dérapages de Jean-pierre FERRIERE


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JEAN-PIERRE FERRIERE

Dérapages


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Le samedi 17 Decembre 2011

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Jean-pierre FERRIERE




Une lecture de
CLAUDE LE NOCHER

CLAUDE LE NOCHER  

Françoise Delmas est âgée de quarante-deux ans. Elle mène une vie monotone. Son mari Roger s’occupe du bistrot Les Camélias, dans le 15e arrondissement de Paris. Françoise y tient la caisse, en soirée. Ils ont une fille de dix-huit ans, Julie. Rien ne semble pouvoir modifier la destinée sans fantaisie de Françoise. Un soir au bar, une altercation oppose la jeune Catherine Bouvier à Jean-Marc, amant violent ayant oublié de lui dire qu’il était père de famille. L’incident énerve Roger et amuse Françoise. Celle-ci prend le parti de cette cliente éméchée, et décide de la raccompagner chez elle, rue Mademoiselle.

La perspective d’accompagner sa belle-mère dans quelques jours au Père-Lachaise pour un pèlerinage annuel n’enchante gère Françoise. Les extravagances de Catherine, et les fréquentes sorties avec sa jeune amie, lui apportent bien davantage de distractions. Elle finit par s’installer au domicile de Catherine, provisoirement. Julie explique à son père que sa mère, trop confinée dans leur univers jusqu‘à là, a certainement besoin de respirer. Elle apporte un peu d’argent à Françoise, pour en profiter. La vie de Catherine Bouvier n’est pas sans cacher quelques mystères. Rencontres avec des hommes distingués, tel le nommé Maxime, pour lesquelles Françoise se rend complice en la remplaçant.

Quand elles apprennent la disparition de Jean-Marc, l’amant virulent, Catherine et Françoise partent à sa recherche du côté de Honfleur. C’est chez la mère de celui-ci qu’elles espèrent trouver des indices. Françoise garde encore le contact avec sa famille, Mais il est plus excitant pour Catherine et elle de s’occuper du restaurant d’un ami homo, dans le Marais. Et quand se présente l’opportunité de voyager, d’abord jusqu’à Saint-Tropez avant un projet vers New York, les deux amies ne s’en privent pas. C’est l’occasion pour Françoise d’aventures inattendues. Cette nouvelle vie, si différente de celle qu’elle a connu, elle n’a pas de raison de la laisser lui échapper…

Outre Françoise et Catherine, d’autres femmes aux destins perturbés sont les héroïnes des quatre textes suivants de ce livre. Constance, dans “Retour à la nuit tombée”, Murielle dans “Quelque chose m’est arrivé dans le métro”, Florence dans “Le passé décomposé” et Valentine dans “Larmes du crime”. Entre passé et présent, amours et drames, elles sont aussi confrontées aux aléas qui peuvent faire basculer un vie, peut-être dans la noirceur.

Jean-Pierre Ferrière écrit des romans depuis cinquante-cinq ans. Il a connu de multiples succès, autant comme auteur qu’en tant que scénariste. C’est dire qu’il n’a plus rien à prouver. Il espère seulement donner une chance à ses titres les plus récents. Et montrer une autre facette de son talent, grâce à ces nouvelles. D’ailleurs, “Dérapages” est plutôt un roman court, illustrant ce glissement vers des situations incertaines, un de ses thèmes favoris. Qu’on ne cherche pas des scènes-choc, un hyper-réalisme tapageur. Chez l’intemporel Jean-Pierre Ferrière, la psychologie se suggère, les faits arrivent sans fracas. Et les femmes sont toujours au cœur de ces moments dont on ne peut deviner l’issue. Par exemple, un incident avorté dans le métro, plus la curiosité de la victime, cela nous donne une nouvelle d’une belle finesse. Une pièce de théâtre, dans laquelle joua une ancienne actrice, peut entraîner des révélations à posteriori très troublantes. La subtilité n’est pas un vain mot dans l’œuvre de cet auteur. Une longue histoire, quatre autre plus courtes : cinq occasions de savourer le talent intact d’un de nos excellents romanciers populaires.

