la place du mort de Pascal GARNIER


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PASCAL GARNIER

La Place Du Mort


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Le jeudi 4 Janvier 2013

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Pascal GARNIER




Une lecture de
CLAUDE LE NOCHER

CLAUDE LE NOCHER  

Quadragénaire parisien, Fabien Delorme est le fils d’un couple séparé tôt. “Il était issu de deux fantômes, avec l’absence de l’une et le silence de l’autre pour tout lien de parenté. Chacun d’eux robinsonnait son petit bout d’existence, voilà tout.” Cela explique que son propre couple avec Sylvie n’ait pas longtemps été guidé par la passion. Et peut-être aussi, qu’ils n’aient pas voulu d’enfants. Par contre, ils sont restés proches de Gilles, copain divorcé de Fabien, et de Laure, grande amie de Sylvie. Ce week-end de trois jours, ils l’ont encore passé chacun de son côté. Fabien était chez son père, en Normandie. Au retour rue Lamarck, un message sur le répondeur émane de l’hôpital de Dijon. Sylvie a trouvé la mort dans un accident de voiture. Il se rend sur place, reconnaît le corps. Il avoue au policier qui l’interroge qu’il ignore ce que Sylvie faisait dans cette région. Elle s’y trouvait avec un certain Martial Arnoult, son amant, mort également dans l’accident.

Veuf et cocu, une situation qui plonge Fabien dans une dépression alcoolisée. Il sera absent aux obsèques de Sylvie. Il s’installe chez son ami Gilles, s’occupant ponctuellement de l’enfant en bas âge de celui-ci, fainéantant volontiers avec son copain Gilles. Pourtant, Fabien garde une vague idée en tête. Il connaît l’adresse de Martine Arnoult, la veuve de l’amant, âgée d’une petite trentaine d’années. “L’autre m’a piqué ma femme, je vais piquer celle de l’autre.” Fabien commence à surveiller l’immeuble de la rue Charlot où habite Martine. Il la prend en filature, alors qu’elle est généralement accompagnée d’une quinquagénaire, Madeleine. Il va même visiter clandestinement l’appartement de Martine en son absence. Les deux femmes ont prévu des vacances à Majorque. Ayant modifié légèrement son aspect physique, Fabien s’offre le même séjour touristique.

Le hasard lui permet de lier connaissance avec le duo de femmes. Fabien sent que Madeleine est particulièrement vigilante, le soumettant à une sorte “d’examen de passage”. Il sera difficile d’écarter Martine de Madeleine, dont il apprend bientôt quel est son lien avec sa cible. Néanmoins, à la faveur d’un incident qui bloque Madeleine, Fabien et Martine deviennent intimes. Probablement insuffisant pour éloigner définitivement la jeune femme de sa protectrice. Si, de retour à Paris, Martine et Fabien se revoient, il sent bien que leur relation ne doit pas durer : “Il se promit de ne jamais refoutre les pieds” chez Martine. Malgré tout, quand ils sont invités dans la propriété campagnarde de Madeleine, Fabien accepte d’y aller avec Martine. C’est là que les évènements vont s’accélérer…

Il y a des histoires nécessitant un scénario alambiqué, spectaculaire, pour plaire aux lecteurs. Et d’autres intrigues comme celle-ci, simples et quotidiennes, qui ne sont pas moins percutantes. Avec un héros admettant la banalité de sa vie, qui considère l’existence avec une certaine désinvolture. Une paire d’amis, un duo de femmes complètent le casting, outre le père de Fabien. Séduire Martine, c’est plus une idée puérile qu’une vengeance de cocu. On se doute que l’expérience n’en restera pas à des situations ordinaires. Une accumulation d’épreuves l’attend.

Il ne faut donc pas se fier au format, car c’est un suspense d’une belle densité que concocta Pascal Garnier (1949-2010). Fluidité du récit, descriptions aussi brèves que précises : “L’orchestre se composait d’un organiste chauve portant un costume éreinté, d’une chanteuse blond platine moulée dans un fourreau lamé qui tenait plus de la couverture de survie que de la robe, et d’un bassiste avachi et avare de notes.” Cette tonalité limpide, empreinte d’une ironie nuancée, est fort séduisante. Et la seconde moitié du livre nous montre qu’il s’agit effectivement d’un roman criminel très réussi.

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CLAUDE LE NOCHER
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PAUL MAUGENDRE

PAUL MAUGENDRE

N’est pas toujours celle que l’on croit…

Le décès de sa femme Sylvie dans un accident de voiture indiffère presque Fabien Delorme. Le couple s'était enlisé dans un confort que rien ne devait troubler. Même pas l'arrivée d’un enfant. La seule fois que Sylvie s'était trouvée enceinte, elle avait eu recours à l'I.V.G. L'accident s'est produit près de Dijon, un endroit où elle n'était pas censée se trouver, et Sylvie était en compagnie de son amant. C'est ainsi que Fabien apprend qu'il est veuf et cocu en même temps.

Profitant de l'inattention du policier venu l'interroger, Fabien récupère l'adresse de la veuve de son rival. Tout en étant hébergé chez Gilles, un ami, Fabien piste Martine la veuve. La jeune femme est continuellement chaperonnée par une nommée Madeleine qui s'avère être la première épouse du mort. Fabien visite l'appartement de Martine en l'absence des deux femmes, les suit tout en essayant de ne pas se faire repérer. Il part en même temps qu'elles aux Baléares et alors qu'il se noie ayant présumé de ses forces, elles le repêchent.

Un bon moyen pour faire connaissance mais Madeleine n'apprécie pas l'intrusion de ce mâle, même s'il se présente sous une fausse identité. Martine et lui couchent ensemble et rentrés à Paris, ils se rencontrent souvent chez la jeune femme. Un jour Madeleine propose une virée en Bourgogne dans une maison isolée qu'elle possède. Ce n'est qu'un guet-apens. Elle a découvert la véritable identité de Fabien. Elle le menace d'une arme à feu et le blesse à la jambe. Martine, tout en le soignant, lui avoue avoir tué Madeleine et caché son corps dans le congélateur. Lorsqu'elle sort pour effectuer des courses ou autre, elle l'enferme à clé.

 

Cette histoire intimiste d'un homme velléitaire nous replonge dans l'atmosphère des romans écrits par les auteurs du Fleuve Noir des années cinquante à soixante-dix. On ne peut dire que la trame en elle-même soit novatrice mais la lecture de ce roman mettant en scène un personnage ordinaire, inconsistant, évoluant parmi d'autres individus tout aussi ordinaires, tient en haleine le lecteur. Pas de débordement de sang, de sexe, et c'est reposant dans une déferlante littéraire de tueurs en série, où la recherche du sensationnel prime parfois sur la construction.

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