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SOPHIE FONTANEL |
Otage Chez Les FoireuxAux éditions NIL EDITIONSVisitez leur site |
2277Lectures depuisLe jeudi 15 Aout 2008
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Une lecture de |
Miss Reporter est à Beyrouth. Soudain, elle est prise en otage par Toufik et ses amis patibulaires, tels Burnous et Fouad. Voilà qu’on la transporte dans le coffre d’une voiture. Pas confortable, le trajet sur les chemins cahoteux du Liban. Pas plus agréable, la chambrette où on l’emprisonne, dans une ferme isolée. Ses geôliers restent sourds aux récriminations de la kidnappée. Le lendemain, elle rencontre enfin le chef du groupe, Osmane. Il serait plutôt beau garçon, le bougre, selon les critères de Miss Reporter. Mais, faute d’une bonne préparation de l’enlèvement, tout le monde est d’accord : “Faut la rendre !” La libérer, c’était presque fait. Mais là voilà de nouveau entre leurs mains. Autant invitée qu’otage, faut admettre. Adiba, la sœur d’Osmane qui ressasse ses discours anti-occidentaux, n’est pas vraiment une alliée. Filmer l’otage pour impressionner leurs interlocuteurs, c’est une bonne idée qu’approuve Osmane. Mais, bon, quand on oublie de réclamer une rançon, ça fait amateur. Et puis, pour les arguments justifiant le rapt, y a intérêt à peaufiner la revendication. Admirateur de Michel Déon, Osmane prépare un discours cinglant. Ça ne va pas trop plaire à Joël, le petit ami de Miss Reporter, qui vient d’arriver au Liban. Bien que Joël exprime son mécontentement à la télé locale, les autorités françaises acceptent de verser la rançon. Tout va bien, en somme. Sauf que surgit Bassoul, le Cruel de Kaboul, un peu moins amateur qu’Osmane et sa bande. Voilà Osmane et Miss Reporter enfermés ensemble pour la nuit. On ne peut rien contre l’attirance sexuelle, dans ces cas-là. Au petit matin, il faut ruser pour s’enfuir... La présentation de ces historiettes est accrocheuse : “Casse-cou, sexy et drôle, une héroïne de notre temps […] Elle a l’âme d’un James Bond, le langage d’un San-Antonio, et la drôlerie des Tontons Flingueurs. Ses aventures et son vocabulaire jubilatoire…” Certes, les tribulations de cette jeune femme branchée sont rigolotes, agitées, et ne sont pas estampillées “polar”. D’accord, ces petits bouquins sont destinés à un public en quête de distraction. Toutefois, on peut conseiller à la journaliste Sophie Fontanel de relire Janet Evanovitch ou Sparkle Hayter. Il n’est pas interdit de construire une intrigue, même pour faire sourire. La copine qui raconte cash ses mésaventures, on a hâte qu’elle en termine. Vite écrit, vite lu, vite oublié ? C’est à craindre. |
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