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JEAN FAILLER |
L'homme Que Je N'ai Pas TuéAux éditions DU PALEMONVisitez leur site |
2252Lectures depuisLe mardi 10 Decembre 2008
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Une lecture de |
[Recueil de nouvelles] Dans un bistrot d’habitués, rencontre de hasard entre un Français qui fit la Guerre d’Algérie et un Arabe installé de longue date en France. Ils sont de la même génération. Quarante ans plus tard, l’ancien combattant se souvient de cette époque. Un jour, il se trouva seul face à un ennemi apeuré, qu’il épargna (L’homme que je n’ai pas tué); Fanch est un pêcheur côtier bigouden. Il reste fidèle à son vieux bateau, vend en direct ses poissons à des clientes attitrées. Un monsieur sérieux lui affirme qu’il pourrait gagner bien plus en développant son activité (L’ambition de Fanch Nedeleg); Il se souvient de Manuel Dos Santos, le premier vrai étranger qu’il ait connu. C’était à l’école primaire, voilà plusieurs décennies. Moqueur et sectaire, l’instituteur s’en prit souvent à Manuel. Ce qui ne fut pas sans conséquences (Histoire d’un vieux con). Il y a foule aux obsèques de ce notable. Ce jour-là, il espère que la quête rapportera gros. C’est l’omniprésente Mlle de Bolbeck qui doit s’en occuper (La quête); Son ami Maurice ne passe plus sur la route de la Chapelle aux Chats. Quelques années plus tôt, une nuit, il y rencontra une femme vêtue de bleu, la jeune Pervenche (Le fantôme de minuit moins le quart); Pour la Fête-Dieu, le nouveau curé a organisé une fastueuse procession sous le soleil, en présence de l’évêque. Et Dieu, dans tout ça ? s’interroge un recteur bougon, en observant le symbolique ostensoir en tête du cortège (L’ostensoir); Ce chêne trône dans le petit village depuis au moins cinq siècles. Un accident faisant trois morts se produit quand une dame heurte l’arbre. Un jardinier un peu simplet soigne les dégâts sur le vieux chêne. Au conseil municipal le veuf accuse l’arbre d’avoir causé l’accident. Il exige qu’on abatte ce chêne séculaire (Le chêne et le bredin). Le vieux commandant allemand d’un navire en mauvais état attend en baie de Concarneau. Le pilote chargé de manœuvrer est une femme, ce qui suscite l’ironie du commandant. Faute de pouvoir jeter l’ancre en attendant la marée, celle-ci consulte les documents du bord. Elle s’aperçoit que la vraie destination n’est pas Concarneau. Il faudra utiliser les grands moyens pour y remédier (Élise et le commandant fou); Cette dame âgée n’aimait que l’argent. Elle hérita de son beau-frère, ancien sergent-chef, avec lequel elle fut mesquine. Elle espère toucher le pactole. Le notaire lui confirme que le défunt laisse un joli magot. Mais, à l’heure des obsèques, la vieille dame risque de mauvaises surprises (Le magot de tonton Lom)… Créateur de la série des aventures de Mary Lester, dont les romans sont un vrai succès, Jean Failler nous présente ici neuf succulentes nouvelles. Certains textes relèvent du conte, de la fable. D’autres s’inspirent de souvenirs personnels. Mais c’est évidemment l’Humain qui est au centre de ces histoires, avec ses qualités et ses tares. L’auteur utilise toujours cette narration fluide qu’il sait si bien manier, rendant captivant chaque récit. Une autre manière de découvrir le talent de Jean Failler. |