forme de complicité qui va unir le vieux monsieur malade qui ne pense qu'à ranger son outil de travail, et Ferrand, un peu désœuvré et conciliant. Et leurs pérégrinations en compagnie de Fiona et Violette, attachées à eux comme une bernique sur son rocher. Un parcours qui comporte quelques scènes fortes et des moments de tendresse.

La tendresse est le thème récurrent des romans de Pascal Garnier, une tendresse bourrue, empreinte de dérision.

Des personnages de tous les jours, ou presque, gravitent dans des romans qui oscillent entre humour cynique et noirceur. Ainsi Anaïs, qui toute sa vie a tenté de s'en sortir, ouvrant et fermant presqu'aussitôt ses boutiques, n'ayant pas fait le bon choix et surtout parce que les centre-ville n'attirent plus les touristes, les curistes et que les usines ont fermé. Alors elle s'est réfugiée dans l'alcool, se forgeant son univers particulier :

On ne peut pas tout faire, boire ou manger, il faut choisir.

Dans le camping où Marechall et ses compagnons de virée, choisis ou imposés, ils font la connaissance d'une dame qui porte allègrement ses cinquante ans.

La dame à la table voisine avait tout d'une petite brioche, le cheveu frisotté, comme si elle s'était coiffé d'une casserole de coquillettes. Elle faisait penser aux bonnes fées des dessins animés.

Les curistes qui déambulent Vals-les-Bains ont entre soixante et cent ans, et cela fout le vertige à Marechall qui est aussi âgé qu'eux. Peu de jeunesse dans les rues et c'est comme un village hanté par des fantômes qui se présente à lui. Il existe comme une obsession de la vieillesse, plutôt que de la mort. Comme le déclare Marechall:

La mort n'est pas un problème, mais l'éternité, c'est autre chose.

En peu de mots Pascal Garnier décrit ses personnages, empruntant aux métaphores avec une jouissance jubilatoire. Une marque de fabrique qui font le charme de ses romans et qui permettent de le différencier de Simenon auquel il est souvent comparé.

Retrouvez
PAUL MAUGENDRE
sur
leslecturesdelonclepaul.over-blog.com/

Autres titres de
pascal garnier



Cartons

Demain, On Lève L’ancre

Flux

La Place Du Mort

La Théorie Du Panda

Le Grand Loin

Les Hauts Du Bas

Les Insulaires Et Autres Romans

Lune Captive Dans Un œil Mort

L’a26

Nul N’est à L’abri Du Succès

Parenthèse

Trop Près Du Bord

Vieux Bob
livrenpoche
Chercher pascal garnier



 
 



Pour être informé des Mises à Jour, Abonnez-vous à l'Hebdo du RayonPolar
Indiquez votre Mail

Les réclames du RayonPolar

Pour votre publicité, contactez le site

Pub sur RayonPolar

Sur les 32200 pages du Site
chiffres Google Le jeudi 3 Novembre 2011







En accédant à ce site marchand par l'intermédiaire de ce lien vous soutenez financièrement le RayonPolar






Site dédié au Polar-Film-Série
Si vous entrez directement sur cette page,
Retrouvez ses nouvelles en ligne, ses critiques de polars, de films, de séries TV
Sa liste de revues et sa galerie de couvertures de polars anciens.
Visitez le Rayon Polar
Il y a trois sortes de mensonges : les mensonges, les gros mensonges et les statistiques.
- Benjamin Disraeli (1804-1881), homme politique britannique















Pinterest
(C) Les textes n'engagent que leurs signataires
RayonPolar
Certaines illustrations de ce site sont des reprises des couvertures de la collection Néo et sont signées
Jean-Claude Claeys.

Reproduit ici avec son aimable autorisation
Pour visiter son Site
Pour acheter des originaux
Cliquez sur l'image
RayonPolar