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JEAN-PIERRE FERRIERE |
Haine, Ma Soeur Haine...Aux éditions NOIR DELIREVisitez leur site |
3235Lectures depuisLe dimanche 16 Octobre 2005
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Une lecture de |
Voilà sept ans que Vincent Marsac a quitté Geneviève Brunel, pour faciliter sa carrière, juste le temps de tourner deux ou trois films, puis il devait lui revenir ! Elle l’a cru ! Elle a suivi ses succès, ses “amours” dans la presse, mais quand elle apprend qu'il va se marier avec Karen Vance, sa nouvelle partenaire, et que cette fois c'est sérieux, elle devient folle de haine. Elle veut se venger, tuer sa “rivale”. Et une nuit, elle si timorée, va enlever Karen, puis la séquestrer... Ici pas de tueur en série, pas de meurtres sanglants, mais un suspens qui vous prend en douce et ne vous lâche plus jusqu’au mot fin, avec juste ce qu’il faut de rebondissements pour relancer l’action au bon moment, avec en prime une écriture fluide et si vivante, J.P. Ferrière sait croquer un personnage en quelques mots : Vincent Marsac qui « a une caméra à la place du cœur », « Danielle [l’amie de Geneviève] couchait donc beaucoup, parfois avec amour, parfois avec intérêt, mais toujours avec conviction et trouvait presque autant de plaisir à raconter les choses qu’à les faire. » Je suis un inconditionnel de J.P. Ferrière, un auteur qui ne déçoit jamais. Ce livre en est une nouvelle preuve. Comme beaucoup de ses livres, celui-ci ferait un excellent film ou téléfilm. Mais que font les producteurs ?
Geneviève prépare sa vengeance contre l’égoïste Vincent. Elle enlève Karen, qui comprend mal ses motivations. Elle la séquestre chez un ami absent. Elle suppose que Vincent est très inquiet, ce qui la réjouit. Dès le lendemain, elle réalise la stupidité de ce rapt. Elle revient libérer Karen. Celle-ci a disparu. Domi et Joël sont de minables voyous. Joël est toxico. A peine plus malin, Domi fait figure de chef. Voulant cambrioler le studio voisin du leur, Domi découvre Karen prisonnière. Le duo l’emmène chez Perrouka, la marraine de Joël qui tient un restaurant. Domi veut exiger une rançon. Perrouka ne peut l’en dissuader. Le coup est bien trop risqué. Grâce à la coopération de Karen, l’affaire paraît possible. Sous un prétexte, Geneviève est revenue voir Vincent. Il lui apprend que Karen a été enlevée. Restant auprès de lui, Geneviève apporte à Vincent un précieux soutien. C’est aussi un bon moyen pour elle de savoir ce qui va se produire. Trop proche de Vincent, Geneviève se met-elle en danger ? Quel est son avenir à ses côtés ? Même si Domi et Joël envisagent de la faire chanter, ce n’est pas eux qu’elle doit redouter… Plus pathétique qu’attachante, Geneviève est une pitoyable névrosée dont le portrait est absolument crédible. Tous les personnages (l’acteur égoïste, les médiocres voyous, etc…) sont également très réussis. On adore l’habituelle narration fluide, que Jean-Pierre Ferrière maîtrise à merveille. L’évolution de l’histoire, riche en péripéties, est un régal de finesse. L’auteur installe un suspense subtil. Encore une fois, il utilise avec justesse le contexte du cinéma, pour notre plus grand plaisir. Ce roman dans la meilleure tradition est réellement excellent. Ferrière, qui écrit depuis près de cinquante ans, ne déçoit jamais ! |
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