CYRIL GELY

A Kiev l’affrontement entre les troupes russes et les séparatistes fait rage… Atteint d’une balle à la cuisse, Charles Kaplan, photographe de guerre, est transporté à l’hôpital… La doctoresse qui le soigne lui fait part d’une étrange nouvelle : le corps de l’homme qui a été tué quand lui n’a été que blessé a disparu. Mais il ne s’agit pas du premier cadavre à s’être volatilisé : à la morgue, sept autres restent introuvables.

Quel intérêt peut-il y avoir à dérober des cadavres ? La réponse qui s’impose a de quoi glacer le sang : la seule valeur que présente un cadavre se loge dans ses organes. Encore faut-il agir vite, encore faut-il des chirurgiens expérimentés…

Charles Kaplan se lance à la poursuite de celui qui parait le plus a même de pratiquer de telles opérations. De Kiev à Prague, de Budapest à Ankara puis à Shanghai, il suit la piste d’une ONG, Surgery international, qui intervient toujours en première ligne dans la plupart des guerres et des catastrophes naturelles, qui de ce fait est en position de prélever à tour de bras…

Trafic d’organes, fruit de la misère ; transplantation clandestine, fruit de la richesse. A chacune de ses nouvelles escales, Charles Kaplan s’enfonce un peu plus dans le sordide, sans pour autant parvenir à expliquer pourquoi le taux de cancer des transplantés a bondi de façon spectaculaire depuis quelques années. Sans pouvoir l’expliquer… jusqu’à son retour à Kiev, où le trafic d’organe rime avec vengeance.

Avec « Fabrika » Cyril Gely signe un roman aussi noir qu’original, un roman qui conduit le lecteur au cœur du malheur et jusqu’au bout de la nuit.