la rigole du diable de Sylvie GRANOTIER


La Rigole Du Diable GRANOTIER125

SYLVIE GRANOTIER

La Rigole Du Diable


Aux éditions ALBIN MICHEL


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Le mercredi 22 Decembre 2010

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Sylvie GRANOTIER




Une lecture de
CLAUDE LE NOCHER

CLAUDE LE NOCHER  

À vingt-six ans, Catherine Monsigny est avocate pour le cabinet de Me Renaud, ténor du Barreau. Elle espère qu’un procès criminel l’aidera à se faire un nom, en démontrant sa compétence. L’affaire Myriam N’Bissi lui en offre l’opportunité. Native du Gabon, elle réussit à échapper à la famille qui l’exploitait en France. Grâce à une association militante, elle put épouser Gaston Villetreix, plus âgé qu’elle d’une trentaine d’année. Elle partit vivre avec lui dans la Creuse, à Saint-Jean-des-Bois. Le mariage dura six ans, jusqu’au décès de Gaston. Le permis d’inhumer fut accordé, mais des cousins visant l’héritage accusèrent Myriam. Il est vrai qu’on trouva le même poison dans le corps autopsié de Gaston et dans la maison. Incarcérée à Guéret, visiblement déprimée, Myriam nie avoir tué son mari. Il est vrai que dans ce village où les portes ne sont pas fermées à clé, on a pu aisément déposer le poison chez ce couple, trop original pour la bourgade.

Catherine reste perturbée par son propre univers familial. Elle n’avait que quatre ans quand sa mère fut assassinée. Le meurtrier épargna l’enfant, qui ne saurait le reconnaître. Elle fut élevée et protégée par son père, le Dr Claude Monsigny. Ils changèrent de région et de nom. Catherine n’a jamais obtenu de détails sur le drame, son père s’étant réfugié dans une solitude fermée. Certaines nuits, la jeune femme est hantée par des images de sa mère, plus imaginées que vraies. Sans négliger des affaires mineures, Catherine s’implique dans la future défense de Myriam. Lors de ses séjours en Creuse, elle s’installe dans une chambre d’hôtes du côté d’Aubusson. C’est chez des amis du journaliste Louis Bernier, avec lequel elle a sympathisé. Au village, elle est troublée par Olivier, un néo-rural voisin et ami du couple Gaston-Myriam. Louis et Olivier sont ses meilleurs alliés sur place, le journaliste se renseignant même pour elle.

À Paris, Catherine vit une relation amoureuse compliquée avec Cédric Devers, un de ses clients. Sûrement pas le Prince Charmant, cet homme qui fut marqué par un amour impossible et reste maladroit, voire malsain, avec les femmes. Bien qu’il n’y soit pas dans son élément, le père de Catherine la rejoint à Paris pour tenter de l’aider. La jeune avocate est capable de contrer les cousins de Gaston, mais elle veut mieux définir le profil de sa cliente. Cette hypothétique grand-mère dont elle parle, cette famille qui l’aurait exploitée, ce rapide mariage, bien des questions se posent. Quand Myriam eût une brève relation avec Daniel, de l’association, quel fut son comportement réel ? Une femme intelligente, sans doute manipulatrice, cette Myriam. Pourtant, elle n’avait pas de motif direct pour supprimer son vieux mari, c’est l’essentiel. Maître Renaud approuve la position que Catherine défendra au procès, qui approche. Catherine retourne en Creuse…

Ce survol de l’intrigue ne présente que quelques éléments factuels, pas les fins détails qui donnent sa force au récit. On retrouve la virtuosité narrative, qu’on aime chez cette auteure. Il convient de noter la précision des décors et des ambiances, parisiennes ou creusoises. Au tribunal ou au cabinet de Me Renaud, à la prison de Guéret ou chez les amis de Catherine dans le Creuse, les scènes apparaissent vivantes et naturelles, d’une belle crédibilité. Autre point fort capital, la psychologie des personnages. On comprend bien vite que chaque protagoniste tait des secrets, masque sa vérité. Et que le passé de la jeune femme peut s’accorder au présent. Plutôt que des coïncidences, il faut voir ici les hasards de l’existence. Ce n’est pas “un” suspense que nous présente l’auteur, mais plusieurs cas énigmatiques. Pour autant, ce n’est ni un roman d’enquête, ni une histoire d’avocat et de prétoire, thèmes classiques de la littérature policière. Avec subtilité, Sylvie Granotier concocte un scénario délicieusement mystérieux, riche en questions et en péripéties. Un roman absolument passionnant.

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Une autre lecture du

La Rigole Du Diable

de
L A

L A

Lorsque le passé se conjugue au présent, ce sont des souvenirs irréels qui hantent l’esprit de la très jeune avocate Catherine Monsigny. Orpheline de mère depuis sa plus tendre enfance; son père s’est enfermé dans un mutisme d’où ne transpire aucune information quant aux circonstances du meurtre de cette mère dont il ne subsiste qu’une photographie.

