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HOWARD ENGEL |
Benny Cooperman Détective PrivéAux éditions DU ROCHERVisitez leur site |
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Une lecture de |
A city called July – 1986.Traduction de Sara Oudin. Collection Fenêtre sur nuit. Editions du Rocher. Parution avril 1991. 344 pages. ISBN : 9782268011264 L’avocat a avalé un noyau ! Le rabbin Meltzer et Saul Tepperman, le président de la communauté juive de Grantham, ville située au Canada non loin des chutes du Niagara, sont fortement embêtés. Larry Geller, avocat à qui de nombreuses personnes avaient confié de l’argent, a disparu depuis deux semaines, emportant avec lui plus de deux millions de dollars. Préférant ne pas soulever de vagues, ils requièrent les services de Benny Cooperman, détective privé, au lieu d’avertir la police. Benny commence son enquête en interrogeant les proches de Larry Geller : Ruth, son épouse ; Debbie, sa belle-sœur ; Sid et Nathan, ses deux frères. Sid est entrepreneur de maçonnerie et il doit sa fortune actuelle à son association avec Bolduc. Il a pour associés Glenn Bagot, personnage influent et propriétaire des ciments du même nom, et Tony Pritchett, malfrat et magouilleur selon les rumeurs. Nathan est artiste-sculpteur.Après quelque temps, Wally, un clochard, est retrouvé assassiné, ainsi que Nathan. Et Benny, sur le chantier de la nouvelle caserne de pompiers, met au jour le corps de Larry que l’on croyait à des milliers de kilomètres. La police, en l’occurrence Pete Staziak, ami de Benny, s’empare de l’enquête mais patauge. Tout semble accuser Pia Morley, ancienne femme de Larry Geller, ainsi que Ruth à un moindre degré. Cependant la touche « bis » du téléphone permettra de trouver le nom de la coupable.
Sur une trame un peu mince, avec quelques personnages qui s’interfèrent constamment, Howard Engel réussit à construire un roman sur ce qui aurait pu être une longue nouvelle. Mais ce sont ces digressions, souvent humoristiques qui ne sont pas sans rappeler Woody Allen, concernant la communauté juive d’une petite ville canadienne, qui font tout le charme de Benny Cooperman, détective privé. Des traits d’humour qui s’expriment soit sous forme de dialogues, soit dans la description de situations, parfois critiques, et jouent sur la dérision du personnage principal envers lui-même ou sur un mode de vie concernant une communauté s’attachant à respecter certains principes. Les relations de Benny Cooperman avec les femmes semblent entièrement platoniques. Quant aux rapports entre le détective et sa mère, ils s’avèrent certes puissants, mais réglés comme du papier à musique. Benny mange chez ses parents tous les vendredis soirs. S’il ne vient pas, sa mère s’inquiète, mais sans poser de questions. S’il désire s’inviter un autre jour de la semaine, il essuie un refus, afin de ne pas troubler la quiétude de la cellule familiale, ni déroger aux habitudes établies.
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