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MAURICE GOUIRAN |
Train Bleu Train NoirAux éditions JIGALVisitez leur site |
503Lectures depuisLe jeudi 30 Septembre 2021
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Une lecture de |
4° de couverture : 1943...1993. A cinquante ans d’intervalle, deux trains quittent Marseille et font route vers le nord.1993. Un train bleu, bouillonnant de cris, de rires et de chants, emmène un millier de supporters marseillais vers Munich où leur club sera sacré champion d’Europe.1943. Un long train noir, pétrifié par la torpeur et l’angoisse, achemine plus de mille six cents habitants des vieux quartiers de Marseille au camp de Compiègne. Puis pour la plupart, ce sera ensuite Drancy et le camp d’extermination de Sobibor.1943. Bert, Miche et Jo font partie du sinistre convoi et l’ombre du long train noir va les hanter toute leur vie.1993. Bert, Miche et Jo sont à nouveau du voyage, mais le foot semble aujourd’hui assez loin de leurs préoccupations...Et ces trois P38 planqués dans le wagon font-ils vraiment partie de la panoplie du parfait supporter de l’OM ?Que cherchent-ils ?Derrière le mystère de ces trois honorables papys, surgissent les ombres du passé et une terrible interrogation qui plane sur les raisons de la destruction des vieux quartiers en 1943. Nettoyage des bas-fonds autour du Vieux-Port ou juteuse opération immobilière, l’histoire officielle a parfois bon dos !
La vengeance est un plat qui se mange froid. Très, très froid même. 50 ans après Bert, Miche et Jo prennent le train pour Munich avec des idées de meurtre dans la tête. Ils sont vieux, l’un boîte, l’autre a des problèmes de prostate et le troisième son palpitant a des ratés. Mais ils sont résolus, car malgré le temps ils n’ont pas oublié. Ils n’ont pas oublié ce matin d’hiver quand on les a délogés sans ménagement, qu’on les a triés comme du bétail et que certains ont été poussés vers ces trains. La vengeance est un plat qui se mange froid, je vous dis. Maurice Gouiran fait revivre avec une grande intensité cette période noire de la ville de Marseille. Le lecteur suit ce double périple, parfois amusé par les cris des supporters de l’ohème, mais surtout avec une grande émotion en imaginant ce que certains ont vécu. Et c’est avec la chair de poule qu’on lit ces pages jusqu’à la chute finale et que les vers de Jean Ferrat nous reviennent en mémoire : “Ils étaient vingt et cent, ils étaient des milliers, Nus et maigres, tremblants dans ces wagons plombés, Qui déchiraient la nuit de leurs ongles battants, Ils étaient des milliers, ils étaient vingt et cent.” |
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