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JACK FINNEY |
En DoubleAux éditions SERIE NOIREVisitez leur site |
834Lectures depuisLe samedi 24 Janvier 2015
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Une lecture de |
The house of numbers - 1957. Traduction de Jean Dufour. Parution Février 1958. 224 pages. 6,65€. Un seul suffit ! Emprisonné à Saint-Quentin à la suite d'émission de chèques sans provision, Arnie Jarvis demande à son frère Ben et à sa fiancée Ruth de l'aider à s'évader. Ceux-ci évaluant les dangers et périls de cette opération hésitent. Mais Arnie risque la condamnation à mort ayant agressé l'un des gardiens. Si aucun détenu e veut le dénoncer, un homme libéré sur parole le lendemain de l'altercation se fait fort de reconnaître le coupable lors d'une confrontation. Ben et Ruth s'établissent donc près de la prison et suivant les instructions très précises du prisonnier effectuent quelques achats, vêtements, vivres et matériel divers. Un soir, rentrant d'une promenade de reconnaissance, ils font la connaissance de leur voisin, Nova, matin à Saint-Quentin. Après quelques préparatifs, c'est le grand soir. Ben s'introduit dans le quartier des ateliers et se cache dans une caisse. Le lendemain il prend la place d'Arnie parmi les prisonniers rentrant à la prison proprement dite,, tandis que son frère se dissimule. La substitution manque d'avorter au réfectoire après le repas lorsque Ben, dans un moment d'inattention, allume une cigarette. Aussitôt il est le point de mire de tous les geôliers dont Nova qui heureusement ne le reconnait pas. Pendant ce temps Arnie creuse un trou qu'il recouvre d'une planche de contre-plaqué dérobée dans un atelier. Le lendemain, nouvel échange dans les rôles et Ben réussit à s'éclipser dans la nuit. L'après-midi suivant, un vendredi, grâce à une diversion orchestrée par Arnie, celui-ci gagne le trou qu'il a creusé, et il n'a plus qu'à attendre. Les recherches organisées à l'intérieur de la prison n'aboutissent à rien. Tour le monde est persuadé que le prisonnier à réussi à s'évader. Une impression entretenue par un stratagème : Ben habillé comme un taulard sale et pas rasé, arrête une voiture près de la prison et le conducteur, lâché dans la nature ne peut donner aux policiers qu'un vague signalement. Les efforts fournis par Ben et Ruth, ajoutés à la promiscuité dans laquelle ils vivent, ont rapprochés les deux jeunes gens. Ils vont aider Arnie à faire la belle, mais Ruth ne veut plus le considérer comme son fiancé.
Dans En double, Jack Finney ne s'attarde guère sur la description de l'univers carcéral. Il s'attache plus à la mise en œuvre et à la réalisation de l'évasion ainsi qu'à analyser les différences morales existant entre les deux frères. Leur père ayant subi les contrecoups dus à l'indélicatesse financière de ses associés, Arnie a toujours voulu plastronner, se faisant passer pour plus riche, plus élevé dans l'échelle sociale qu'il ne l'était réellement. Utilisant volontiers l'esbroufe. Ben, plus raisonnable, a su accepter les coups du sort et utiliser ses compétences au maximum.
Curiosités : Le lecteur découvre petit à petit le stratagème de l'évasion et le pourquoi des certains achats. L'ingéniosité dans la réalisation de l'évasion fait penser à un épisode de Mac Gyver avant la lettre. Ce roman est le dernier à être édité sous couverture cartonnée.
Nota : En double a été réalisé au cinéma par Russell Rouse en 1957, sorti en France sous le titre La cage aux hommes, avec Jack Palance et Barbara Lang. |