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BOB GARCIA |
Le Testament De Sherlock HolmesAux éditions LE LIVRE DE POCHEVisitez leur site |
3161Lectures depuisLe mercredi 6 Juin 2007
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Une lecture de |
Sherlock Holmes est mort !… noyé dans un bain d’acide… Maître William Holborne est en charge d’exécuter son testament : « Cher docteur Watson, Notre regretté ami, M. Sherlock Holmes, m'a chargé de vous convier à la lecture de son testament. Soyez, je vous prie, dans mon bureau à 10 heures très précises demain matin. La date et l'heure ont été fixées par M. Holmes lui-même. » L'inspecteur Lestrade, de Scotland Yard, et Mycroft Holmes, le frère de Sherlock, ont été, eux aussi, conviés à cette lecture. Mais en guise de testament, Sherlock Holmes a confié au notaire un long manuscrit inédit de Watson qui retrace sa dernière enquête. L’affaire avait débuté par une évasion, celle de Mark Dughan de la prison de Millbank… Une prison dont personne ne s’était évadé. Comme toujours Holmes avait résolu l’énigme en trois coups de neurones : « Il n'y a donc qu'une explication: le prisonnier, Mark Dughan, a tué son visiteur, Reginald Foster. I1 l'a ensuite découpé à l'aide du couteau à nécropsie et enterré sous son lit. Puis il a endossé le costume de gardien de sa victime et est sorti par la grande porte peu après 6 heures du matin. » Entre le meurtre d’un gardien de prison et celui d’une femme enceinte qui « assiste à la mort de son propre bébé, extirpé de ses entrailles, avant son terme. », l’évadé de Millbank commettra impunément une dizaine de meurtres. Et Holmes sera incapable de neutraliser, de son vivant, ce serial killer à la cruauté sans limites, sorte de diable personnifié. Mais peut-être le pourra-t-il du fond de sa tombe… Nous pourrions reprocher à Bob Garcia d’aller un peu trop loin dans l’horreur ou de ne pas lésine sur le morbide, mais ce serait faire fausse route. Car ce n’est ni d’horreur, ni de morbide dont il est question dans ce polar mais de gradation. Et c’est autour de ce crescendo que s’organise l’intrigue, que les personnages puisent leur véracité ! Que serait un serial Killer -littéraire- sans ce besoin compulsif de marquer ses meurtres du sceau de la surenchère ? Comment croire à un Sherlock Holmes impuissant, sans cette succession de meurtres barbares ? Comment envisager, avec le docteur Watson, que Holmes sombre dans la folie, s’il n’y avait cette longue série de crimes atroces ?… Avec Le testament de Sherlock Holmes, Bob Garcia inscrit son nom à bas de la longue liste des auteurs qui ont ressuscité le locataire, quasi mythique, du 221b Baker Street. Et il l’inscrit en lettres capitales ! Car avec Bob Garcia ce n’est pas le seul nom du personnage qui revit, mais le personnage lui-même. Loin des anachronismes d’écriture, il parvient à recréer le climat propre aux enquêtes imaginées par Sir Arthur Conan Doyle et nous offre, comble du raffinement, un coupable des plus rares dans la littérature de genre.
Parution 3 février 2005. 408 pages. 20,20€. L'ouverture d'un testament est toujours un moment crucial ! Le célèbre détective Sherlock Holmes vient de décéder et ses vieux amis ou compagnons d’enquêtes sont conviés par le notaire Holborne afin d’assister à l’ouverture du testament. Participent à cette petite réunion bien évidemment le bon docteur Watson, le biographe officiel et ami de toujours, Mycroft, le frère de Holmes, ainsi que le commissaire Lestrade, ce policier qui a su prendre à son compte quelques unes des réussites du détective amateur afin d’en retirer tout bénéfice dont celui de la promotion. Le testament en question est composé d’un manuscrit et d’une enveloppe. Le manuscrit a été rédigé quelques années par Watson et relate quinze affaires qui vont se rejoindre pour ne plus en faire qu’une. Le document comporte pas moins de mille pages et doit être lu d’une traite, toutefois quelques pauses sont permises afin que les quatre personnages puissent satisfaire quelques besoins naturels comme se sustenter. A l’origine de cette enquête la mort d’un journaliste dans une geôle de l’une des prison les mieux gardées d’Angleterre. Il devait rencontrer un prisonnier mais non seulement celui-ci s’évade mais le journaliste lui aussi disparaît. Pas pour longtemps car Holmes appelé à la rescousse découvrira le corps du reporter. Seulement peu après le cadavre d’une gamine, les mains sectionnées est découvert sur les quais de Londres. S’enchaînent d’autres meurtres qui ont pour point commun une croix renversée. L’emblème religieux est soit concrétisé par un objet, soit figuré de manière symbolique.
Les puristes regimberont peut-être car le Canon de Sherlock Holmes n’est pas vraiment respecté dans cet ouvrage de 400 pages dans lequel l’intrigue foisonne et ne met pas vraiment le détective, sauf lors de l’épilogue, en valeur. Il n’en reste pas moins qu’il s’agit d’une aventure peu conventionnelle dans laquelle l’auteur et le lecteur s’amusent de concert, tout au long d’une intrigue foisonnante plus rigoureuse qu’il y paraît de premier abord. Bob Garcia qui n’avait à son actif et à cette époque que deux romans policiers, a réussi à se renouveler entre L’Ipotrak Noir, paru chez E-Dite et cet ouvrage. Même si le lecteur pointilleux retrouvera au moins un personnage apparaissant en filigrane dans le premier roman cité et qui trouve son plein emploi dans celui-ci.
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