l'hirondelle éplorée de Erle stanley GARDNER


L'hirondelle éplorée GARDNER273

ERLE STANLEY GARDNER

L'hirondelle éplorée


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Le lundi 27 Avril 2015

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Erle stanley GARDNER




Une lecture de
PAUL MAUGENDRE

PAUL MAUGENDRE  

Recueil de deux nouvelles traduites de l'américain par Robert Hervé. N°1612. Parution août 1973. 192 pages.

Rien à voir avec les policiers en pèlerine !

L'hirondelle éplorée ( The case of crying swallow - 1947 ).

Ex play-boy, aviateur durant la Seconde guerre Mondiale, millionnaire, le Major Claude L. Winnett requiert les services de Perry Mason. Sa femme Marcia a disparu lui laissant un message d'adieu.

Marcia a été acceptée à contrecœur par la mère de Winnett qui aurait préféré que son fils se marie avec Daphné Rexford. Les bijoux de Marcia ont été dérobés peu de temps auparavant alors que la jeune femme venait de résilier son contrat d'assurance. La nuit du vol, Winnett a entendu un cri d'hirondelle, les oiseaux nichant au dessus de la fenêtre de la chambre ayant pense-t-il été dérangés par le cambrioleur.

Mason s'installe chez Winnett en compagnie de sa secrétaire, Della Street et du détective privé Paul Drake. Il fait la connaissance de la mère du major et de son infirmière. Mason fouille l'habitation et trouve dans un nid une broche et le reste des bijoux dans les canons d'un fusil de chasse. Dans une tour aménagée en observatoire, des jumelles sont pointées sur le bosquet. Della découvre dans cet observatoire un papier comportant de mystérieuses annotations chiffrées.

De son côté Drake relève dans un bosquet des traces de pneu récentes appartenant à une caravane. Les détritus laissés par le campeur permettent de remonter à un certain Drummond, recherché par sa femme. La caravane est repérée dans un camping. A l'intérieur gît le cadavre de Drummond assassiné de deux balles de révolver. L'un des voisins affirme avoir vu la veille au soir une femme dont le signalement correspond à Marcia.

La jeune femme est retrouvée sans connaissance dans une chambre d'hôtel. Elle a tenté de se suicider persuadée d'être l'assassin de Drummond. Victime d'un chantage elle lui a remis les bijoux en simulant un vol. Mariée en premières noces à Drummond, le divorce n'avait pas été prononcé et elle se retrouvait bigame. Seulement elle ne se rappelle pas tout et Mason la fait conduire dans un hôpital en lui conseillant de simuler une amnésie.

Une intrigue classique que Mason résout un peu à tâtons après avoir suspecté tous les candidats possibles et qui se révèle, à cause de concours de circonstance en cascade, trop complexe pour être crédible. Toutefois le scénario n'est pas ressembler en partie aux Bijoux de la Castafiore, une aventure de Tintin écrite par Hergé, ou le contraire puisque la bande dessinée date de 1961.

Pélican sous roche ( Something like a pelican - 1942 revu en 1970 )

Une cape de fourrure balancée par la fenêtre d'un magasin situé au troisième étage d'un immeuble par une cliente, ce n'est pas courant.

Spectateur de cet incident Lester Leith, qui aime résoudre à son profit ce genre d'intrigue, ne croit pas à l'hypothèse d'une cliente désirant se faire un peu de publicité. En planque devant l'immeuble il assiste à l'enlèvement d'une jeune femme employée dans les bureaux d'une compagnie travaillant pour la marine nationale. Il charge son valet de chambre Scuttle, qui en réalité est un policier dont la tâche est de surveiller ses moindres faits et gestes, de se renseigner sur les ravisseurs qui s'avèrent être des détectives privés.

Des plans ont été dérobés à la Pidico et Bernice Lamen est soupçonnée d'avoir participé à ce vol. Leith pense que les deux événements, jet de la cape par la fenêtre et vol des plans, sont liés. Se faisant passer pour un écrivain désirant analyser les impressions d'une femme se débarrassant d'un objet de valeur par une baie, il engage une comédienne, monte une mise en scène au cours de laquelle il procède à un nouveau lâcher de fourrure. Un photographe fixe sur pellicule les mouvements engendrés par cet acte dans les bureaux de la Pidico, situés en face du magasin.

Leith examine les tirages et remarque un homme se tenant devant le coffre-fort de la société, un fusil à la main. Il rencontre Frank Paterson, l'homme en question, responsable du journal de l'entreprise, et propose de lui vendre deux armes, dont une identique à celle que celui-ci possède déjà, à bas prix, et la nouvelle qu'il a écrite contre une somme d'argent conséquente. Paterson, tenté, vérifie l'arme à sa fenêtre mais mis devant l'obligation d'acheter les écrits de son interlocuteur il refuse l'offre.

Leith a remis un double de sa prose à Scuttle lui demandant de ne la remettre à la police que le lendemain. Evidemment Scuttle s'empresse de la faire parvenir à son supérieur. Selon Leith, Paterson se serait emparé des plans au moment de la diversion de la cape puis les aurait cachés dans l'un des canons de son fusil. Vérification faite, il s'avère, à la grande stupeur de Paterson, que Leith a échangé les armes emportant avec lui les documents.

Ersatz d'Arsène Lupin, Lester Leith se joue de la police et des truands en véritable prestidigitateur. Tout est orchestré selon le bon plaisir de Erle Stanley Gardner qui manipule lui aussi ses personnages avec maîtrise et métier.

