Edwina Lotten et Gabriel de Tellers, deux mondains parisiens, passent leurs vacances dans un palace cannois. Edwina, 54 ans, est une riche veuve. Gabriel est un homosexuel oisif et fortuné. Ils remarquent un jeune couple de provinciaux, Serge et Christine. Bel homme, Serge intéresse autant Gabriel qu’Edwina. Ils font un pari : à qui aura en premier des rapports sexuels avec Serge. Les chances sont égales : il n’est pas attiré par les homos, mais Edwina n’est plus très fraîche. Le couple ne semble pas s’apercevoir du manège de leurs nouveaux amis. Pour écarter Christine, Edwina invite à Cannes le fils de son défunt mari, Guillaume. Celui-ci est fort attiré par Christine.
Serge et Christine rentrent à Chasseneuil-sur-Loir. Gabriel, Edwina et Guillaume ont décidé d’y séjourner quelques temps. Le jeune couple n’est pas si naïf. La nuit où Serge cause la mort du vrai mari de Christine, tous deux ont d’excellents alibis grâce à Edwina et Guillaume. Gabriel se méfiait de Christine et Serge : il a suivi et filmé ce dernier cette fameuse nuit. Il le contraint à venir vivre à Paris avec lui. Tandis qu’Edwina disparaît en Suisse pour un lifting, Guillaume et Christine s’installent ensemble à Paris.
Mais le sinueux destin de ces cinq personnages ne s’arrête pas là…
L’aspect criminel n’est pas ici l’essentiel. Pourtant, le suspense est bien réel, dans la progression et jusqu’au dénouement de cette histoire. Ce tortueux jeu de dupes est admirablement réussi. L’humour ironique de Jean-Pierre Ferrière est un régal. La caricature des snobinards parisiens est savoureuse. L’homosexualité est évoquée avec une agréable légèreté, une sympathie amusée. Servie par une narration souriante et fluide, l’intrigue est riche en péripéties. Les romans de cet excellent auteur nous offrent toujours un grand plaisir de lecture.
Une autre lecture duDes Relations De Plagede RENE BARONE |
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H&O éditions, mai 2005, 315 pages, 21 € 4° de couverture :Pour pimenter leurs vacances cannoises, Edwina Lotten et Gabriel de Tellers, richissimes héritiers sur le retour, se lancent le défi de séduire leur voisin de plage, un jeune homme dont le charme et la beauté font tourner bien des têtes. Dès lors, entre les deux amis, les hostilités sont ouvertes : qui, d’Edwina ou de Gabriel, parviendra le premier à détourner ce garçon sublime des bras de la ravissante épouse dont il semble éperdument amoureux ? La règle est simple : tous les coups sont permis. Alors : divertissement d’oisifs ? Passe-temps sans conséquence ? Pas si sûr ! Car il arrive parfois que d’innocents jeux d’été tournent au jeu de massacre... Auteur d’une soixantaine de romans à suspens, scénariste-dialoguiste de cinéma et de télévision, jean-Pierre Ferrière signe ici un polar sulfureux, piège inexorable qui se referme sur ses protagonistes - et sur le lecteur - quelque part entre les liaisons dangereuses, les diaboliques et le crime était presque parfait. Comme l’indique le 4° de couverture, J.P. Ferrière a écrit un grand nombre de romans depuis ses débuts en 1957 dans la collection La Chouette avec les enquêtes des soeurs Bodin (mais qui donc aura la bonne idée de rééditer cette excellente série ?). On peut classer ses romans dans plusieurs catégories : comédie policière (la Chouette), noirs (Fleuve-Noir) et rose/noir (Fleuve Noir Grands Romans, J’ai Lu, Livre de Poche). “Les relations de plage” appartient à cette dernière veine où intrigue criminelle et intrigue amoureuse ont une égale importance.Le roman commence comme un jeu cynique entre ces deux oisifs et on lit, amusé, leurs manoeuvres pour séduire le beau Serge qui, lui, ne s’intérese qu’à Christine, son épouse. Edwina fait venir Guillaume, son neveu, à Cannes avec l’espoir qu’il séduira Christine, lui donnant ainsi une chance de conquérir Serge. Le couple de provinciaux semble ne rien voir des manoeuvres dont ils sont l’objet. Les courtes vacances terminées ils retournent dans leur petite ville où Edwina, Gabriel et Guillaume vont les suivre. Mais là les évènements vont prendre une toute autre tournure et, de rose, le roman va brusquement basculer vers le noir.Outre l’intrigue qui ménage de beaux rebondissements et un réel suspens, ce qui fait aussi l’intérêt de ce roman ce sont les dialogues savoureux, les réparties qui font mouche. J. P. Ferrière n’a pas son pareil pour décrire un personnage d’une petite phrase assassine : “Une violette fanée enveloppée dans du papier gras” ou “Gabriel de Tellers, Frankestein d’opérette ou Pygmalion de Monoprix”. On se plait à lire des formules chocs : “Les grandes amours nées dans les ténèbres des boîtes de nuit résistent rarement aux rayons du soleil.” ou encore “Le plus beau jour de la vie, c’est la veille.”Rares sont les auteurs qui ont une aussi belle plume. Alors si vous ne connaissez pas Jean-Pierre Ferrière, c’est le moment de le découvrir.
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