butterface de Nigel GREYMAN


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NIGEL GREYMAN

Butterface


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Nigel GREYMAN




Une lecture de
PAUL MAUGENDRE

PAUL MAUGENDRE  

Traduction de l'anglais par Max Obione. Parution le 16 août 2015. 174 pages. 8,00€.

Johnny be Gode ou Cinquante et une nuances de Grey, Man...

En ce mois de mai 1972, Karl Gut, chasseur de primes, est en mission dans l'Ohio à la recherche d'un certain Whity Bullfrog.

Il s'empresse de déguerpir de Gulch City la queue entre les jambes, son bon cœur l'ayant encore une fois obligé à honorer une brunette qui est délaissée par son mari qui travaille de nuit. Ce brave homme est rentré chez lui un peu plus tôt que prévu, alors que Karl avait contenté grâce à Johnny, son membre associé en amour, cette quémandeuse de frissons. D'ailleurs des frissons ils en ont eu tous les deux avec ajouts d'accessoires dans les parties intimes et suppléments de drogue en injection pour finir. Mais avant de s'esbigner à bord de son véhicule Karl a pris soin de se servir en dollars trouvés dans un tiroir tandis que la gente dame se lavait les coins et les recoins.

Bref Karl Gut fonce sur la route lorsqu'il aperçoit une fort aimable jeune fille, marchant à pieds sur le bitume, portant une lourde valise à bout de bras, ce qui risque de la déformer ce qui serait dommage. La conversation s'engage dans le véhicule et la jeune femme, Butterface, est fort intriguée par le moignon qu'arbore Karl Gut. Il a perdu sa main gauche au Vietnam, et ne l'a jamais retrouvée. Elle n'était pas en stock aux objets trouvés. Cela ne l'empêche pas de batifoler et il le démontrera à plusieurs reprises, ce moignon mignon pouvant suppléer par exemple un membre ou un accessoire quelconque lors des travaux de l'amour.

Sans complexe ni vergogne Butterface propose qu'ils prennent à l'hôtel qu'une chambre, histoire de réduire les frais et de se réchauffer. Elle veut savoir si Karl n'a qu'un moignon, ou si le reste n'a pas été amputé, aussi durant toute la nuit ils vont s'explorer mutuellement dans tous les plis et replis. Au petit matin, lorsque Karl se réveille fourbu mais satisfait, la belle s'est éclipsée, laissant sous le lit sa lourde valise. Pas banal le contenu...

Karl va poursuivre ses missions mais non plus en recherchant Whity Bullfrog, et on le retrouve quelques années plus tard, alors qu'il doit assister à Chicago à un congrès du syndicat des chasseurs de primes. Il retrouvera Butterface, mais n'aura pas l'occasion de l'approcher.

Des femmes il en rencontrera, des jeunes, des moins jeunes, des joufflues, des mafflues, des mamelues, des enrobées, des dodues, des callipyges, des moins sculptées mais toujours des goulues de sexe, dans toutes les positions, même celles qui ne sont pas recensées dans le Kâma-Sûtra. Forcément, depuis que cet ouvrage a été rédigé pour pallier le manque de vidéos et de sites internet spécialisés dans la démonstration d'une copulation réussie avec un ou plusieurs partenaires, l'homme et la femme n'ont eu de cesse d'améliorer les échanges et les emboîtages destinés au simulacre de la reproduction.

Donc nous suivons Karl Gut dans diverses affaires qui le requièrent, avec toujours en ligne de mire sa Butterface dont il est tombé amoureux, et satisfaisant à moult reprises sa libido et celles de partenaires non seulement consentantes, mais au contraire demandeuses et avides.

Comme vous l'aurez compris ce livre, qui est avant tout un roman policier noir, quoi que, Butterface est aussi un roman érotique décliné parfois crûment, parfois avec poésie. Et on y apprend que l'amour au téléphone possède certains avantages, dont celui de satisfaire une partenaire à distance sans se fouler le poignet. Nigel Greyman nous propose même une solution pour reconnaître une jumelle de sa sœur, mais à condition que celle-ci soit dans le plus simple appareil.

Comment lire un tel roman quand on n'a qu'un moignon à la place d'une main et que l'autre menotte est occupée par ailleurs, tel est le problème qui se pose mais peut être résolu si l'on s'y met à deux, l'un lisant la page de gauche, le ou la partenaire s'occupant de la page de droite, ou vice versa...

Il est de notoriété de vigneron que les Américains ne sont pas férus en œnologie. Aussi confondre Morgon qui est une appellation du Beaujolais comme un Bourgogne ne m'étonne pas. Mais que le traducteur ait laissé passer cette bourde, cela m'abasourdit quelque peu, à moins qu'il ait préféré montrer qu'il respectait fidèlement le texte originel !

A lire en écoutant un bon vieux disque de Buddy Guy....

