histoires vraies sur les rails de Patrick ERIS


Histoires Vraies Sur Les Rails ERIS35

PATRICK ERIS

Histoires Vraies Sur Les Rails


Aux éditions LE PAPILLON ROUGE EDITEUR

3369

Lectures depuis
Le samedi 17 Juin 2012

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Patrick ERIS




Une lecture de
PAUL MAUGENDRE

PAUL MAUGENDRE  

Un p’tit train s’en va dans la campagne, un p’tit train s’en va de bon matin…

Cette célèbre chanson, interprétée notamment par André Claveau, reprise par les Rita Mitsouko avec de nouvelles paroles, aurait pu figurer en préface de cet ouvrage qui nous propose de voyager dans le temps et retrouver quelques personnages ou des événements qui ont défrayé la chronique judiciaire, policière et politique.

Aujourd’hui il n’est pas une semaine sans que des voyageurs se plaignent de la SNCF (sur neuf cinq fainéants d’après Coluche, mais je lui laisse la paternité et la véracité de cette affirmation !) et connaissent des désagréments. Des retards à répétition dus à des ruptures de caténaires, à un manque d’entretien, à des suicides, à des véhicules bloqués sur les voies pour diverses raisons, à des passages à niveaux dangereux, à un manque de personnel, à des grèves revendicatives ou en protestation d’agressions perpétrés envers les agents du réseau ferré, à la suppression de lignes, des gares fermées car non rentables. Liste non exhaustive bien évidemment.

Patrick Eris nous propose donc un voyage dans le temps à bord de tortillards, d’express ou de trains prestigieux, en restant toujours sur le rail de la narration avec une gare de départ, une d’arrivée et dix-huit stations. Mais je ne vous imposerai pas tous les arrêts et vais brûler quelques gares sans vergogne.

Le protocole élyséen s’inquiète, observe avec circonspection ces attitudes déplacées d’un président qui semble excité dans ses propos et démesuré dans ses gestes. Il ne s’agit pas de qui vous pensez mais d’un président de la troisième république, qui ne le fut que sept mois, devenu célèbre non pas pour des décisions, bonnes au mauvaises, au cours du laps de temps où il aura été à la tête de l’état, mais pour avoir été retrouvé en pleine nuit cheminant en pyjama sur les rails non loin de Montargis. Paul Deschanel, puisque c’est de lui dont il s’agit, est tombé par inadvertance sur la voie. C’était un homme fantasque à la jeunesse difficile et qui se conduisit en personnage farfelu. S’il s’agit ici d’un accident, d’une étourderie, qui pourrait prêter à sourire, d’autres hommes politiques ou proches du pouvoir ont connu un sort funeste dans les trains ou sur le ballast. Ainsi Marc-Antoine Barrême, préfet de l’Eure, retrouvé sur les voies le 13 janvier 1886, près de Maisons-Laffitte. La thèse de l’accident est rapidement écartée car le haut fonctionnaire a reçu une balle dans la tête. Le vol semble exclu à première vue puisque le cadavre possède encore son porte-monnaie, sa montre et divers objets précieux. Mais il apparaît bien vite qu’il aurait dû être en possession d’une sacoche contenant une forte somme d’argent destinée à régler des factures départementales. Aucune frasque ne peut lui être reprochée, sa femme n’entretient pas de liaisons, donc il faut se résoudre à porter les soupçons ailleurs. Peut-être sur d’autres personnages de l’état, un sous-préfet jaloux, le gendre de Jules Grévy, alors président de la République, ou tout simplement un individu malhonnête ayant appris par hasard l’existence de la sacoche.

Alors qu’il n’est encore que Maire de Paris et président du RPR, Jaques Chirac voyage à bord du Capitole, l’un des fleurons du rail, afin de regagner sa chère Corrèze. Le 29 mars 1982, à une vingtaine de kilomètres au nord de Limoges, une violente explosion secoue les rails. Un acte revendiqué trois heures après au nom des amis de Carlos.

Autre histoire qui défraya la chronique, celle du Bordeaux-Vintimille, de triste mémoire et qui fut produite et interprétée au cinéma par Roger Hanin sous le titre de Train d’enfer. De futurs légionnaires qui perpétrèrent un meurtre sous l’influence de l’alcool et du racisme.

Avec les guerres, la SNCF connaîtra bien des avatars et des heures sombres. Ainsi le 1er septembre 1944, alors que les Américains ont débarqué depuis près de trois mois sur les plages de la Normandie, que Paris a été libéré, un train « accueille » les prisonniers de la maison centrale de Loos, qui est surchargée de prisonniers, principalement des résistants. Ce sera le dernier convoi quittant la France avec à bord, des voyageurs malgré eux, entassés dans des wagons ayant servis à des transports de marchandises, charbon ou chaux, direction la Belgique puis l’Allemagne. Il sera surnommé le train de la Malchance.

Autre convoi qui subira un sort funeste, le train 612 qui doit relier la gare de Bassano en Vénétie italienne et la France. Le 12 décembre 1917, le train transportant des permissionnaires passe sous le tunnel du Mont Cenis et s’arrête à Modane. Les pioupious s’égaient dans les cafés environnant la gare et après force libations s’apprêtent à remonter dans les voitures. Seulement le mécanicien du train, un militaire, refuse de repartir. Les freins sont défectueux et risquent de lâcher à tout moment lors de la longue et périlleuse descente qui se profile. Mais un soldat, c’est avant tout un soldat, et il doit obéir aux ordres provenant de ses supérieurs, même si cela va à l’encontre du bon sens. Heureusement l’histoire retiendra aussi les bons souvenirs, ainsi le fameux wagon dans lequel fut signé l’armistice le 11 novembre 1918.

