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GUILLAUME GONZALES |
Viandes Et LégumesAux éditions KYKLOS EDITIONSVisitez leur site |
1545Lectures depuisLe vendredi 25 Novembre 2011
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Une lecture de |
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Ancien ouvrier, Galaad Corentin vient s’installer à Brou, en Eure-et-Loir. Il hérite du bar à strip-tease créé par son frère Arthur. Excentré par rapport à la ville, ce club a été baptisé “Viandes et légumes”. Aucune enquête sérieuse ne semble avoir été menée sur le meurtre d’Arthur et d’une de ses employées, une autre restant dans le coma. Quant à reprendre l’activité du club, ça s’annonce mal. Le personnel préfère aller voir ailleurs. Notable local possédant entre autres un club du même genre au centre de Brou, Demetrius Janus va user de tous les moyens pour entraver le fonctionnement de “Viandes et légumes”. Il y a aussi un certain M.Moulin, qui réclame avec insistance une mallette qu’Arthur devait lui rendre. Galaad tente d’ouvrir le club, sans strip-tease, mais ça ne peut attirer le client. Non sans complications, il parvient à engager une poignée de danseuses. Avec son copain Freddy en guise de barman, et deux balèzes pour la sécurité, Galaad ouvre le club sans incidents majeurs. Désargenté, il n’a qu’un moyen de couvrir les frais pour relancer l’affaire. Il s’agit de vendre le précieux tableau trônant derrière le bar du club. Une spécialiste de l’Hôtel Drouot est chargée d’expertiser l’œuvre. Fidéliser la clientèle n’est pas impossible, sauf que divers problèmes se succèdent. Une bande de motards bagarreurs payés par Demetrius essaie de semer la pagaille. Puis c’est une visite de contrôle des flics, mais l’établissement est parfaitement en règle. Même à Samuel, le videur Cajun au langage à peu près incompréhensible, on ne peut rien reprocher. Et M.Moulin insiste toujours. Ayant subi un enlèvement et une séquestration, Galaad s’en sort sans trop de dégâts physiques. Dans une petite ville telle que Brou, un calomnieux article de presse peut nuire à la fréquentation d’un club de strip-tease. Galaad s’invite à une réunion des élus municipaux, eux aussi hostiles, pour mettre les choses au point. Divorcé, Galaad espérait conquérir la séduisante Lola, sœur de l’employée encore hospitalisée dans le coma. C’est raté, mais une des danseuses du club s’est amourachée de Galaad. Celui-ci est pisté par un détective privé, payé par ses ennemis. L’homme n’ayant aucune sympathie envers eux, il peut s’avérer un précieux allié pour Galaad. Il a renouvelé son personnel après les fêtes de Noël. La partie adverse mettant la pression, la situation de Galaad ne s’améliore pas… Pour dénicher des talents actuels dans le polar, il est souvent nécessaire de sortir des chemins tout tracés. Dominique (dit Holden) a attiré mon attention sur ce roman publié par un éditeur encore méconnu. Excellente initiative, car c’est une intrigue diablement agréable que nous concocte ici Guillaume Gonzales. Une belle part d’humour accompagne les tribulations de son héros, portant le nom d’un chevalier de la légende arthurienne. Entre le menaçant Demetrius qui se prend pour le roi du jeu de mots, le racketteur Moulin, le sinistre Professeur, et autres faiseurs d’embrouilles, Galaad a intérêt à garder le moral face à l’avalanche de mésaventures qui lui tombent sur le poil. On ne s’ennuie pas un instant, à suivre les multiples péripéties se bousculant dans sa vie. Ses amours contrariés ne sont pas si réconfortants, non plus. Un peu de rock’n’roll lui est bien utile pour surmonter tous ses tracas et pour alléger l’ambiance. Voilà un véritable polar rythmé, vraiment savoureux, dû à un auteur qui apparaît très inspiré. |