Juin 2004. Jean-Marc est à Paris depuis peu. Il loge dans un studio exigu, rue de Seine. Tout a été organisé, pour son premier séjour dans cette ville qu’il ne connaissait pas encore. Malgré des rencontres de hasard, Jean-Marc se montre peu liant. Il y a cette fille, avec laquelle il partage son sandwich. Elle est amicale, il reste taciturne. Il y a aussi ce sexagénaire, croisé dans un bar à vins. Il se nomme Santenac. Lieutenant pendant la guerre d’Algérie, il n’a pu effacer un dramatique souvenir. Il observe Jean-Marc, devine qu’il est soldat. Jean-Marc garde ses distances. Il attend qu’on le contacte.
Il flâne dans le quartier, repérant les lieux. Il revient au même bar à vins, puis croise à nouveau la jeune fille. Ils passent une nuit ensemble. Jean-Marc n’éprouve rien pour elle, tout autant qu’il paraît indifférent au monde qui l’entoure. Le 21 juin, il retrouve Santenac au bar, sous prétexte d’anniversaire. Santenac a compris que Jean-Marc n’était pas un militaire en permission, mais un déserteur. Il fut soldat au Kosovo. On vient de lui préciser sa mission. Ce soir, c’est la Fête de la Musique «…devenue nationale, surtout pour les jeunes qui en ont fait leur 14 Juillet. » Jean-Marc est prêt…
S’il a moins le goût d’écrire, le talent d’Emmanuel Errer reste intact. Ce texte, intrigant, actuel, sombre, nous le démontre. La guerre toujours présente en est le vrai sujet. On regrette que les lecteurs d’aujourd’hui connaissent trop peu cet auteur – qui obtint en 1982 le Grand Prix de Littérature Policière. Certes, quelques-uns de ses titres sont réédités. Mais il en publia environ soixante, signés E.Errer ou Jean Mazarin. Autant de très bons romans méritant d’être redécouverts, appréciés pour leur diversité et la qualité de leurs intrigues.
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Gangrène
L'envol Des Corneilles
Le Cercle D'argent
Le Syndrome Du P.38 |