|
|
MAURICE GOUIRAN |
Le Théorème De L'engambiAux éditions JIGALVisitez leur site |
2975Lectures depuisLe lundi 3 Octobre 2005
|
Une lecture de |
Tout commence, en 1641, avec une note de Pierre de Fermat en marge d'une page de l'Arithmétique de Diophante : « Il n'est pas possible de partager un cube, en deux cubes, une puissance quatrième en deux puissances quatrièmes et en général une puissance d'exposant supérieur au deuxième en puissances de même exposant. J'en ai découvert une démonstration merveilleuse. L'étroitesse de la marge ne la contient pas. » Satanée marge ! Depuis cette date, une multitude de mathématiciens professionnels et amateurs se sont attelés à (re)trouver cette maudite démonstration. Il a fallu attendre 1993 pour qu’Andrew Wiles donne une démonstration de ce théorème, en quelques mille pages. On devine l’étroitesse de la marge. Et bien, à en croire Bart, un artiste peintre marseillais, qui partage son temps entre son atelier de la rue Fort-Notre-Dame et le bar que tient Meillou, les choses ne se sont pas vraiment passées ainsi. Pour lui, tout a commencé dans les chiottes de l’aire autoroutière de Fontcouverte, non loin de Narbonne. Avec son ami Riri, un type qu’on retrouve dans tous les coups à la mord-moi-le-nœud de la cité et cela depuis plus de dix ans, ils s’étaient arrêtés pisser, avant d’entamer le voyage de retour vers Marseille. En guise de pause pipi, ils ont découvert le corps ensanglanté d’un bonhomme qui avant de passer l’arme à gauche leur a remis une feuille de papier pliée en quatre : « Apportez-la à ma fille, leur a-t-il murmuré » A sa fille ? Ben voyons ! Quoi de plus simple !… Ils ne connaissaient, même pas, l’identité de la victime ! Et, au vue des antécédents de Riri, il n’était pas question de traîner là plus longtemps… Au terme des rebondissements les plus cocasses, Bart découvre que le mort s’appelle Victor Barbinet, qu’il exerce la profession de mathématicien et que la feuille qu’il lui a remise contient un fragment de la démonstration du théorème de Fermat… Bien sûr, il remet la dite feuille à la fille du professeur… non sans avoir, au préalable, couché avec elle… « Ce mec est mort à cause d’un théorème ! Je savais pas que ça pouvait exister des trucs pareils » s’exclame Riri lorsqu’il apprend la vérité. En effet, cela ne peut que surprendre.. Au-delà de l’imaginable ! Car de Rabat à Marseille, les cadavres s’accumulent autour de cet énoncé… Riri en sait quelque chose puisque lui-même a failli revêtir ce costume peu seyant ! « Le théorème de l’engambi », est un roman cocasse et parfaitement documenté, un roman made in Marseille que liront avec bonheur tous les amateurs de polars, même ceux que les mathématiques rebutent… car comme chacun le sait : un théorème n’a jamais tué personne. |