Noir Délire, oct. 2005, 228 pages, 15euros 4° de couverture : Si douce, si prévenante... tel est le portrait de Geneviève Brunel. Petite ombre que l’on croise sans la voir. Mais voilà : Geneviève cultive en secret une fleur empoisonnée; son amour inconditionnel pour son ex-mari, devenu une star adulée du grand écra et qui doit bientôt se remarier. Geneviève a surtout le regard trouble des êtres qui n’ont plus rien à perdre et qui sont prêts à tout... Même au pire. Auteur de soixante-quinze romans policiers et pièces radiophoniques, Jean-Pierre Ferrière a enchaîné les titres dédiés au 7° Art. Parmi ses romans adaptés au cinéma et à la télévision, on citera Constance aux enfers avec Michelle Morgan, Une femme sans histoire avec Danielle Lebrun, Les Veuves et Divine avec Danielle Darrieux, son idole.Après Le carnet noir de Rosemonde Talbot, où il mettait en scène une légende du théâtre, il revient avec un roman noir et cruel, à la violence feutrée. Geneviève Brunel a été mariée à Vincent Marsac qui est devenu une vedette de l’écran. Il l’a quittée lui disant : « Nous nous séparons ; je signe avec Reine, je tourne deux ou trois films et je te reviens dans un an ou deux. » C’était il y a sept ans, et bien sûr il n’est pas revenu ! Elle vit dans son souvenir, elle ne lui en veut pas, persuadée qu’un jour il reviendra. Elle suit sa carrière dans les journaux, va voir ses films religieusement, ne tient pas compte de ses amours qui ne sont que publicité. Mais cette fois c’est sérieux. Vincent va épouser Karen Vance, sa nouvelle partenaire avec qui il a déjà tourné deux films. Et ça, Geneviève ne le supporte pas. Des amourettes, passe encore, mais le mariage, non ! Alors Geneviève la douce, l’effacée, va devenir folle de haine et une nuit elle kidnappe et séquestre Karen… Prise de remords le lendemain elle retourne à l’appartement, et…Et le suspens commence. Un suspens latent et diffus que J.P. Ferrière distille avec le talent qu’on lui connaît et qui nous tient en haleine jusqu’au dernier chapitre.JPF aime situer ses romans dans le milieu fascinant du cinéma qu’il connaît bien, puisqu’il fut le premier secrétaire de B.B. Comme Vincent Marsac qui « a une caméra à la place du cœur », J.P. Ferrière, lui, a une caméra à la place du stylo. Et ce roman, comme beaucoup d’autres de cet auteur, ferait un excellent film. Quel rôle formidable pour une actrice que celui de Geneviève, torturée par son amour pour son ex-mari et qui commet un acte qui la dépasse.
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