|
|
PASCALE FONTENEAU |
Etats De LameAux éditions LE MASQUEVisitez leur site |
2349Lectures depuisLe lundi 29 Mars 2010
|
Une lecture de |
Réédition de Série Noire N°2325.
Ce n'est vraiment pas une vie de rester coincé‚ des heures, des journées entières, dans une boîte entre une grenade et une kalachnikov, même l'on est un couteau. Car le héros de cette histoire est un poignard. Une lame qui possède sa fierté, et ne veut pas être reléguée au rang d'ustensile de cuisine. L'Homme de goût, son propriétaire, prête l'arme à l'Homme sauvage qui s'en sert pour occire un couple, signant son double meurtre des initiales P.R. Retour à la case départ pour le poignard qui vit enfermé durant quelques jours dans un tiroir. Puis nouveau voyage dans une mallette en compagnie de liasses de billets et nouvelles retrouvailles avec l'Homme sauvage. Le poignard revit à l'air libre, au milieu de terroristes appelés la Rouquine, l'Erudit, ou encore le Rigolo. Une petite troupe de révolutionnaires dont l'homme sauvage est implicitement le chef. Leur première opération est dirigée contre une station de pompage d'eau desservant une caserne et une gendarmerie. Ils se contentent d'ajouter un colorant au liquide puis s'en vont en badigeonnant des P.R. sur les murs. La deuxième opération du commando dans une boite de nuit se solde par quelques victimes, chez les assaillis. La virée se termine par des séances de bombages, toujours signées P.R. Lorsqu'ils rentrent dans leur cabane en pleine forêt, l'argent a disparu. La suspicion règne dans le groupe, mais déjà ils pensent à une prochaine action. Ce roman ne serait qu'une banale histoire de terroristes si Pascale Fonteneau n'avait voulu ajouter un certain piquant à l'intrigue en prenant comme héros un objet, en l'occurrence un poignard et en le faisant parler à la première personne. Impressions, relations avec l'être humain, répulsions, obsessions même, toute la gamme des sentiments défile et se trouve exposée en premier plan à l'instar d'un personnage de sang et chair confronté … une coexistence imposée. Tout comme dans son premier roman, elle privilégie l'exercice de style un peu au détriment de l'intrigue mais en même temps apportait un ton nouveau à la Série Noire. Les initiales P.R. dont se réclament les terroristes peuvent aussi bien signifier Parti Révolutionnaire que Patrick Raynal qui était à l’époque directeur de collection à la Série Noire. |
Autres titres de |