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ALAIN EMERY |
Erquy Sous Les CendresAux éditions ASTOUREVisitez leur site |
2909Lectures depuisLe mardi 6 Novembre 2007
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Une lecture de |
Gaby Lardent, 82 ans, raconte à un visiteur l’affaire qui a secoué la région voilà un quart de siècle… Un matin de novembre, Gaby repêche la jeune Lorette Malgorn, 20 ans. Revenue depuis peu à Erquy, elle est apparue déboussolée, hagarde. Son suicide par noyade ne fait aucun doute. La rumeur évoque une déception amoureuse. Ses parents déménagent bientôt. L’ex-petit ami de Lorette confie à Gaby que c’est elle qui a choisi de le quitter, pour aller vivre loin chez sa tante. Cette dernière n’a jamais hébergé la jeune fille, semble-t-il. La mère de Lorette prétend qu’elle serait partie avec un beau barman. Gaby ne croit guère en cette version. La petite enquête de Gaby dérange quelqu’un. Le conducteur d’un Range Rover provoque un accident, détruisant la voiture de Gaby. Le meurtre de William, turbulent fils de notable, émeut peu la population. Mais l’antipathique commissaire Hansen veut un coupable. Il se trompe en arrêtant un petit caïd local, puis le sanguin fils Lorca. William avait deux copains, Luc et Dany. Le premier a disparu, le second prend la fuite. Le mystérieux Range Rover rôde toujours. La mort de William peut avoir été causée par un de ses amis. A moins que n’existe un lien avec le suicide de Lorette. Gaby ne tarde pas à repérer la cabane où se cache Dany. Injustement accusé, le fils Lorca s’attaque au commissaire Hansen...
[ Suivi d’une nouvelle, "De ce côté-ci de la rivière" : à la fin de la guerre, cas de conscience pour un médecin rural. Sauver ou pas le blessé qu’on lui amène, tout dépend de ce qu’il apprend sur lui…] Qu’il n’y ait pas d’erreur : régional, oui, mais il s’agit d’un authentique roman noir. C’est le premier de cet auteur qui, néanmoins, ne manque pas d’expérience. Lauréat de nombreux prix pour des nouvelles, il a déjà publié deux recueils. On retrouve ici l’efficace concision du texte court, dans les portraits évocateurs ou dans les situations clairement décrites : « Un taudis crasseux. Il y vivait avec ses deux parents, analphabètes et impotents (…) Lorca ne laissait pas grand monde s’approcher. Et quand il apparaissait dans l’embrasure de la porte, vous n’aviez pas envie de discuter. » Le récit entretient un bon petit suspense. Animé d’un réel plaisir d’écriture, Alain Emery nous présente une intrigue très convaincante. |
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