les diamants de l’archiduc de Jean FAILLER


Les Diamants De L’archiduc FAILLER253

JEAN FAILLER

Les Diamants De L’archiduc


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Le mercredi 26 Septembre 2018

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Jean FAILLER




Une lecture de
PAUL MAUGENDRE

PAUL MAUGENDRE  

Une enquête de Mary Lester N°2. Parution 4e trimestre 1998. 176 pages. 9,00€.

ISBN : 978-2-907572-13-2

Plus précieux que les chemises de l’Archiduchesse !

Ayant lu avec plaisir les dernières aventures de Mary Lester, la charmante policière du commissariat de Quimper n’hésitant pas à voyager pour résoudre les meurtres auxquels elle est confrontée par hasard ou par conviction dans toute la Bretagne, l’occasion me fut donnée de la découvrir dans l’une de ses premières enquêtes.

Dans Les diamants de l’Archiduc, on la découvre dans sa nouvelle affection comme stagiaire dans une intrigue qui frise le fantastique sans jamais y succomber. Elle est dévolue aux tâches subalternes, aux écritures, et ce n’est pas le genre de travail exaltant auquel elle s’attendait. Le commissaire Fabien est en vacances et c’est son adjoint, Bredan, qui le supplée. Il va aspire à une retraite bien méritée ( ?) et ne veut pas s’encombrer de dossiers litigieux. Elle fait équipe avec l’inspecteur Fortin dont l’occupation favorite est de lire le journal L’Equipe. Et pendant qu’il s’adonne à sa lecture, il ne fait pas de bruit.

Mary Lester redécouvre la capitale de la Cornouaille, préfecture du Finistère, et la vieille ville l’attire. Car jeunette, elle venait en vacance dans la cité préfectorale chez ses grands-parents, et elle en garde une certaine nostalgie. C’est ainsi qu’elle va faire la connaissance de L’Archiduc, qui se prénomme Bertrand, par hasard, alors qu’il quémande à la terrasse du café où elle déguste une boisson chaude, afin de recueillir quelques piécettes qu’il dépensera dans un litron de rouge. Il se fait alpaguer par les policiers, à défaut des punks qui avaient organisé un joyeux chambard, mais quelques jours plus tard elle retrouvera ce trouvère moderne.

Ils discutent et au cours de la conversation, il lui avoue connaître quelques éléments sur une affaire de vol de bijoux, vol qui s’est déroulé quelques temps auparavant, et surtout savoir que si deux des malandrins ont été arrêtés, que deux autres ont été tués et sont enterrés dans un endroit secret. Il ne veut en dire plus, l’incitant à se renseigner dans les archives du journal local.

Il lui confie également que trois ou quatre jours par mois, il est ainsi embastillé. Pourtant elle n’a pas trouvé trace de son nom, de ses interpellations, dans le registre des inculpations. C’est ainsi que Mary Lester est amenée à effectuer une enquête à rebours car si l’Archiduc est ainsi emmené en geôle, c’est pour une œuvre pie.

Court roman dans lequel Mary Lester est impliquée sur une affaire classée, mais qui sous son impulsion se retrouve au goût du jour, malgré le commissaire par substitution. Lors de ce vol de bijoux, une prise d’otages avait défrayée la chronique, et le fait qu’un gamin de quatre ans soit parmi les otages.

On retrouve avec plaisir Mary Lester à ses débuts et il manque quelques précisions dans cette histoire dont l’épilogue est assez abrupt. Le personnage de l’Archiduc reste dans le flou, on aurait aimé en savoir un peu plus sur son passé. Pourquoi il est devenu un clochard, et quelles sont ses motivations, même si un début de réponse est donné. En effet, dans la cellule où il est consigné trois ou quatre jours par mois, il cohabite avec un jeune homme atteint d’une forme de lycanthropie. Mais cela n’explique pas tout. On s’en contentera.

Mais le petit côté, disons humaniste, c’est le petit chien qui accompagne partout l’Archiduc. Banal, me direz-vous. Sauf que, lorsque l’éclopé de la vie est alpagué par les policiers, c’est Mary Lester qui prend soin du canidé, l’emmène au toilettage et le garde le temps de l’incarcération.

Ce roman, le deuxième de la série Mary Lester, écrit en octobre 1993 et publié en première édition aux éditions Alain Bargain, comporte quelques petites négligences de relecture, de ce que l’on pourrait qualifier d’erreurs de jeunesse de l’auteur, même s’il avait déjà atteint la cinquantaine.

Ainsi peut-on lire page 14 :

Elle s’assit et commanda un café.

Mais page suivante :

Sur le guéridon de marbre, un pot de thé fumait et il ne lui manquait qu’une pâtisserie pour se sentir vraiment heureuse.

Ah, ces garçons de café, ils sont vraiment étourdis, parfois !

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