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CHRISTIAN GERNIGON |
H 1 N 1Aux éditions ALBIN MICHELVisitez leur site |
1655Lectures depuisLe mercredi 23 Aout 2006
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Une lecture de |
A l’Institut Pasteur, le Professeur Morin répond aux questions de la journaliste Juliette Férol. Soudain, un bus explose dans la rue. L’attentat cause des dégâts au laboratoire de Morin. Ahmed profite de l’évacuation des lieux pour pénétrer dans un secteur interdit. Il y dérobe un échantillon du virus H1 N1b, qui provoqua autrefois la Grippe Espagnole. Puis Ahmed rejoint ses trois complices terroristes. Etant tous quatre contaminés, leur mission consiste à répandre la contagion. Ils ont trois jours pour faire un maximum de victimes, avant que la maladie entraîne leur propre mort. A Londres et à Rome, le même scénario s’est produit. Juliette réalise bientôt qu’il existe un risque majeur d’épidémie. Difficile de révéler dans ses articles l’ampleur du danger sans créer une panique. Si les autorités se montent rassurantes, on prévoit déjà de mettre Paris et sa région en quarantaine. La recherche des terroristes est confiée à Vérieux, chef de la DNAT. Kupka, ami policier de Juliette, craint les dérapages des ses violents collègues. Alain, le compagnon de la journaliste, est médecin à l’hôpital Broussais. Un des complices d’Ahmed y est amené, suite à un accident. Alain comprend vite que le malade est porteur du virus mortel. Le temps presse pour Vérieux : il fait enlever le suspect, et l’interroge en utilisant la méthode forte. Un des terroristes est rapidement repéré, cerné et abattu par la DNAT. Témoin des faits, Juliette tient un scoop. Mais, tandis que la contamination se propage, Alain et elle seront bientôt visés par la Division Nationale Anti-Terroriste... Faut-il redouter une nouvelle peste mondiale, plus incontrôlable et meurtrière que celles du passé ? On ne peut exclure l’hypothèse, le SRAS et la grippe aviaire en témoignent. Un virus peut devenir une terrifiante arme bactériologique. Le scénario-catastrophe de l’auteur est absolument plausible. Servie par une narration fluide et une belle construction, cette histoire est aussi palpitante qu’inquiétante. Face à une telle situation de crise, la réaction est ici politique au lieu d’être médicale. La position citoyenne de Juliette, Alain et Kupka, ne pèse guère contre l’autoritarisme de l’Etat. Le personnage de la journaliste s’inspire de Florence Aubenas. Lauréat du Grand Prix de Littérature Policière 1985, Christian Gernigon maîtrise avec lucidité cet excellent roman. On espère que ça restera de la fiction. |