JOSEPH FARNEL

Imaginez que vous soyez détective privé. Imaginez que par un soir de pluie, une femme, à la beauté à sanctifier Lucifer lui-même, vous attende au pied de l’immeuble qui abrite votre bureau. Et vous dise, sans ambages, que son mari veut la tuer !

Que feriez-vous, vous valeureux détective privé, défenseur de la belle et des belles ?

Mais qu’importe ce que vous feriez puisque c’est à Georges Lernaf qu’advient cet heureux événement !

Certes, l’homme se méfie quelque peu, mais ce que femme veut Dieu le veut… alors comment Georges Lernaf aurait-il pu résister devant à pareille splendeur.

Malheureusement, aucun des événements qui vont suivre cette renversante rencontre ne se déroule comme prévu. Et c’est le mari de la belle dont on découvre le cadavre par un petit matin blême. Et c’est Georges Lernaf que l’on soupçonne du meurtre et ceci d’autant plus que son bel alibi, avec qui il a partagé une nuit torride, déclare à la police ne jamais l’avoir vu !

Vous l’aurez compris, « Il court, il court, le privé » s’inscrit, ou renoue, avec une tradition du polar que l’on croyait défunte. Mais, tel le phénix qui renait de ses cendres, Joseph Farnel ressuscite ce genre si cher à James Hadley Chase