| Affecté depuis peu à la gendarmerie de Vannes, le lieutenant Brissac enquête sur un meurtre dans une bourgade des environs. Par une nuit de pleine lune, un homme a été assassiné au cœur d’une forêt, près de l’Etang Noir. On retrouve vite le vagabond qui a assisté à la scène. Cherchant quelque trace de ses origines, ce SDF ne peut pas être concerné. La victime est bientôt identifiée : Nelson Cadet habitait chez sa tante et son oncle Bartol, réparateur de matériel agricole. Le couple, qui s’entend mal, ignore tout du meurtre de leur neveu. On découvre la moto de Nelson Cadet, que l’on a vu ivre le soir de sa mort. La gendarmerie recense un autre meurtre comparable, celui de Victor Saguers, un type ayant mauvaise réputation. En outre, dans le secteur, une affaire reste mal élucidée : la noyade de la jeune Coralie. Compagnon de la mère de la victime, Dimitri pense qu’on l’a violée avant de la tuer. Il voudrait une nouvelle enquête. Le lieutenant Brissac peut compter sur la belle juge d’instruction Judith Carmaux. Il y a plus que de la sympathie entre eux. Bartol, l’oncle de Nelson, montre une certaine hostilité. Bien qu’il soit suspect, des policiers de la Brigade des Stupéfiants insistent pour que les gendarmes ne l’inquiètent pas. Sylvain Folco, un ami de Nelson, se sent confusément menacé. Une voiture le traque, avant que Sylvain ne se fasse agresser une première fois. Les policiers anti-drogue filent de près Bartol. Mais Brissac n’oublie pas l’affaire Coralie... Il s’agit d’un foisonnant roman d’enquête, dans la meilleure tradition du genre. Plusieurs niveaux d’intrigue s’entremêlent dans un brillant chassé-croisé, parfaitement maîtrisé. Certains possèdent un secret, d’autres sont impliqués dans une affaire criminelle. Même les personnages annexes sont présentés avec soin. Ce qui donne une réelle densité à ce palpitant récit, riche en suspense et en mystères. Habileté narrative et souci du détail : qualités typiques du vrai roman policier, vivant et crédible. Loin d’être un débutant l’auteur fut naguère publié (sous le pseudo d’André Saint-Briac) dans la collection Le Masque.
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