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JOHN FLANDERS |
Les Joyeux Contes D’lngoldsbyAux éditions CLAUDE LEFRANCQ |
389Lectures depuisLe mardi 19 Mars 2019
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Une lecture de |
Collection Attitudes. Claude Lefrancq Editeur. Parution novembre 1991. 256 pages. Illustration de René Follet. ISBN : 2-87153-072-6 Quand Jean Ray écrivait de petites farces… C'est impensable comme il peut se passer d'évènements dans une petite commune tout au long de l’année. De petits faits divers sordides, bizarres, farfelus, tristes ou joyeux, consciencieusement relevés et relatés par le pasteur du village. Les habitants de Tappington, petite cité du Shropshire, en Angleterre, ne diffèrent des autres communautés rurales que par leurs excès de crédulité, de naïveté, de roublardise. Dès qu’un incident, un malheur, une catastrophe, s’abattent sur tout ou partie du village, aussitôt la cause et l’origine en sont trouvés. Ce ne peul être que le fait d’une vengeance ou de la jalousie de leurs vieux ennemis du village voisin d'Oldham, à moins que toutes les misères qui leurs tombent sur la tête ne soient générées par les farfadets, homoncules, génies et autres lutins qui vivent dans la campagne environnante. Les Tappingtonnais sont excessivement superstitieux et entretiennent, les légendes, ce qui permet à certains de leurs concitoyens plus délurés ou madrés de se permettre quelques farces ou privautés à leur encontre. Des déboires qui entrainent bonne humeur de tout ou partie de la population, car vous en conviendrez avec moi, en général ce sont les malheurs des autres qui font rire, et qui sont gommés au fil des saisons et des mois.
Construit comme un almanach en soixante-neuf historiettes qui s’égrènent du 1er de l’An à la Saint Sylvestre, les Joyeux contes d’lngoldsby nous offrent une savoureuse incursion dans un petit village avec ses personnages et ses situations typiques à la Dickens, revus et corrigés par Maupassant. Moi non plus je ne peux m’empêcher d’établir des comparaisons ou de rechercher des ressemblances avec tel ou tel texte ancien. John Flanders, alias Jean Ray, aurait puisé, parait-il dans l’œuvre d’un certain Richard Harry Barham, auteur des légendes d’lngoldsby pour écrire ces petits contes drôlatiques et ruraux. Et alors ? Comme le fait si bien remarquer Henri Vernes dans sa préface, Molière et Lesage se sont également inspirés d’œuvres antérieures. Et je pourrais citer aussi La Fontaine et ses fables adaptées de celles d’Esope. Et dans un domaine différent, que serait Walt Disney sans les histoires de Charles Perrault et confrères. Les polémiques concernant tel emprunt ou telle similitude ne sont le fruit que de jaloux. Quant à nous, contentons-nous de lire avec ravissement ces petits contes parfois joyeusement macabres, ou en forme de règlements de contes, qu'avec simplicité et talent a écrit et légué John Flanders, plus connu sous le nom de Jean Rav.
Vous pouvez retrouver le sommaire complet de ce recueil en cliquant sur le lien ci-dessous : https://www.noosfere.org/livres/niourf.asp?numlivre=2146578825
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