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SEBASTIAN FITZEK |
ThérapieAux éditions L'ARCHIPELVisitez leur site |
3009Lectures depuisLe mardi 19 Novembre 2008
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Une lecture de |
Âgé d’une quarantaine d’années, mari de l’active Isabelle, Viktor Larenz était un des plus éminents psys de Berlin. Sa fille de douze ans, Joséphine, fut atteinte d’une inexplicable maladie qui l’affaiblissait. Aucun des nombreux médecins consultés ne fut capable d’identifier son mal. Joséphine disparut mystérieusement quatre ans plus tôt, lors d’une visite chez un allergologue. On répondit à Viktor qu’ils n’avaient même pas rendez-vous, que personne ne l’avait vue. Ni l’enquête de police, ni celle du détective Kai (devenu un ami pour Viktor), n’ont permis de retrouver la trace de Josy. Isabelle se montra plus forte que son mari. Un temps, il plongea dans l’alcoolisme, avant d’aller mieux. Ces dernières semaines, Viktor s’est réfugié (avec son chien Sindbad) dans sa vieille maison familiale de l’île Parkum. Un jour, une inconnue se présente chez lui. Elle demande à devenir sa patiente, alors qu’il n’exerce plus. Auteur de romans pour enfants, Anna Spiegel dit souffrir d’une forme particulière de schizophrénie. Elle a des hallucinations, croyant voir réellement les personnages de ses livres. Elle a cessé d’écrire, avant une longue cure en clinique psychiatrique, à cause de sa dernière héroïne, la petite Charlotte. Elle n’a que neuf ans, mais son histoire est similaire à celle de la fille de Viktor. Comme Josy, elle souffre d’un mal indéterminé, et fréquente les mêmes décors que sa fille. Le maire de l’île Parkum et, par téléphone, le détective Kai, conseillent à Viktor de se méfier de cette jeune Anna. Malgré son état de santé incertain, le psy sent confusément qu’ils ont raison. Mais il ne résiste pas à l’envie d’écouter Anna, qui peut lui procurer des éléments sur la disparition de Joséphine. Toutefois, Viktor demande au détective Kai de se renseigner sur Anna, qui connaît trop bien l’univers de ses proches. L’enquêteur visite le bungalow de vacances des Larenz, qui vient d’être cambriolé. La chambre de Josy lui semble bien enfantine, mais il trouve surtout de récentes traces de sang dans la salle de bains. Quand le chien Sindbad disparaît, le maire de l’île fournit un pistolet à Viktor. Alors que la tempête sévit sur Parkum, plusieurs incidents se produisent. Viktor soupçonne Anna d’empoisonner son thé à chaque fois qu’elle vient lui raconter les épisodes de l’histoire de Charlotte-Josy. Dès qu’il n’en boit plus, Viktor est plus lucide. Selon les infos de Kai, Anna n’a jamais écrit de livre. Une étudiante nommée Anna Spiegel serait morte six mois plus tôt, empoisonnée. Viktor réalise qu’Anna est réellement au bord d’une crise de schizophrénie. Comment est-elle arrivée sur l’île, et où loge-t-elle, puisque l’auberge est fermée ? Jusqu’à l’ultime dénouement, les points d’interrogation se multiplient. Il n’est pas question d’en dire plus ici, au sujet de cette intrigue. Premier roman de l’Allemand Sebastian Fitzek, “Thérapie” cultive un énigmatique suspense. Ce récit se compose d’un chassé-croisé de scènes, riches en faux-semblants. L’auteur renouvelle habilement le thème classique de la disparition d’enfants. “L’espoir, c’est comme un éclat de verre planté dans ton pied. Tant qu’il reste enfoncé dans ta chair, il te fait souffrir à chaque pas. Tandis que si on te l’enlève, ça saignera pendant un moment, ça prendra un bout de temps avant que la plaie soit guérie, mais au bout du compte tu pourras réapprendre à marcher normalement.” L’espoir n’est qu’un des aspects psychologiques de cette remarquable histoire. C’est absolument captivant. Probablement le meilleur suspense de l’année 2008. |
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