|
![]() |
JOSE GIOVANNI |
Le Deuxième SouffleAux éditions FOLIO POLICIER GALLIMARD |
681Lectures depuisLe mercredi 7 Decembre 2011
|
![]() |
Une lecture de |
![]() |
Le mot de l'éditeur Le vieux Gu, un terrible... Condamné à perpette, il s'arrache du trou en beauté, remonte à Paris mettre de l'ordre dans ses affaires et s'arrange encore, alors qu'il a tous les poulets de France au train, pour participer à un-coup fumant, du côté de Marseille. Mais là, il lui faut aussi se blanchir d'une réputation de «donneuse» qu'un commissaire vicelard lui a collée sur la soie. Ah! si seulement il n'avait pas cette passion pour la pétanque... Les onomatopées du bertrand Bon, là, je ne vais pas y aller avec le dos de la cuiller. De mon point de vue, "le deuxième souffle" est le meilleur polar de tous les temps. "C'est tout, t'es sûr?". Oui, monsieur, oui, madame, le meilleur. Tellement qu'il est beau et grand ce bouquin que les mots me manquent et que le respect qui lui est dû assèche totalement l'inspiration. Le deuxième souffle, immortalisé par Melville avec une maestria qu'on parviendra difficilement à égaler, est un anti-roman. Le vieux Gu, truand affligé de repères dépassés, serait presque ridicule avec son code de l'honneur qui date de la cour des mirâcles: il campe l'image de l'homme qu'il se figure être correcte, mais qui n'est qu'image d'Epinal. Les personnages sont très forts, chacun est épais, chacun dans sa logique, chacun sur son chemin dont il ne dévie pas parce qu'il ne peut dévier. Tout l'esprit de ce chef d'oeuvre est dans cette dernière phrase, qui vous renvoie à vos classiques cornéliens. "Le deuxième souffle" est une tragédie antique écrit dans un style simple, ravageur de simplicité. Si vous ne l'avez pâs encore lu, on vous plaint sincèrement... Pour l'instant, parce que vous ne tarderez sans doute pas, et là vous vous rappellerez le conseil salvateur de papa Le Foll... Noté: 5 / 5 (6/5 si on pouvait...)
|
Autres titres de |