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LAURENT FETIS |
Un Grand Bruit BlancAux éditions MARE NOSTRUMVisitez leur site |
1373Lectures depuisLe mardi 21 Mai 2008
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Une lecture de |
La blonde Aurélie, 27 ans, et sa brune copine Amandine sont des habituées des soirées parisiennes, des clubs aux ambiances techno électro-rock. Bien qu’ayant peu de thunes, elles sont admises partout sans problème. Leur ami Phil propose à Aurélie de dealer une nouvelle substance, le Trèfle Blanc. Elle teste : produit cher, mais puissant. Le fournisseur, c’est Krim, qui a la réputation d’être un dur. Il cherche des vendeuses présentant bien, pour une clientèle friquée. Aurélie accepte, constatant dès le départ que ce Trèfle Blanc plait aux acheteurs. Noir à forte stature, Harry est chef de la sécurité du club le Kargo. Ayant éjecté un jeune dealer, il vient d’être victime d’une expédition punitive. Hospitalisé, il est désormais amnésique et borgne. S’il ne reconnaît ni sa famille, ni son patron, Harry garde le souvenir très précis de ses agresseurs. “Grand cyclope éclopé”, il retourne vivre avec son épouse et leur fils. Il éprouve un violent besoin de vengeance, s’équipe pour rôder autour du Kargo, afin d’y repérer ceux qui l’ont attaqué. Il consulte un psy, qui lui conseille de se changer les idées grâce à la lecture. Harry n’est pas contre, lui qui aime lire à son fils Le Chevalier féerique. Pour Aurélie, le bizness fonctionne bien, vu qu’elle a l’exclusivité du Trèfle Blanc sur Paris. Sans la désapprouver, Amandine prend un peu ses distances avec son amante… Harry, lui, apprend qu’il a écrit des romans par le passé. Il retrouve la trace de son amie rennaise, l’illustratrice Isabelle. Elle ravive quelques souvenirs. Bien qu’aucun flash mémoriel ne se soit produit et qu’il soit sujet à des hallucinations, Harry reprend une vie quasiment normale. Quand un ami d’Amandine a fait analyser le Trèfle Blanc, la situation va vite déraper... « Laurent Fétis, jeune auteur dont les productions se font malheureusement trop rares, figure parmi les plus doués de sa génération » estime Claude Mesplède. À la lecture de ce roman, on ne peut qu’être d’accord. Derrière la futilité des clubs branchés et les glauques trafics de substances chimiques, les portraits de Harry et d’Aurélie sont d’une subtile précision. Le videur est un écrivain qui n’a pas persévéré. La “reine de la nuit” perd plus qu’elle ne gagne en écoulant son produit. Mais leur sombre destin comporte aussi de souriantes facettes, quand l’auteur fait appel à la Fantasy hallucinatoire. Un roman entraînant, où l’on devine un grand plaisir d’écriture chez l’auteur. |
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