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Une autre lecture du

Dérapages

de
PAUL MAUGENDRE

PAUL MAUGENDRE

Il est des auteurs que l’on aime retrouver, surtout lorsqu’on les a découvert durant son adolescence. Jean-Pierre Ferrière fait partie de ces romanciers qui œuvrent avec simplicité, élégance, avec un style clair dénué de grossièretés et de vulgarité, échappant à la vague de débordements d’hémoglobine et de scènes de violence, et lorsqu’il nous donne de ses nouvelles, c’est un pur plaisir. Des nouvelles dans tous les sens, puisqu’il s’agit bien ici d’un recueil de nouvelles :

Cinq nouvelles composent donc ce recueil, la première et la plus longue donnant son titre au recueil. Dérapages, dont le titre initial est La gifle dans un café, prend justement son origine dans un bistrot. Un couple attablé se dispute, ignorant les clients, des habitués, et l’homme excédé gifle sa compagne qui semble l’avoir poussé à bout. Puis il part, la laissant seule attablée. Françoise, la patronne du bar qui officie surtout à la caisse laissant son mari s’occuper du bar, est une quadragénaire qui s’ennuie. Elle se demande ce que sa vie a pu lui apporter. Elle n’est pas malheureuse, mais elle n’est pas heureuse non plus. Elle végète. Elle s’intéresse à cette cliente esseulée et légèrement éméchée. Robert, son mari, n’a jamais vu ça ! Sa femme boire un whisky en compagnie d’une cliente ! Françoise et Catherine, ainsi se nomme la jeune femme, deviennent amies. Au contact de Catherine, dont parfois les bonnes actions sont gratifiées de quelques billets pour ses relations charnelles, pour le plus grand bien de messieurs esseulés mais fortunés, Florence se dévergonde, abandonnant le domicile conjugal.

Retour à la nuit tombée s’inscrit dans un genre Coucou, c’est moi ! Constance est veuve et vit seule dans une grande maison, habitée par les souvenirs. Principalement celui de son fils Philippe, disparu depuis de longues années dans un accident de montagne. Malgré les recherches effectuées, son corps n’a jamais été retrouvé. Et voilà qu’un soir ce fils chéri réapparaît, atteint d’amnésie. Il ne se souvient de rien. Seule une impulsion l’a poussé à se rendre dans cette ville, à se diriger au hasard dans les rues, et à se présenter à la porte d’une maison accueillante. Pourtant certains gestes lui reviennent spontanément, comme dénicher dans le tiroir d’un secrétaire un paquet de cigarettes et un briquet. Il s’agit d’une seconde naissance, mais comment va réagir Isabelle, celle qui était son amie et était présente lors de sa chute près de Chamonix.

Quelque chose m’est arrivé dans le métro (réédition de Hitchcock Magasine n°3 de novembre 1988) met en scène une belle femme, normal elle est esthéticienne, qui flirte avec la quarantaine. Elle apprécie le contact, surtout dans le métro, se frottant aux voyageurs lorsque la rame est bondée. Et après quelques attouchements qu’elle a délibérément provoqués, elle se retourne vers l’importun supposé et le vilipende, l’injurie, le pauvre homme restant coi et abasourdi par ce qu’il lui arrive. Il ne lui reste qu’à descendre à la première station et se fondre dans la foule.

Le passé décomposé (réédition de Hitchcock magasine n° 22, novembre 1991). Florence Arnal est une ancienne comédienne et en feuilletant son programme télé elle s’aperçoit qu’une chaine va rediffuser une pièce de théâtre, style Au théâtre ce soir, dans laquelle elle jouait un rôle mais qu’elle n’a jamais vu. Et ce visionnage va lui proposer un retour en arrière auquel elle ne s’attendait certes pas.

Enfin Larmes du crime (réédition de Anthologie du Mystère 89, Livre de Poche n° 6561, juin 1989), nous propose de suivre Valentine sur les planches de Deauville, en compagnie de ses deux filles, mais pas de son mari. Car celui-ci qui normalement les rejoint tous les week-ends, ne viendra pas absorbé par son travail. Alors, que faire ? Aller au cinéma, sortir un peu le soir tandis que Mademoiselle s’occupe des gamines. Prendre du bon temps alors que son mari, elle l’a appris par une indiscrétion, consacre ses efforts non pas au bureau mais au lit.

Cinq femmes dont le destin est bousculé par leur faute ou à cause d’un événement extérieur dont elles ne sont pas forcément responsables mais qui servira de catalyseur et d’explosif en même temps. Fidèle à un principe qui dure depuis plus de cinquante ans, Jean-Pierre Ferrière imagine des trames dont le ressort est ce grain de sable qui grippe la belle machine d’un quotidien qui va déraper comme sur un parquet trop bien ciré, trop lisse, et la chute qui est engendrée réveille ou assomme.

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PAUL MAUGENDRE
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