Ce roman se décline en quatre épisodes intitulés : Un trou dans l'Ohio, Chica go home, Balles à blanche, Label du saigneur. Vous pouvez retrouver Butterface en version numérique sous le titre Butterface passion (SKA) à télécharger sur toutes les plateformes de librairies numériques en ligne. Egalement paru en feuilleton de 4 épisodes chez SKA.

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Une autre lecture du

Butterface

de
CLAUDE LE NOCHER

CLAUDE LE NOCHER

Dans l'Amérique de la décennie 1970, Karl Gut est un ancien du Vietnam, reconverti en chasseur de primes, en lien avec les mafias de l'époque. S'il a perdu une main au combat, Karl Gut n'est pas manchot avec les femmes. Son moignon, elles lui trouvent même une certaine utilité. En mai 1972, Karl Gut traque Whity Bullfrog, qui a commis trois meurtres dans l'Indiana. Deux mois que le chasseur de primes reste bredouille. Ce jour-là, sur une route perdue de l'Ohio, il prend en auto-stop une fille joliment carrossée, Butterface. Elle est plus ou moins chanteuse, la belle blonde, et n'a pas l'air farouche. Elle dit avoir fui Gulch City, un bled de 1275 âmes où son mac Colson Fry devenait insupportable. Pour Karl, l'essentiel c'est qu'elle soit bonne côté sexe. Il glane quelques infos sur Bullfrog au bordel local, où on cultive la nostalgie d'un Vietnam érotique. L'excitante Butterface va disparaître dès le lendemain, en laissant à Karl Gut une surprise dans sa valise.

Quatre ans plus tard, en février 1976, le chasseur de primes se rend à Chicago. Dans le train, il rencontre deux nénettes bien chaudes. Le trio va poursuivre ses galipettes à leur hôtel. Sa mission du jour, c'est de participer au grand meeting des syndicats mafieux, en observateur. Et qui reconnaît-il parmi les proches de Sad Goodwheel, le caïd en chef de la Mafia ? Butterface, version brune. Grâce à son vieux pote Joe, il est facile à Karl de fureter dans les coulisses du palace où sont réunis les gros pontes du banditisme. Dont le fameux Colson Fry. Il y a de la partouze dans l'air, à l'issue des festivités. Butterface n'est pas là pour le sexe, mais pour abattre une cible. Puis elle file sans demander son reste, laissant Karl Gut quasiment aussi impliqué qu'elle dans l'affaire.

Pour le chasseur de prime, il est prudent de se mettre à l'abri après le crime du Plaza Congress Hall. Ce n'est pas chez les Salzmann, sa famille adoptive, qu'on ira le chercher. Sa tata Sula lui trouve un logement chez l'habitante, la veuve Myrta. Encore une qui est exigeante côté sexe, il fallait qu'il s'y attende. Pourtant, Karl espère toujours éclaircir le cas de Butterface, qui l'obsède. Sous un faux nom, il retourne à Gulch City. Pour obtenir des renseignements, il lui suffit de sauter la serveuse rousse Vic. Pas de Butterface, ni de Colson Fry en vue, toutefois. Une piste à l'Université Marwell ? Sauf qu'il y arrive alors qu'une jeune femme vient de se faire buter. Ce pourrait être Butterface, vu que la morte lui ressemble beaucoup. Ayant découvert sa véritable identité, Karl voyage jusqu'au Kansas, où vivent la mère et la jeune sœur de Butterface, Fergie. Reste pour lui à dénicher la planque de Colson Fry, un chalet dans la cambrousse près de Silver Lake…

Il n'est pas interdit de classer ce roman-là parmi les polars, puisqu'on y trouve tous les éléments du genre. Énigmatique femme fatale, héros marginal tendance loser, quelques meurtres, tribulations à travers les décors de l'Amérique profonde avec étape à Chicago : c'est conforme à l'esprit des romans noirs. Ces derniers restent dans l'évocateur, sur la vie sexuelle de leurs personnages. Qu'on ne compte pas sur Mickey Spillane pour nous dire si le détective Mike Hammer s'est tapé sa secrétaire Velda avec sa brutalité bien connue. Et pourtant, ils ont bien une vie érotique tous ces durs-à-cuire, non ? Ce ne sont pas les volées de coups qu'ils dégustent ponctuellement qui les ramollissent, quand même ? Leur virilité, il n'y a pas qu'un revolver en main pour la démontrer, suppose-t-on.

Cette histoire en quatre parties étant teintée d'érotisme autant que d'humour, qualifions-la pudiquement de "roman de charme" puisque c'est ainsi qu'on les appela naguère. Notons qu'en argot, Butterface signifie "une femme au corps attrayant mais au visage assez laid". Ici, plutôt que sa tête, ce serait l'âme de Butterface, son état d'esprit qui apparaît moins séduisant que son corps. À côtoyer la pègre, ces aventurières adoptent vite de malsaines habitudes, que voulez-vous ! Un suspense sympathique et divertissant, "traduit par" Max Obione, dont on connaît les qualités de romancier.

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