La confession de Joe Cullen de Howard FAST


La Confession De Joe Cullen FAST4

HOWARD FAST

La Confession De Joe Cullen


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Howard FAST




Une lecture de
L A

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Howard Fast rendu célèbre par son roman Spartacus (1951), à travers La confession de Joe Cullen, poursuit son combat de toujours, celui qui le conduisit en prison dans les années cinquante parce qu’il refusa de livrer la liste des donateurs de fonds de soutien en faveur des antifascistes espagnols aux sbires de Monsieur Hoover.
Si l’Amérique a été contrainte de se retirer du Vietnam, elle n’a pas pour autant renoncer à être le gendarme du monde, à décider de ce qui est le bien. Alors quoi d’étonnant à ce qu’elle arme, entraîne, conseille et finance tout ce que l’Amérique centrale connaît de Contras. Honduras, Nicaragua, Salvador, aucun de ces pays n’échappe aux manœuvres de la CIA.
Joe Cullen était un élément central dans ces bases besognes, pilote d’avion et d’hélicoptère, formé au Vietnam, il a été recruté par un ancien camarade de combat, pour transporter des armes jusqu’au Honduras. Mais l’avion ne revient pas à vide, il s’en retourne chargé de drogue… le tout sous l’œil complice des conseillers militaires américains.
Cela ne pose aucun problème moral à Joe Cullen, peu lui importe ce qu'il transporte; seul compte le plaisir de voler. Pourtant sa rencontre avec le père O’Healey que les contras ont fait prisonnier, va modifier sa vision du monde. Entre les deux hommes, d’étranges liens d’amitié vont se tisser en l’espace de quelques jours. Aussi lorsque père O’Healey est précipité de l’hélicoptère piloté par Joe , celui-ci se sentira coupable de ce meurtre.
A partir de cet instant il ressent l’impétueux besoin de se confesser.
Il s’en ouvrira à une prostituée, rencontrée dans un bar, au détour d’un verre de Wisky. Epouvantée, celle-ci le chassera aussitôt. Alors, il n’aura d’autre solution que de trouver un prêtre. L’église n’est-elle pas là pour recueillir les confessions et accorder l’absolution ? Malheureusement, avant de lui pardonner ses fautes, le vieux prêtre s’inquiète des croyances de Joe. Pour obtenir l’absolution encore faut-il croire en Dieu, ce dont Joe n’est pas certain…
Face à incompréhension de ses semblables Joe se résout à entrer dans un commissariat- celui du quartier qui l’a vu grandir.
Ces aveux seront filmés et transmis au district attorney. L’affaire est trop importante pour être traitée par un petit flic d’un commissariat de seconde zone.
La confession de Joe Cullen est bien plus qu’un polar qui dénonce les complots de la CIA en Amérique Centrale, c’est aussi une sorte de radiologie du mental américain, partagé entre l’égoïsme et l’incompréhension de l’engagement politique au service de causes lointaines.



Une autre lecture du

La Confession De Joe Cullen

de
PAUL MAUGENDRE

PAUL MAUGENDRE

Hommage à Howard Fast, né le 11 novembre 1914.

Depuis des décennies, des romanciers s'échinent à prouver que tout n'est pas rose dans le meilleur des mondes chez l'Oncle Sam, et qu'il faut gratter le vernis pour s'apercevoir que le chancre étale ses ravages dans toutes les couches de la société, celle étant en vue, l'écorce, cachant bien les attaques de la maladie mais se révélant la plus atteinte.

Joe Cullen qui, comme bon nombre de militaires, est revenu du Vietnam désabusé, veut se confier, se confesser. Il s’adresse d’abord à une prostituée, puis à un prêtre. Mais aucun d’eux ne veut ou ne peut lui apporter la paix, le réconfort moral, l’absolution d’un geste dont il se sent entièrement responsable.

En dernier recours, il se rend dans un commissariat miteux d’un quartier de New-York. Là, il avoue avoir tué un prêtre au Honduras. Mais plus que la mort du religieux, dont on n’a pas retrouvé le corps, c’est ce qui tourne autour de ce meurtre qui amène le lieutenant Freedman et le sergent Ramos à pousser leurs investigations.

La confession de Joe Cullen est enregistrée en vidéo par Freedman qui la transmet au district attorney Timberman. Joe accuse la CIA de fournir des armes aux guérilleros honduriens, acceptant en paiement de la drogue. Timberman envoie la bande à Washington mais elle est immédiatement classée « top secret ». Ginny Selby, son assistante, rencontre Cullen pour se faire une opinion.

Cullen dénonce notamment un général, Swedenham, un colonel, Yancy, et deux pontifes politiques milliardaires du nom de Lester et Monty, des truands qui se masquent derrière une respectabilité bourgeoise. Ceux-ci connaissent les démarches effectuées par Cullen ainsi que le nom des personnes rencontrées par l’aviateur. Ils tiennent un conseil de guerre pour l’éliminer. L’épuration commence autour de Cullen par la prostituée et le prêtre catholique.

Howard Fast, tout comme Dashiell Hammett, eut à souffrir du Maccarthisme dans les années cinquante, lors d'une chasse aux sorcières communistes particulièrement aveugle. D'ailleurs pour continuer à écrire il dut changer de nom de plume devenant E.V. Cunningham et bon nombre de ses romans sont parus sous cet alias en France. A près de quatre-vingts ans (ma chronique date de 1991) Howard Fast se montre toujours aussi virulent. Si Steinbeck et Erskine Caldwell, entre autres, démontraient l'existence de la misère dans le petit peuple, Howard Fast s'indigne, stigmatise et vitupère contre la classe dirigeante, et ses engagements extérieurs, sans parler de sa politique intérieure.

Principalement visée, la CIA, dont on connait le laxisme ou l'ambigüité parmi certaines affaires en dehors des frontières des Etats-Unis, particulièrement dans les pays d'Amérique Centrale.

De quoi ternir le rêve américain, l’image de marque de la bannière étoilée et de ce qu’ils représentent comme symboles : Liberté et Justice.

A lire également :

Signés Howard Fast : Mémoires d'un rouge; Un homme brisé; L'Ange déchu et Sylvia, tous aux éditions Rivages.

Signés E.V. Cunningham : Alice; Oh Lydia; Penelope; Samantha; La poudre aux yeux; Le facteur Crésus; Les morts s'affranchissent; Quatre dames damnées; Le Jap se débride; Le noyé de Beverly Hills, On m'a volé mon Ange... chez différents éditeurs (Presses de la Cité, Série Noire, et parfois réédités sous le nom d'Howard Fast chez Néo, Folio, Les Belles lettres...), sans oublier Spartacus maintes fois réédité.

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