Un scénario trop bien soigné qui laisse peu de place à l'improvisation, et c'est peut-être ce qui rend exaspérante la lecture de ce genre d'énigme car l'on sait, tout comme dans les romans de John Dickson Carr, qu'il y a un truc. Pourtant l'on marche, ne serait-ce que pour le plaisir de voir les malheureux représentants de l'ordre tournés en bourrique.

Et Gardner en profite également pour philosopher sur le labeur de l'écrivain. On remarquera que dans ces deux nouvelles les fusils jouent un rôle inhabituel.

Citation:

Il me semble avoir lu quelque part que les meilleurs écrivains ne prennent pas leur stylo pour aligner des mots à toute vitesse, mais travaillent énormément, font de nombreuses corrections, choisissent leurs mots avec le plus grand soin. page 150.

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PAUL MAUGENDRE
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Une autre lecture du

L'hirondelle éplorée

de
CLAUDE LE NOCHER

CLAUDE LE NOCHER

Ce livre se compose de deux romans courts. Paru aux États-Unis en 1947, “L'hirondelle éplorée” se place effectivement peu après la guerre. Concernant le client qui s'adresse à l'avocat Perry Mason, la secrétaire de celui-ci Della Street en dresse le portrait : “Major Claude L.Winnett, joueur de polo, yachtman, play-boy millionnaire. À la guerre, il renonce à la carrière de play-boy pour devenir aviateur, descend toute une flopée d'avions allemands. Puis il est fait prisonnier. Libéré à l'automne dernier, il est démobilisé à cause de sa blessure et rendu à sa mère, béate d'admiration.” On sait encore de lui qu'il s'est marié voilà quelques semaines. Or son épouse Marcia a disparu, lui laissant un message écrit qui inquiète le major Winnett. En outre, un cambrioleur semble avoir pénétré dans la propriété familiale, régentée par la mère de Winnett, il y a quelques jours.

Perry Mason, Della Street et le détective Paul Drake se rendent au plus tôt à Silver Strand Beach, où se trouve la propriété des Winnett. Outre le jeune couple, y vivent sa mère Victoria Winnett et une infirmière, Hélène Custer. Tandis que Paul Drake cherche la trace du cambrioleur dans les allées cavalières, l'avocat s'intéresse au envahissantes hirondelles nichant dans la Mission voisine de San Juan Capistrano. Daphné Wexford, amie de Victoria Winnett, aime elle aussi observer les oiseaux. L'avocat dégote quelques indices, dont des chiffres fort énigmatiques. Paul Drake repère un suspect âgé de trente-huit ans, Harry Drummond, qui habite dans un proche camp de caravaning. L'épouse de ce dernier est de dix ans sa cadette environ. Perry Mason est habitué à ne guère faire confiance aux divers témoignages souvent mensongers qu'on lui confie. L'affaire ne sera pas simple à dénouer…

Le second roman court est intitulé “Pélican sous roche”. Publié initialement en 1942, il ne met pas en scène l'avocat Perry Mason. Le héros en est Lester Leith : “Depuis un certain temps, la police soupçonnait Lester Leith d'être une sorte de super-détective unique en son genre, dont l'esprit astucieux déroulait les fils embrouillés des affaires criminelles. Mais toutes celles auxquelles Lester Leith consacrait son attention avaient le même dénouement très particulier. Quand la police atteignait au but après avoir suivi la piste quelquefois tortueuse, mais toujours nettement mise en évidence par les activités de Lester Leith, elle trouvait invariablement un coupable, quelque peu hébété, dépouillé de son butin mal acquis.” Un émule de Simon Templar, dit Le Saint, en quelque sorte.

La police a introduit chez Lester Leith le nommé Edward H.Beaver, en guise de valet de chambre. Ils espèrent ainsi découvrir les secrets de Leith. Sur Beacon Street, Lester Leith voit devant lui tomber une cape en renard argenté depuis un immeuble voisin. Ce qui crée une certaine animation, sans doute à cause d'une bévue de Fanny Gillmeyer, employée du magasin de fourrures en question. L'agent de police Haggerty, arrivé sur les lieux, n'y a pas compris grand-chose. Intrigué, Lester Leith retourne là-bas peu après. Plutôt qu'au sujet de la boutique, il s'interroge sur l'immeuble d'en face, celui du Rust Commercial Building. Un vol de documents importants y a été commis, au détriment de M.Bellview, qui les avaient pourtant enfermés dans son coffre. Le cas de Bernice Lamen, la secrétaire, mérite l'attention de Lester Leigh. Pendant ce temps, Edward H.Beaver reste en contact avec ses collègues, et essaie de savoir pourquoi Leigh se préoccupe de cette affaire…

Erle Stanley Gardner fut peu publié dans la Série Noire (Le témoin en colère, L'hirondelle éplorée, L'envolé). Néanmoins, c'était une valeur sûre de l'édition, ce qui peut expliquer que Gallimard ait "récupéré" ces quelques titres. Dont une enquête de Perry Mason, le célèbre avocat imaginé par l'auteur. L'autre histoire met en scène un aventurier dans la tradition du Saint (de Leslie Charteris), d'Arthur J.Raffles (d'E.W.Hornung), du Baron (d'Anthony Morton) ou de leurs multiples copies. Dans les deux cas, il s'agit de solides énigmes, ponctuées d'autant d'indices que d'hypothèses, racontées avec fluidité. Du polar classique, qui se lit toujours avec un plaisir certain.

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