Le 8 mai 1842, la compagnie ferroviaire enregistrera sa première catastrophe sur la ligne Paris Saint-Germain-en-Laye. Parmi les victimes, Dumont d’Urville, le célèbre navigateur ! Ce train n’arrivera jamais à destination à cause d’un enchainement de circonstances malheureuse. La locomotive affectée pour le voyage tombe en panne dès sa sortie de l’atelier. Aussitôt une loco de rechange est prévue, mais elle a déjà effectuée un grand nombre de rotations, et les cheminots n’ont guère confiance en elle. De plus des pièces devaient être changées mais elles sont retenues en douane, la compagnie étant dans l’impossibilité de payer les frais, et pire, suite à une injonction du préfet de police qui voulait empêcher les voyageurs de descendre des wagons et se balader sur les voies, la solution trouvée fut de boucler de l’extérieur les portières !

Bien d’autres incidents sont narrés, et les attaques de la diligence, pardon, du cheval de fer à vapeur, ne manquèrent pas. Les bandits du rail furent légion, les hold-up aussi, mais je vous laisse les découvrir dans cet excellent ouvrage qui devrait vous faire passer le temps, si vous prenez le train pour rejoindre votre villégiature estivale ou tout simplement votre demeure familiale le soir après une longue et harassante journée de labeur.

On déplorera tout juste quelques coquilles dans des datations. Par exemple L’énigme de la Porte de Charenton, une affaire qui s’apparente à un meurtre en chambre close, se déroule en 1937. Un homme revendique l’assassinat d’une jeune femme mais il est signalé qu’il est né en 1925. Un peu jeune non ? Dans Le 612 ne répond plus, une stèle dédiée aux victimes est érigée en décembre 1996, soit près de quatre-vingts ans après le drame qui eut lieu en 1917. Quatre-vingts et non cinquante comme il est écrit, en chiffres je le précise, d’où peut-être la confusion lors de l’impression.

A noter que chaque histoire est précédée d’une illustration, extraite de sources diverses et notamment Le Petit Journal Illustré.

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Une autre lecture du

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CLAUDE LE NOCHER

CLAUDE LE NOCHER

Autour de 1850, Émile et Isaac Pereire mettent tout en œuvre pour installer en France un nouveau moyen de transport, le chemin de fer. Malgré l’hostilité de quelques grands noms de l’époque, le train va connaître un vrai succès populaire. Si, au fil des décennies, il y eût quelques accidents, les Français continuent d’adopter massivement le voyage en train. Dans la longue histoire du chemin de fer, on retient en souriant volontiers l’incident concernant Paul Deschanel, alors président de la République. Mais il y eut des épisodes dramatiques moins connus. Comme celui des prisonniers de Loos-lez-Lille, déportés en urgence par le train, à partir du 1er septembre 1944 vers les camps de la mort. Ou encore ce convoi n°612, rapatriant d’Italie des poilus en 1917, dont les freins lâchèrent causant une terrible catastrophe que l’État-Major s’empressa de cacher au public.

Depuis toujours, le train est aussi lié à la criminalité. À l’exemple du mystérieux Charles Jud, natif de la région de Belfort, qui joua longtemps à cache-cache avec la police. On pourrait voir en lui un précurseur de Fantômas, le héros de fiction créé par Souvestre et Allain. En septembre 1938, c’est dans un train au départ de Marseille qui vont être volés 180 kilos d’or. Une affaire qui permettra à la police d’alpaguer en finesse un des grands malfrats de ces années-là. L’un des plus gros hold-up ferroviaires de l’histoire fut perpétré en juillet 1944 sur une ligne de Dordogne. Cette fois, il s’agissait de détourner une forte somme d’argent pour les besoins de la Résistance. En 1921, trois traîne-patins s’improvisèrent bandits du rail. Bien que l’un d’eux ait été le fils d’un anarchiste reconnu, ce trio obéissait à de médiocres motivations.

Plus près de nous, début 1968, un maître chanteur menaça de faire sauter le train Paris-Marseille, réclamant une rançon, impliquant un brave employé qui n‘avait rien à voir avec l’affaire. Au jeu du chat et de la souris entre l’inconnu et la police, la menace semble réelle quand un poteau barre la route d’un convoi, mais quid de la rançon exigée ? Le coupable était le descendant d’un personnage célèbre. Des meurtres mal élucidés ont émaillé l’histoire du rail, telle la malle sanglante de Millery, l’affaire Laetitia Toureaux ou la mort du préfet de l’Eure. La célèbre affaire Stavisky est, elle aussi, en lien avec le train. Dans les années 1980, le train sera aussi la cible du terroriste Carlos. Ce qui causa de sérieux ennuis à un professeur, certes gauchisant, mais innocent. Vers la même époque, l’affaire du Bordeaux-Vintimille reste un des pires cas de meurtres racistes.

Sur les vingt chapitres, citons encore celui qui concerne le fameux wagon-salon 2419D de Rhetondes, où fut signé l’Armistice de 1918. Patrick Eris revient ici sur divers épisodes insolites ou marquants, historiques ou spectaculaires. Il ne s’agit pas seulement d’anecdotes vérifiées, mais de souligner que le train fait partie de notre vie, comme dans le cas du train jaune ou du tortillard de Palavas-les-Flots. On nous rappelle que certaines de ces affaires ont été transposées à l’écran ou dans la fiction romanesque. L’auteur évite la tonalité rébarbative des historiens, nous racontant avec autant de précision que de simplicité ces faits du passé, parfois encore récent. Les passionnés de chemins de fer ou de faits divers vont se régaler en lisant ce livre captivant.

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