le disparu de l’hôtel-dieu de Eric FOUASSIER


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ERIC FOUASSIER

Le Disparu De L’hôtel-dieu


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Eric FOUASSIER




Une lecture de
PAUL MAUGENDRE

PAUL MAUGENDRE  

Parution le 24 janvier 2018. 536 pages. 20,00€.

L’Hôtel-Dieu de Paris était le symbole de la Charité et de l’Hospitalité. Le symbole, c’est tout, car il n’était pas référencé au Guide Michelin !

Près de douze ans ont passé depuis les aventures d’Héloïse Sanglar et de Pierre Terrail plus connu sous le nom de Chevalier Bayard à Amboise et à Reims.

Depuis dix ans elle vit à Paris, à l’Hôtel-Dieu où elle fait office d’apothicaire mais ses relations avec les Augustines qui tiennent l’établissement, et les médicastres qui sont engoncés dans leur ignorance ou leur refus des progrès de la médecine, sont tendues. Le métier d’apothicaire, comme bien d’autres fonctions sont réservées aux hommes, et seules les épouses peuvent prétendre l’exercer. Mais Héloïse est célibataire, et l’appui qu’elle a obtenu de la part de hauts personnages ne plaide pas en sa faveur dans ce monde fermé.

Elle est mère d’un petit garçon de onze ans environ, prénommé Etienne, le seul gamin qui vit dans l’établissement. Il est un peu laissé à lui-même, alors pour passer le temps il parcourt les lieux des toits aux caves. Il chasse également les rats, et il en avait même apprivoisé un, mais la loi de la nature est passée par là et il tente d’en choper un nouveau. Il s’est lié d’amitié avec le vieux Guillaume, le concierge. Mais ayant découvert dans les affaires de sa mère un papier portant le nom de Pierre Terrail, chevalier de Bayard, il est persuadé que celui-ci est son géniteur. On peut rêver !

Or donc un joue, Etienne suit Guillaume et il se retrouve dans un dédale qui mène à des caves. Guillaume, qui porte une gourde et un jambon, afin, Etienne l’apprendra le soir même lorsqu’il reviendra dans les souterrains, de ravitailler un blessé aux oreilles coupées, marque des voleurs. Le même soir Etienne revient et découvre le blessé moribond. Celui-ci lui remet un médaillon destiné au roi. Des hommes en noir, à la recherche de l’inconnu, affolent Etienne qui parvient à leur échapper par un boyau si étroit qu’il a du mal à avancer. Il arrive sur les berges de la Seine et n’a d’autre possibilité que de se jeter à la baille. Seulement il ne sait pas nager.

C’est le début des trépidantes et dangereuses pérégrinations subies par Etienne, qui sera l’esclave d’une famille de bateliers peu scrupuleux, puis rencontrera deux rufians accompagnés d’une jeune fille qui n’a pas froid aux yeux, perdant puis récupérant tour à tour le précieux médaillon et se retrouvera après moult avanies en Italie.

Pendant ce temps, Héloïse s’inquiète de l’absence de son rejeton. Elle va tout d’abord chez Guillaume, et les traces de sang qui parsèment le sol l’angoissent. Elle se rend elle aussi dans le souterrain, aperçoit des cadavres, et elle en fait part à Geoffroy, un médecin auquel elle fait confiance. Mais les cadavres ont disparu, enlevés par des hommes en noir qui les ont transportés dans une calèche. Toutefois un détail permet de connaître le propriétaire du véhicule et cela conduit les deux intrépides à une maison apparemment abandonnée. Deux hommes pourchassent Héloïse qui reconnait en l’un d’eux La Ficelle, un gamin qu’elle a connu lors de sa précédente aventure. L’adolescent a bien changé et depuis se fait appeler Nicolas du Pont. Quant au second personnage, il s’agit ni plus ni moins que de François d’Orléans, qui a accédé au trône de France quelques mois auparavant sous le nom de François Premier.

Héloïse va partir à Amboise, puis retrouver Bayard et elle est impliquée dans la bataille de Marignan, toujours à la recherche d’Etienne. Mais les retrouvailles avec Bayard sont compliquées, car elle est obligée d’avouer sa faute. Elle prodiguera néanmoins ses soins auprès des blessés à lors des affrontements en compagnie de Symphorien Champier, cousin de Bayard par sa femme.

Tout comme Jean-Paul Sartre affirmait dans Les Mots avoir lu avec délectation durant son enfance les livres de Paul Féval, de Michel Zevaco et autres romanciers populaires, Eric Fouassier avoue sans vergogne avoir renouer avec l’esprit d’une tradition bien française du roman de cape et d’épée qui va, toutes proportions gardées, de Dumas à Fajardie, en passant par Féval, Gautier, Achard (Amédée, je précise) ou Zévaco. J’ajouterai personnellement, par certains des événements ou épisodes vécus par quelqu’uns des personnages, des auteurs comme Xavier de Montépin, Eugène Sue et Anne Golon, sans oublier Hector Malot.

Mais Eric Fouassier apporte sa touche personnelle, renouvelant le genre, mettant en scène des personnages souvent attachants, réels ou fictifs, qui se évoluent dans une époque pré-Renaissance, alors qu’en général les romanciers cités plaçaient leurs énigmes et intrigues de la fin du XVIe siècle jusqu’à la fin du XIXe.

Le personnage d’Héloïse incarne la femme forte, indépendante, se battant dans un monde masculin mais également celui régit par des religieuses qui ne pratiquent aucun humanisme malgré leur statut. Elle est toujours obsédée par son amour de jeunesse pourtant seul son fils compte à ses yeux. Ainsi que ses malades, auxquels elle prodigue ses onguents, ses préparations, ses décoctions, ses emplâtres, réalisés à base de plantes ou de produits naturels, tout ce qu’elle a appris auprès de son père apothicaire, afin de soulager leurs maux et leur éviter des saignements pratiqués avec une certaine jouissance par des thérapeutes charlatans confis dans leur ignorance et refusant de reconnaître les progrès effectués.

Roman d’aventures, roman historique, roman de cape et d’épée, roman social, roman d’amour, Le disparu de l’Hôtel-Dieu est tout cela à la fois et bien plus encore. Les intrigues de cour, l’espionnage, les lettres cryptées, les trahisons, les erreurs, les faits d’armes et les moments douloureux, les descriptions de la vie de l’Hôtel-Dieu, la bataille de Marignan qui ne fut pas aussi glorieuse que nos livres d’histoire laissent imaginer en deux ou trois paragraphes, les personnages hauts-en-couleurs, la truanderie et l’amitié, tous ces épisodes se succèdent à un rythme effréné et font de ce livre un hommage au roman populaire, dans le bon sens du terme.

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