Qui a peur de baby love ? de Maurice GOUIRAN


Qui A Peur De Baby Love ? GOUIRAN77

MAURICE GOUIRAN

Qui A Peur De Baby Love ?


Aux éditions JIGAL


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Le mercredi 14 Octobre 2009

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Qui a peur de baby love ?
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Maurice GOUIRAN




Une lecture de
L A

L A  

Une fois de plus Clovis, le héros récurrent de Maurice Gouiran, sorte de détective dilettante qui partage son temps entre ses chèvres, les femmes de passages, l’exploration du temps et les apéros au « Beau Bar », va se retrouver entraîné dans une bien étrange affaire : une épidémie de suicides chez les notables de la ville.
Un suicide passe encore, mais quatre, c’est trois de trop, même si les autorités judiciaires prétendent le contraire.
Et ceci d’autant plus que les suicidés portaient tous un ruban, façon kamikaze dont les couleurs, une fois assemblées, dessinent l’étendard des homosexuels.
Et ceci d’autant plus qu’ils avaient tous été pensionnaires dans un institut catholique où le port de la blouse grise n’était pas le pire des sévisses.
Flanqué d’une flic, à la silhouette androgyne et au look quelque peu punk, il va se mettre en chasse d’une ou d’un, à moins que ce ne soit les deux, mystérieux Baby Love et découvrir son acte de naissance, en tant que liquidateur des traumatismes, sur Facebook.

Maurice Gouiran délaisse, pour un roman, la face obscure de l’Histoire, celle que les historiens officiels et toujours aux ordres ont engloutie sous un monceau de discours lénifiants. Mais pour abandonner l’Histoire du siècle dernier, il ne s’écarte pas pour autant de son sujet de prédilection : l’abjection de certains pans de la société que les mémoires tentent d’engloutir sous la bonne conscience… Comme si avec « le temps va tout s’en va, même les souvenirs… »



Une autre lecture du

Qui A Peur De Baby Love ?

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PAUL MAUGENDRE

PAUL MAUGENDRE

Hormis ces prénoms à manger un hamburger dans un restaurant trois étoiles, qu’est-ce qui peut bien relier cette succession de morts succombés à une mode de suicide à moins qu’il s’agisse de meurtres perpétrés par un individu particulièrement machiavélique ? D’abord c’est Polycarpe Bouffaréou qui est retrouvé pendu au dessus d’une passerelle. Seulement il porte un bandeau orange, qui cache le trou effectué par une balle de SIG-Sauer. De plus un carré de tissu gris est accroché à son veston. L’arme du crime est retrouvée quelques mètres plus bas. Bref cela ressemblerait bien à une mise en scène selon le lieutenant Emma Govgaline mais il lui manque des éléments pour étayer cette hypothèse, d’autant que des traces de poudre sont relevées sur sa main. Le lendemain, un deuxième cadavre, du nom de Passionis Cimarosa est découvert dans une calanque. Selon toutes vraisemblances un nouveau suicide avec comme point commun le SIG-Sauer, le bandeau de couleur, différente cette fois, le morceau de tissu gris sur le veston. Et si cela ne suffisait pas un troisième trépassé est retrouvé dans un parking, Pamphile Bonfaloux. Les trois défuntés occupaient un poste en vue dans la société marseillaise, parfois très proche du maire. Bizarrement leur décès était programmé dans le journal local, annoncé par la veuve, les enfants, la famille et un(e) certaine Baby Love. Manquaient la date de décès et celle des obsèques. Pendant ce temps, Clovis, le héros récurrent des romans de Maurice Gouiran, est sollicité par Elodie, charmante jeune femme qui joue les intérimaires dans son lit, car son frère Paterne, installé comme professeur à Strasbourg se serait ôté la vie à l’aide d’une arme à feu le jour du 1er de l’an. Premièrement il n’avait aucune raison de quitter notre bonne vieille terre, ensuite des traces de poudre subsistaient sur sa main droite. Seul problème, Paterne était gaucher. Dans l’ordinateur de Paterne subsiste une vieille photo de classe avec huit condisciples vêtus de blouses grises. En 1972, un anachronisme. Le lien est trouvé grâce à Raf, un policier qui renseigne pour le plaisir Clovis, et rejoint ce que notre héros va pouvoir confronter avec les informations recueillies auprès d’Emma. Huit collégiens, âgés de dix sept ans environ, étaient internes dans un institut catholique marseillais dont l’aumônier, le père Sylvain, ancien de l’OAS et auparavant de l’ORAF, Organisation de Résistance de l’Algérie Française, créé en 1956, honnissait les communistes, la gauche dans son ensemble et prônait les valeurs de l’extrême droite, fustigeant les ultra gauches. Les huit condisciples auraient flirté avec le GUD, une émanation de l’association Occident. Lors d’un repas pris en compagnie d’Emma, qui vient d’être dessaisie de l’affaire par le juge d’instruction au profit d’une vague enquête concernant un supposé attentat envers une ligne ferroviaire, et d’un des survivants de cet établissement, Philogène ils apprennent que les autres condisciples se prénommaient Priam, décédé depuis, Philémon et Pancrace. Pendant qu’Emma et Clovis dissertent, Philogène prétextant une avarie de la prostate se rend aux toilettes où il est retrouvé une balle dans la tête, l’arme à ses pieds. Cette affaire de P sent vraiment trop mauvais.

L’histoire prend donc sa genèse dans un institut catholique, ferment d’idées extrémistes et favorisant les amitiés particulières. D’ailleurs les bandeaux enserrant les têtes des morts sont de couleurs différentes, un peu comme un arc en ciel ou les couleurs du Rainbow Flag, couleurs des homosexuels. Maurice Gouiran ne se gêne pas, et il a raison, pour tirer à gauche et à droite, pour dénoncer les politiciens qui veulent se faire un nom avant de prouver leurs compétences. Ainsi : Décidément, ces socialos qui avaient mis le pays sur la paille n’étaient même pas capables de s’entendre entre eux. Comment pouvaient-ils pouvoir prétendre gouverner un jour ? Mais tout le monde en prend pour son grade, pour preuve : A Marseille, on interdisait systématiquement la passerelle lorsque le chef de l’Etat daignait gratifier la cité phocéenne de son auguste présence, question de sécurité probablement. Mais ce matin-là, le premier des Français, bien critiquable à d’autres égards, n’y était strictement pour rien. Les hommes politiques ne sont pas les seuls visés. Les policiers et les journalistes également : Pour nous (journalistes), comme pour la police, l’affaire était close (décès de Paterne) et le sujet du jour, c’étaient les incendies de voitures, les vrais, les faux. La polémique enflait à ce sujet et les lecteurs avaient sacrément besoin d’infos croustillantes. L’auteur assène des vérités qui ne font pas toujours plaisir, mais c’est ça le rôle d’un écrivain honnête, au risque de déplaire. Ainsi les failles de l’école privée, comparée à l’école publique. Les bourgeois, mais aussi les ruraux confiants dans une éducation rigoureuse, qui n’hésitaient pas à dépenser moult argent pour des résultats peut-être probants mais aux méthodes discutables. Mais on peut sourire toutefois à cette affirmation : A Marseille, les filles sont si belles qu’un mec normalement constitué ne peut guère résister à l’appel de la chair.
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