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JEAN-JACQUES EGRON |
Les Diaboliques De La CÔte SauvageAux éditions LIV EDITIONSVisitez leur site |
1879Lectures depuisLe mercredi 8 Aout 2007
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Une lecture de |
Dans la presqu’île de Quiberon, une chute accidentelle se produit sur la Côte Sauvage. Michel Constant a voulu photographier sa jeune épouse Laure Weibmaster, célèbre mannequin et riche héritière. Effrayée par un serpent, elle s’est tuée en tombant dans le précipice. Michel n’a pu retenir Laure. Un touriste, Eugène Pinson, les observait de loin avec ses jumelles. Pour lui, Michel a poussé Laure. C’est ce qu’il affirme à une journaliste locale. Eugène confirme son témoignage au commissaire Dalban. Le policier est un peu sceptique. Il se renseigne sur le suspect et sur le témoin. La réputation de Michel Constant est plutôt négative. Séducteur au passé trouble, ce gigolo profitait sans scrupule de l’argent de Laure. Il cachait à peine sa liaison avec Prune de la Mirandais, sa jeune amante. Celle-ci n’attache qu’une importance relative à leurs rapports. Les parents de Laure détestent son mari. Quant à Eugène Pinson, solitaire sans histoire, son cas psychologique est assez particulier. Néanmoins, sa certitude d’avoir assisté à un meurtre en fait le témoin capital. Confronté à Michel, Eugène gagne le duel. L’assurance-vie de Laure au profit de son mari reste un indice défavorable. Le procès approche. Ayant trouvé une compagne, Eugène apparaît plus équilibré. Il a préparé sa prestation devant le tribunal. On le sent convaincu de sa version. Réquisitoire, plaidoirie, verdict : Michel se voit condamné au maximum. Son heure de gloire passée, Eugène devient aigri... Un crime supposé parfait, un accusé peu sympathique, un témoin affirmatif : voilà un dossier judiciaire simple. Mais, même dans sa limpidité, une affaire criminelle n’est-elle pas un jeu de dupes ? La vérité est-elle si éloignée du mensonge ? Sur un schéma bien rôdé, on nous offre ici de jolis faux-semblants. Le profil de chacun est présenté avec une part d’ironie. Ce récit à la narration enjouée est agréablement fluide, entraînant. Dans la tradition des “romans malins”, cette comédie policière se lit avec grand plaisir. |