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JOSEPH FINDER |
L'instinct Du TueurAux éditions ALBIN MICHELVisitez leur site |
2188Lectures depuisLe mardi 13 Fevrier 2007
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Une lecture de |
Jason Steadman, 30 ans, est cadre commercial chez Entronics à Framingham, près de Boston. Finalement enceinte, son épouse Kate, l’incite à monter en grade. Par hasard, Jason sympathise avec Kurt Semko. Ancien des “Forces Spéciales” en Afghanistan et en Irak, il a été exclu de l’armée américaine. Grâce à Jason, il obtient un poste à la Sécurité chez Entronics. Kurt n’est pas un ingrat. La compétition interne est rude pour devenir vice-président de division. Jason n’est pas le favori de son supérieur Gordy, qui préfère Trevor ou Gleason. Il faut posséder “l’instinct du tueur”, d’autant que la haute direction japonaise augmente la pression. Grâce à des infos transmises par Kurt, Jason récolte de beaux succès commerciaux. Il convainc même un excellent vendeur de rejoindre Entronics. Dans le même temps, ses adversaires sont poursuivis par la poisse. Ils ratent des démonstrations ou des rendez-vous importants, perdant des contrats. Sans enthousiasme, Gordy choisit Jason pour le poste convoité. Malgré les manœuvres de son supérieur visant à le rendre impopulaire, Jason résiste. Il peut compter sur la fidélité de Kurt, un peu trop présent, qui compare la vie en entreprise à la guerre. Jason risque de rater un gros contrat, raflé par une autre société. Mais leur matériel est curieusement défectueux. Jason récupère l’affaire. Il réalise que c’est, une fois encore, Kurt qui est intervenu. Trevor commence aussi à comprendre le rôle de Kurt dans ses ennuis. Gordy s’approprie une idée novatrice de Jason. Ce qui ne lui porte pas chance. Jason prend ses distances avec Kurt. Il s’agit d’un remarquable “business thriller”, ne s’adressant pas qu’aux adeptes du genre. On sait que dans ces grandes entreprises si performantes règne la loi de la jungle, celle du plus fort ou du plus vicieux. Le vocabulaire militaire y est destiné à motiver les cadres dirigeants. Ici, ce sont de vraies méthodes guerrières qui sont utilisées. Jason est un personnage nuancé : issu d’un milieu modeste, ses ambitions sont relatives. Il n’analyse que tardivement le rôle de son nouvel ami dans son ascension sociale. Le contexte et chacun des protagonistes sont décrits à la perfection ; tout est absolument plausible. Si la tension monte, le récit ne manque pas d’un certain humour, d’une part d’ironie. On se laisse volontiers entraîner par la narration fluide aux effets judicieux. C’est réellement captivant. |