Le temps se fige sur des clichés, des cartes d’identités dissimulées au cœur d’un doudou ou des vieilles lettres sur lesquelles il n’a laissé qu’une trace jaune. Loin des prétoires et des prisons, Catherine Monsigny doit renouer les fils d’une mémoire qui n’a jamais existé, d’une grand-mère imaginaire, d’un Gabon hypothétique, si elle veut enfin se construire un passé et ne plus être le jouet de tous ceux qui l’approchent.

Sylvie Granotier, d’une plume aussi chaotique que le temps discontinu qu’elle met en mots, en verbes et en phrases, accompagne son héroïne jusqu’à l’ultime découverte avant de l’abandonner dans un train en compagnie d’un homme qui rie de la littérature. 

Et c’est avec regret que le lecteur se retire à son tour de ces intrigues croisées qui font de « La rigole du Diable » un roman à l'ambiguïté jouissive.

Une autre lecture du

La Rigole Du Diable

de
PAUL MAUGENDRE

PAUL MAUGENDRE

Jeune avocate Catherine Monsigny vient de remporter sa première victoire, pardon, son premier procès. Son client, Cédric Devers, accusé par une accorte et quinquagénaire serveuse de bar pour coups et blessures alors qu’elle l’avait harcelé après une séance de simulacre de reproduction, est acquitté. Aussitôt après, toute guillerette, elle enfourche son scooter et rend visite à Daniel dans le quartier de la Goute d’Or. Il milite dans une association de défense pour le droit pour tous. Elle récupère le dossier de Myriam Villetreix, née N’Bissi, soupçonnée d’avoir assassiné son vieux mari à l’aide de cyanure. Ensuite direction le bureau dirigé par Renaud, son patron, qui enfin lui confie une affaire importante. Myriam, avait été ramenée du Gabon dans les valises de ses futurs employeurs qui en avaient fait leur esclave. Elle avait profité de ce que ses « maîtres » étaient fascinés par le reportage des avions destructeurs du 11 Septembre 2001 pour s’échapper et se réfugier auprès de Daniel. Une annonce avait attiré l’attention de Gaston, vieux gars célibataire de la Creuse, et ils avaient uni leurs destins, pour le bonheur de tous, sauf des cousins creusois. Quelques années plus tard, Gaston décédait d’un arrêt du cœur et Myriam héritait de tout. Et c’est peut-être à cause de cet héritage qui leur passait sous le nez que plus tard les cousins avaient accusé Myriam d’avoir assassiné son mari à l’aide de cyanure. La boite, qui était rangée dans la grange de l’un des cousins, avait été retrouvée dans la cuisine, domaine depuis le mariage, de Myriam. Pourtant le docteur avait signé le permis d’inhumer sans broncher tout comme il avait signé celui de sa mère décédée comme Gaston d’un arrêt du cœur. Depuis Myriam est enfermée dans la prison de Guéret, clamant son innocence. Catherine est toute heureuse d’annoncer à son père, médecin retraité, qu’elle va plaider aux assises, à Guéret. Apparemment il connait la région. Il est son seul lien, sa mère ayant été assassinée alors qu’elle était encore toute jeune, mais il réside loin de Paris. De sa mère elle ne possède qu’une photo qu’elle a découverte dans un livre et de vagues souvenirs qui lui remontent parfois à la surface. Pourtant dans cette région de la Creuse où elle se rend, elle croit reconnaître fugacement des endroits. Elle fait la connaissance d’un journaliste localier, d’un voisin de Gaston et Myriam qui vont l’aider dans ses démarches, et fournir un point de chute pour ses fréquents voyages. Et à Paris elle retrouve Cédric qui devient son amant.

Presque à son insu Catherine se trouve propulsée dans un rôle de catalyseur, dans cette intrique où elle se trouve prise comme dans un étau. C’est parfois un voyage entre réel et rêverie, à cause des souvenirs de notre héroïne qui se propulsent et deviennent insistants. Mais ce roman c’est aussi le royaume des couleur : les couleurs bigarrées de l’automne, fauve, jaune, vert, rouge, brun, les couleurs chamarrées utilisées par Myriam pour décorer la maison de Gaston, les roses rouges qui parsèment l’enquête de Catherine, le rayon vert qu’elle a aperçu toute jeune dans sa poussette dans le parc où sa mère a été assassinée et qui lui revient comme une obsession, le noir des robes d’avocat, le blond des prétoires, le blanc d’un doudou ou d’une écharpe, le jaune d’un éclat de soleil, d’une robe ou d’un carton enfoui, un mariage bicolore, et cerise sur le gâteau, si l’on peut dire, le prénom de sa mère : Violet. Sylvie Granotier possède une écriture fine, élégante, racée au service d’une histoire complexe
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